Karel Philips Spierincks

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Karel Philips Spierincks
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Jupiter et Callisto

Karel Philips Spierincks (aussi connu sous les noms: Spierinckx, Spierinck, Spieringh, Spiringh, Spirinck, Spirinx, Spirin, Carlo Filippo Fiammingo) (c. 1600 ou 1609-1610, Bruxelles - , Rome) est un peintre flamand, surtout actif en Italie. Il peint principalement des paysages avec des putti et des scènes mythologiques, dans un style classique qui témoigne de l'influence de François Duquesnoy et de Nicolas Poussin. Il est aussi l'auteur de peintures religieuses.

Biographie[modifier | modifier le code]

On connaît mal la jeunesse et la formation de Spierincks. Il est mentionné comme élève de Michel de Boerdous à Bruxelles en 1612 et comme maître à la Guilde bruxelloise de Saint-Luc en 1622. Il est donc probable qu'il soit né vers 1600[1]. Il vit à Rome en 1624 et on pense qu'il pourrait y avoir brièvement été l'élève de son compatriote flamand, le peintre paysagiste Paul Bril.

Scène allégorique avec combat de putti.

En 1630, Spierincks partage une maison avec le sculpteur flamand François Duquesnoy (1597-1643). Les deux artistes vivent ensemble dans la via della Vittoria près de la Piazza di Spagna de 1630 jusqu'à la mort de Spierincks en 1639[2]. François Duquesnoy avait précédemment partagé un logement avec Nicolas Poussin[1].

En 1634-1635, Spierincks paye une cotisation à l'Accademia di San Luca de Rome, mais pas en tant que membre. Il meurt le et est enterré près du maître-autel de Santa Maria della Pietà à Camposanto dei Teutonici, au Vatican[1].

Œuvre[modifier | modifier le code]

L'œuvre de Spierincks peut être divisée en peintures mythologiques et religieuses. Les deux influences majeures de son style sont Poussin et François Duquesnoy[1]. L'influence de Duquesnoy se retrouve dans ses tendances classicistes et le thème des putti.

Au cours de sa première décennie à Rome (1624-1634), Poussin avait créé une série de paysages mythologiques inspirés de la série de Titien sur le thème des Bacchanales et sur la poésie amoureuse pastorale de l'antiquité classique, notamment les Eglogues de Virgile. Ces tableaux de Poussins sont des célébrations ludiques et érotiques de la vie idyllique d'Arcadie, mais ils ont également une tonalité sérieuse[3]. Spierincks s'est inspiré des peintures de Poussin pour produire une série de peintures mythologiques représentant des putti dans un cadre bucolique. Son œuvre est parfois confondue avec celle d'un autre disciple de Poussin, le peintre italien Andrea de Leone[4].

Vénus endormie, entourée de satyres et d'amours.

Spierincks a laissé inachevées des peintures pour la sacristie de Santa Maria dell'Anima. Ces peintures n'ont pas survécu, mais l'une d'elles, un Saint Norbert, a été enregistrée le dans la maison de « Petrus Piscator », c'est-à-dire Peter Visscher (ou Pieter de Vischere), banquier italien et mécène d'origine flamande[1].

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stefan Albl, «Poussins Freunde: Pietro Testa und Karel Philips Spierincks», Die neue Ausgabe der Frühneuzeit-Info, , p.   29-42
  • AF Blunt, «Poussin Studies X: Karel Philips Spierincks, le premier imitateur des bacchanales de Poussin», The Burlington Magazine 102 (1960), p.   308-311
  • D. Bodart, Les peintres des Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège à Rome au XVIIème siècle, Bruxelles-Rome 1970, dl. 1, p.   137-140
  • S. Danesi Squarzina, «Il Silebo ebbro di Spierinck. Dai baccanali alla storia sacra ', dans: Roma luce ed ombra. Due dipinti tra terzo quarto decennio del seicento (Galleria Silvano Lodi & Due, TEFAF Maastricht), Milaan 2008, p.   44-95; speciaal p.   87-91: S. Danesi Squarzina & L. Lorizzo, «Carel Philips Spierinck a Roma. Regesto documentario »
  • Matteo Beccari, A 'St Sebastian' by Karel Philips Spierinck, The Burlington Magazine, v. 162, n. 1408 (), p. 595-598.

Liens externes[modifier | modifier le code]