Johannes Krause

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Johannes Krause (né le à Leinefelde-Worbis) est un biochimiste allemand particulièrement reconnu pour ses travaux en paléogénétique.

Formation et carrière universitaire

Il étudie la biochimie de 2000 à 2005 à l'Université de Leipzig et au University College Cork. En 2008, il obtient son Ph. D. sous la direction du biologiste suédois Svante Pääbo. Il exerce en tant que chercheur postdoctoral jusqu'en 2010 à l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste de Leipzig. Il est nommé professeur en paléogénétique à l'Université Eberhard Karl de Tübingen en 2010. Puis en 2014, Krause devient co-directeur de l'Institut Max-Planck de science de l'histoire humaine à Iéna, poste qu'il gardera jusqu'en 2020, année où il prend la direction de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste[1].

Principaux travaux

En 2010, Krause et al reconstituent le génome mitochondrial d'un Homme de Denisova à partir de 30 mg de poudre extraite d'un fragment de phalange. Ce résultat, publié dans la revue Nature[2], leur permet de démontrer que l'Homme de Denisova représente une espèce à part entière du genre Homo partageant un ancêtre commun avec l'Homme de Néandertal. Krause a également contribué aux recherches concernant l'héritage génétique des Néandertaliens chez l'Homme moderne. Il démontre avec son équipe que les Néandertaliens possédaient le gène FOXP2, surnommé le « gène du langage »[3]. Il s'est également intéressé à l'histoire génétique des Européens.

Krause a également fait partie de l'équipe de recherche internationale qui en 2011 a reconstitué le génome de l'agent pathogène de la peste noire à partie d'échantillons d'ADN extraits du cimetière d'East Smithfield à Londres. Cette étude établit la preuve définitive que l'épidémie a été causée par la bactérie Yersinia pestis[4],[5].

Références

  1. (en) « Curriculum Vitae - Johannes Krause », sur Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology in Leipzig (consulté le )
  2. J. Krause, Q. Fu, J. M. Good, B. Viola, M. V. Shunkov, A. P. Derevianko, S. Pääbo, « The complete mitochondrial DNA genome of an unknown hominin from southern Siberia », Nature, vol. 464, no 7290,‎ , p. 894–897 (PMID 20336068, DOI 10.1038/nature08976 Accès libre, Bibcode 2010Natur.464..894K)
  3. J. Krause, C. Lalueza-Fox, L. Orlando, W. Enard, R. E. Green, H. A. Burbano, J.-J. Hublin, C. Hänni, J. Fortea, M. de la Rasilla, J. Bertranpetit, A. Rosas, S. Pääbo, « The derived FOXP2 variant of modern humans was shared with Neandertals », Current Biology, vol. 17, no 21,‎ , p. 1908–1912 (PMID 17949978, DOI 10.1016/j.cub.2007.10.008, hdl 11858/00-001M-0000-000F-FED3-1 Accès libre, lire en ligne)
  4. Kirsten I. Bos, Verena J. Schuenemann, G. Brian Golding, Hernán A. Burbano, Nicholas Waglechner, Brian K. Coombes, Joseph B. McPhee, Sharon N. DeWitte, Matthias Meyer, Sarah Schmedes, James Wood, David J. D. Earn, D. Ann Herring, Peter Bauer, Hendrik N. Poinar, Johannes Krause, « A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death », Nature, vol. 478, no 7370,‎ , p. 506–510 (PMID 21993626, PMCID 3690193, DOI 10.1038/nature10549, Bibcode 2011Natur.478..506B)
  5. V. J. Schuenemann, K. Bos, S. DeWitte, S. Schmedes, J. Jamieson, A. Mittnik, S. Forrest, B. K. Coombes, J. W. Wood, D. J. D. Earn, W. White, J. Krause, H. N. Poinar, « Targeted enrichment of ancient pathogens yielding the pPCP1 plasmid of Yersinia pestis from victims of the Black Death », PNAS, vol. 108, no 38,‎ , E746–E752 (PMID 21876176, PMCID 3179067, DOI 10.1073/pnas.1105107108, Bibcode 2011PNAS..108E.746S, lire en ligne)