Lori à diadème

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Vini diadema

Le lori à diadème (Vini diadema), loriquet à diadème, ou loriquet calédonien, est un psittacidé endémique de Nouvelle-Calédonie.

Histoire de l'espèce[modifier | modifier le code]

Cet oiseau a été connu de la science pour la première fois par les deux spécimens (femelles) capturés en 1859 en un lieu non établi de Nouvelle-Calédonie. Ces deux oiseaux sont les cotypes de l'espèce, qui a été décrite par Jules Verreaux (1807-1873) et Marc Athanase Parfait Œillet Des Murs (1804-1878) en 1860. Un de ces deux spécimens, conservé au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, constitue le seul exemplaire existant actuellement dans le monde. Depuis sa découverte, l'oiseau a été revu avec certitude une seule fois en 1913 dans la région du mont Ignambi (un individu collecté, mais non conservé). Des observations possibles ont été faites dans les années 1950 et en 1976[1], et une recherche spécifique de l'espèce en 1998 n'a pas permis de le détecter[2]. Cependant, sachant que les autres espèces connues du genre Charmosyna sont particulièrement discrètes et difficiles à observer, les ornithologues considèrent que le lori à diadème fait peut-être toujours partie de l'avifaune vivante de Nouvelle-Calédonie. Il est vu pour la dernière fois en 1987[3].

Aire de répartition[modifier | modifier le code]

Nouvelle-Calédonie exclusivement : région du mont Ignambi.

Description[modifier | modifier le code]

La description est basée sur le spécimen conservé au Musée d’histoire naturelle de Paris. Le plumage est principalement vert; plus léger sur le front, les côtés du cou et des parties inférieures, et plus foncé ailleurs, en particulier sur le manteau, les primaires ainsi que sur les rectrices qui se terminent par un jaune verdâtre.
Les joues, la gorge et l'abdomen sont de couleur jaune, ainsi que le dessous de la queue qui comporte du rouge et du noir à la base des plumes latérales.
Il y a une tache rouge près des narines et la couronne est bleu azur. Le bec long, arqué et pointu est rouge orangé s'assombrissant près de la pointe. Les pattes sont de couleur similaire[2].

Population[modifier | modifier le code]

Sans données depuis 1976 et malgré les recherches de 1998, la population restante est supposée être minuscule (comprenant moins de 50 individus et individus matures). Sur la base de l'analyse des menaces connues et du manque d'enregistrements de cette espèce, l'espèce est peut-être considérée comme éteinte[4].

Habitat[modifier | modifier le code]

Il est connu pour avoir occasionnellement visité des arbres du genre Erythrina et il pourrait potentiellement être attiré par la floraison de plantes du genre Cunonia ou Metrosideros dans les hautes terres.
Certains membres de son espèce (Charmosyna amabilis et Charmosyna palmarum) sont les plus courantes dans les forêts pluviales des hautes terres et cela semble être l'habitat où il est le plus susceptible d'être trouvé[2].

Menaces[modifier | modifier le code]

Si l’espèce existe toujours, il est probable que sa population continue de diminuer en raison, notamment du besoin d'autres habitats, avec la disparition presque totale des forêts sclérophylles de basse altitude de l'île[2].
Il est possible que des maladies introduites (telles que le paludisme aviaire) ou plus probablement des mammifères (notamment le rat noir) sont également une cause de ce déclin[2],[4].

L'animal et l'homme[modifier | modifier le code]

Philatélie[modifier | modifier le code]

Représenté sur un timbre-poste de Nouvelle-Calédonie de 1982 (35 f.).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Article paru dans ‘The Avicultural magazine”, vol. 12 n° 3, 2006, p° 144
  2. a b c d et e Rapport intitulé “Spatial ecology and conservation of parrots in New Caledonia” de Andrew Justin Legault, University of Tasmania, mars 2012
  3. « L'espèce d'oiseau star du film Rio est éteinte dans la nature », sur sciencesetavenir.fr, (consulté le )
  4. a et b Article “Parrots of Oceania – a comparative study of extinction risk” de George Olah, Jörn Theuerkauf, Andrew Legault, Roman Gula, John Anton Stein, Stuart Butchart, Mark O’Brien et Robert Heinsohn, janvier 2018, publié sur le site https://www.researchgate.net

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Delacour - Guide des oiseaux de Nouvelle-Calédonie et de ses dépendances - Neuchatel, 1966.
  • Collar, Crosby and Stattersfield -Birds to watch 2 - Bird Life International, Cambridge, 1994

Sources[modifier | modifier le code]

  • Article “Spix’s Macaw heads list of first bird extinctions confirmed this decade”, publié le 05 septembre 2018 sur le site https://www.birdlife.org

Liens externes[modifier | modifier le code]