Joaquín Sánchez de Toca Calvo

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Joaquín Sánchez de Toca)
Joaquín Sánchez de Toca Calvo
Fonctions
Président
Sociedad Española de Antropologia, Etnografia y Prehistoria (d)
à partir de
Président du Conseil des ministres
-
Maire de Madrid
-
Nicolás de Peñalver y Zamora (d)
Ministre de Grâce et Justice
-
Francisco de los Santos Guzmán y Carballeda (d)
Francisco Javier Ugarte Pagés (d)
Ministre de la Marine
-
Cristóbal Colón de la Cerda (en)
Eduardo Cobián y Roffignac (d)
Minister of Agriculture, Food and Environment
-
Rafael Gasset Chinchilla (en)
Sénateur
-
Député
Circonscription électorale de Guipuscoa
-
Maire de Madrid
-
Eduardo de Rojas Alonso (d)
Député
Circonscription électorale de Guipuscoa
-
Député
Circonscription électorale de Cuenca
-
Député
Circonscription électorale de Huesca
-
Député
Circonscription électorale de Huesca
Juan Alvarado y del Saz (en)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Père
Enfant
Joaquín Sánchez de Toca y Ballester (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Salvador Bermúdez de Castro y O'Lawlor (en) (gendre)
Joaquín-Felipe Casani y Bernaldo de Quirós (d) (co-beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Sociedad Española de Antropologia, Etnografia y Prehistoria (d) ()
Liga Africanista Española (d)
Académie royale de jurisprudence et de législation
Académie royale des sciences morales et politiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
signature de Joaquín Sánchez de Toca Calvo
Signature

Joaquín Sánchez de Toca Calvo, né le à Madrid et mort le à Pozuelo de Alarcón (province de Madrid), est un avocat, écrivain et homme d'État conservateur espagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le troisième fils de Melchor Sánchez de Toca y Sáenz de Lobera (marquis de Toca), chirurgien et médecin de la reine Isabel II et de Francisca Calvo Pereira de Castro.

Il étudie le droit à l'université de Bordeaux puis à l'université complutense de Madrid. En 1870, âgé de seulement 18 ans, il présente sa thèse de doctorat en droit canonique sur le mariage, qu'il publie avec un prologue de Fernández Guerra. Il commence son activité politique au cours du règne d'Alphonse XII par son élection comme député du district de Mora de Rubielos (province de Teruel) pour le Parti conservateur en 1884[1]. À partir de 1890, il devient membre de la Real Academia de Ciencias Morales y Políticas, institution qu'il présidera plus tard (1914). Sous la régence de la reine Marie-Christine d'Autriche, il est nommé maire de Madrid en 1896, puis sénateur à vie en 1899. Il fait son entrée dans l'exécutif en étant ministre de l'Agriculture, Industrie, Commerce et Travaux publics dans un gouvernement de Marcelo Azcárraga du à l'année suivante[2].

Il se marie dans les années 1870 avec María Ballester.

Peu après le couronnement d'Alphonse XIII, il est ministre de la Marine dans un gouvernement présidé par Francisco Silvela (1902 - 1903). Il est ministre de la Grâce et de la Justice entre 1903 et 1904 pour Antonio Maura[2]. La même année il occupe la présidence du Conseil d'État. En 1913 il se range du côté d'Eduardo Dato au cours de la scission qui affecte les rangs du Parti conservateur entre ces derniers et les partisans de Maura.

En 1914 il est Président du Sénat et membre élu de la Real Academia de Jurisprudencia y Legislación.

Le , après l'échec de la constitution d'un « ministère de concentration conservatrice », il est chargé de former un gouvernement. Son mandat dura jusqu'au , où il doit démissionner lors d'une crise qui voit s'exacerber les tensions sociales et les menaces de l'Armée.

Il s'oppose en 1923 à la dictature de Primo de Rivera, considérant qu'elle porte préjudice aux assises constitutionnelles du régimes, régies par la Constitution de 1876. À la chute de la dictature, il est consulté par Alphonse XIII dans l'optique de former un gouvernement mais refuse. Durant la Seconde République il se maintient éloigné de la vie politique. En 1933, dans une entrevue concédée au journal l'Heraldo de Madrid il se montre très critique aussi bien envers la monarchie déchue qu'envers la République.

Mandats et charges publiques[modifier | modifier le code]

Gouvernement de Joaquín Sánchez de Toca Calvo (1919)[modifier | modifier le code]

Ce gouvernement resta en place du au .

Œuvres[modifier | modifier le code]

Son œuvre écrite aborde un large éventail de thématiques, sociales, politiques, juridiques ou historiques.

  • El matrimonio: su Ley Natural, su historia, su importancia social, Madrid, 1871.
  • La crisis agraria europea y sus remedios en España, Madrid, 1887.
  • La crisis presente del Partido Conservador. Madrid, 1897.
  • La Jefatura y los ideales, Madrid, 1897.
  • Reforma de la Marina, Madrid, 1902.
  • Regionalismo, municipalismo y centralización, Madrid: A. Vela, 1907.
  • La acción ibérica como factor de la política europea en África, Madrid, 1913.
  • Regionalismo Municipal y Centralización, Madrid, 1913.
  • El movimiento antimilitarista en Europa, Madrid, 1914.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Plus tard seront élus députés du même district, toujours sous la bannière du Parti conservateur, son fils Joaquín Sánchez de Toca Ballester et son filleul Fernando Sánchez de Toca Muñoz.
  2. a et b (es) « Ministros y miembros de organismos de gobierno. Regencias, Juntas de Gobierno, etc (1808-2000) », sur Centro de Ciencias Humanas y Sociales (CCHS).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) « Don Joaquín Sánchez de Toca y Calvo (nécrologie) », ABC,‎ (lire en ligne).
  • (es) David Rubio Márquez, « Sánchez de Toca, el fracaso de un ministro de Marina », Revista Historia Autónoma, no 9,‎ , p. 87-104 (ISSN 2254-8726, lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]