Julius Popper

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Julius Popper
Portrait de Julius Popper (1888).
Biographie
Naissance
Décès
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Buenos AiresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités

Julius Popper ou Julio Popper, né le à Bucarest et mort le à Buenos Aires, est un explorateur, aventurier, mercenaire et ingénieur roumain.

Il est un des principaux responsables de l'extermination des indigènes Selknams qui habitaient la Terre de Feu.

Biographie

Issu d’une famille juive roumaine, Julius (Iuliu) Popper se passionne durant sa jeunesse pour la géographie, les sciences naturelles et les mathématiques.

Son père, Naftali Popper (1820-1891), est professeur et directeur de la première école juive moderne et du premier hebdomadaire israélite de tendance libérale. Cet hebdomadaire bilingue, en roumain et yiddish, appelé Timpul Pi Zait est paru du au . Sa disparition fut due à des difficultés matérielles et à l'action d'éléments ultra-orthodoxes qui y voyaient un facteur de déjudaïsation. Le professeur Naftali Popper a aussi écrit divers manuels en hébreu et en roumain ; et il a traduit en roumain de nombreuses œuvres allemandes et hébraïques. Il a été également, à un certain moment de sa vie, libraire dans la rue Vacaresti, importante artère commerciale de la capitale roumaine.

Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur des mines à Paris, Julius Popper parcourt le monde, obtient un poste de maintenance lors des travaux pour le canal de Suez puis visite l’Inde, la Chine et le Japon. Ayant appris en Amazonie, en 1885, l'existence d'une ruée vers l'or en Terre de Feu, il réussit à obtenir la concession d’un vaste domaine sur cette île encore inexplorée et y débarque, accompagné d’une troupe de mercenaires serbo-croates. Tout en massacrant les peuples indigènes et les bandes adverses, il fonde plusieurs sites de prospection minière. Bientôt, les aventuriers affluent. Popper les loge, leur fournit la nourriture, le chauffage et le matériel, rachète et expédie vers le continent l’or qu’ils ont extrait. Si ses publications scientifiques sont appréciées par les sociétés savantes argentines et roumaines, ses initiatives inquiètent le pouvoir : en effet, non seulement il frappe monnaie - en or - mais il émet aussi ses propres timbres, dont il impose l'usage pour le courrier à destination du Chili et de l'Argentine. Une canonnière gouvernementale met fin à cette insubordination.

Ramené à Buenos Aires pour y être jugé, accusé d’être un espion britannique, il meurt mystérieusement dans sa chambre d'hôtel, le 5 juin 1893, pendant son procès, à l’âge de trente-six ans, apparemment empoisonné. Au moment du transfert de sa dépouille, son cercueil était vide. Les raisons et les circonstances de sa fin sont loin d'être claires. Une enquête menée deux ans après sa mort établissait que des personnes qu'il avait offensé ou lésé durant son séjour en Terre de Feu auraient cherché à l'assassiner[1].

Notes et références

  1. John R. Spears, The Gold Diggings of Cape Horn: A Study of Life in Tierra del Fuego and Patagonia, New Rochelle/New York, Putnam's Sons, 1895, p. 10.

Annexes

Bibliographie

  • Patricio Manns (trad. de l'espagnol), Cavalier seul : roman, Paris, Phébus, , 280 p. (ISBN 2-85940-624-7)
  • (es) Arnoldo Canclini, Julio Popper, Quijote del oro fuegino, Buenos Aires, Zagier & Urruty Publications,
  • (es) Boleslao Lewin, Quien fue el conquistador patagonico Juilo Popper, Buenos Aires, Ed. Plus Ultra,
  • (en) Julio popper, The Popper expedition, Tierra del Fuego : a lecture delivered at the Argentine Geographical Institut, 5th March 1887, USA, Bibliolife,
  • Claude Wainstain, Judéopostale, Paris, Adam Biro,
  • Julio Popper, le dernier roi de Terre de Feu, Rue de Sèvres, 2015
    Scénario : Matz - Dessin et couleurs : Léonard Chemineau

Liens externes