Ksar Ouled Debbab

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Ksar Ouled Debbab
Ghorfas modernisées dans la partie nord-ouest du ksar.
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Monument classé (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
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Ksar Ouled Debbab (arabe : قصر أولاد دباب) est un ksar de Tunisie situé dans le gouvernorat de Tataouine.

Localisation[modifier | modifier le code]

Il est situé sur une petite colline dominant une vallée[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Abdesmad Zaïed le considère comme un ksar « relativement ancien », Kamel Laroussi évoquant une fondation en 1760[1].

Le , le gouvernement tunisien propose le site pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco[2].

Le , un arrêté en fait un monument classé[3].

Aménagement[modifier | modifier le code]

Le ksar se divise en deux parties étirées sur une distance de 300 mètres : une ancienne au nord-ouest dont le centre de la cour est occupée par des ghorfas et une plus récente (bien que sa construction n'est pas datée) au sud-est, où se trouve l'accès par la route[1]. Une porte récente a été ajoutée entre les deux[1].

Le nombre de ghorfas est variable selon les sources : 600 selon André Louis (1975), 510 selon Laroussi (2004) et 400 selon Zaïed (1992), Marinella Arena et Paola Riffa (2007), Herbert Popp et Abdelfettah Kassah estimant que ce dernier chiffre est le plus réaliste[4]. Le tout s'élève essentiellement sur un à deux étages[5].

L'état du ksar est variable selon la partie concernée : si la partie au nord-ouest a été modernisée, avec l'ajout de nouveaux bâtiments, la partie au sud-est est abandonnée et sert désormais de décharge[5].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Un usage touristique y est tenté sans succès dans les années 1960, puis dans les années 1980-1990 avec l'ouverture d'un hôtel et d'un restaurant[5]. En 2004, une nouvelle tentative est initiée avec un musée, un café, un restaurant, un centre d'artisanat et un hôtel ; Popp et Kassah déplore toutefois une utilisation commerciale du site sans rapport avec le patrimoine bâti[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Popp et Kassah 2010, p. 324.
  2. « Habitat troglodytique et le monde des ksour du Sud tunisien », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  3. « Arrêté de la ministre des affaires culturelles du 22 janvier 2024, portant protection des monuments historiques et archéologiques », Journal officiel de la République tunisienne, no 16,‎ , p. 509-511 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).
  4. Popp et Kassah 2010, p. 324-325.
  5. a b et c Popp et Kassah 2010, p. 325.
  6. Popp et Kassah 2010, p. 325-326.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hédi Ben Ouezdou, Découvrir la Tunisie du Sud, de Matmata à Tataouine : ksour, jessour et troglodytes, Tunis, Hédi Ben Ouezdou, , 78 p. (ISBN 978-9-973-31853-4).
  • André Louis, Tunisie du sud : ksars et villages de crêtes, Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, , 370 p. (ISBN 978-2-222-01642-7).
  • Herbert Popp et Abdelfettah Kassah, Les ksour du Sud tunisien : atlas illustré d'un patrimoine culturel, Bayreuth, Naturwissenschaftliche Gesellschaft Bayreuth, , 400 p. (ISBN 978-3-939-14604-9).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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