Lancelot de Carle

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Lancelot de Carle (également orthographié de Carles), né vers 1500 à Bordeaux et mort à Paris vers 1570[1], est un religieux et poète français et qui fut évêque de Riez.

Biographie

Issu d'une famille de robe de Bordeaux, Lancelot de Carle était fils de Jean de Carle, président au Parlement de Bordeaux[1]. Le roi Henri II le chargea d'une négociation avec la cour de Rome, et, en récompense de ses services, le nomma à l'évêché de Riez en 1550. Il était abbé commendataire de l'abbaye de la Roë, et avait pour vicaire Jacques Eveillard, chanoine d'Angers, 1565, 1566.

Lancelot de Carle avait reçu une excellente éducation, dont il avait heureusement profité. Il était savant dans les langues grecque et latine ; il aimait aussi la poésie française, et recherchait ceux qui s'étaient acquis quelque réputation en la cultivant. Il était particulièrement lié avec Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay et le chancelier de Lhopital et était le beau-frère d'Étienne de La Boétie qui avait épousé sa sœur Marguerite de Carle[2].

Publications

La Croix du Maine lui attribue plusieurs ouvrages imprimés, et d'autres qui ne l'ont pas été. Dans cette dernière classe, il faut ranger une traduction en vers français de l'Odyssée d'Homère, dont le bibliographe ne parle que sur le témoignage de Jacques Peletier du Mans. Il avait fait imprimer en 1561, la Paraphrase en vers françois de l'Ecclésiaste de Salomon, et, en 1562, celle des Cantiques de la Bible, et du Cantique des cantiques, in-8°. Il est un excellent poète latin et françois et bien docte en grec dit Antoine du Verdier. Il participa, avec Clément Marot, et Michel d'Amboise à la rédaction du recueil intitulé Les blasons du corps féminin (Paris, 1543).

Il a également publié :

  • Exhortation ou Parénèse en vers héroïques latins et français à son neveu, Paris, Michel de Vascosan, in-4° ;
  • Éloge ou Témoignage d'honneur de Henri II, roi de France, traduit du latin de Pierre Paschal, 1560, in-fol. ;
  • Lettres au roi de France, Charles IX, contenant les actions et propos de M. de Guyse, depuis sa blessure jusqu'à son trépas, Paris, in-8° ;
  • Le plus rare des ouvrages de Carles et le plus recherché est une Epistre contenant le procès criminel fait à l'encontre de la royne Boullan[3], d'Angleterre, Lyon, 1545, in-8°;
  • Discours anonymes et poèmes sur Anne de Boleyn, 237 feuillets, 297x203 mm. Conservé à la Bibliothèque municipale de Bordeaux.

Notes et références

  1. a et b Poètes du XVIe siècle, Albert-Marie Schmidt, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1953, p.297.
  2. Ibid, Albert-Marie Schmidt (1953), p.663.
  3. Anne Boleyn

Source partielle

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