Jimmy (corbeau)
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| Espèce | |
|---|---|
| Sexe | |
| Date de naissance |
ca. 1934 |
| Lieu de naissance | |
| Date de décès |
après 1954 |
| Propriétaire |
Curly Twiford (d) |
Jimmy (souvent nommé à tort Jimmy the Crow, ou Jimmy la Corneille en français) est un Grand Corbeau[1] acteur ayant joué dans plus de 1 000 longs métrages[2] des années 1930 aux années 1950.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il apparait pour la première fois en 1938 dans Vous ne l'emporterez pas avec vous. Frank Capra, le réalisateur, a par la suite offert un rôle à l'oiseau dans chaque film qu'il réalise. Au cours de sa carrière, Jimmy est l'animal de compagnie de l'oncle Billy, dans les locaux Building & Loan dans La vie est belle (1946)[3], ainsi que le corbeau qui atterrit sur l'épouvantail dans Le Magicien d'Oz (1939)[1].
Jimmy appartenait au dresseur d'animaux d'Hollywood Curly Twiford, qui a volé l'oiseau d'un nid dans le désert des Mojaves en 1934. Twiford dresse Jimmy à un certain nombre de tours, comme se servir d'une machine à écrire ou encore ouvrir des lettres. Il sait même conduire une petite moto. Ces talents lui permettent d'acquérir une popularité à Hollywood. Jimmy peut comprendre plusieurs centaines de mots, même si Twiford n'en considérait qu'une cinquantaine « utiles ». Il faut une semaine à Jimmy pour apprendre un nouveau mot utile, deux semaines s'il comporte deux syllabes[4]. Selon Twiford, Jimmy peut effectuer n'importe quelle tâche possible pour un enfant de 8 ans[5].
Ses co-stars humaines font l'éloge de l'oiseau. « Lorsqu'ils appellent Jimmy, nous répondons tous les deux », a fait remarquer Jimmy Stewart sur le tournage de La vie est belle, notant que le corbeau « est l'acteur le plus intelligent du plateau », nécessitant de retourner moins de prises que ses homologues humains[6].
Après être devenu plus populaire auprès du studio, Metro-Goldwyn-Mayer fait assurer Jimmy à hauteur de 10 000 $[7]. Lloyd's of London rédige une clause afin d'assurer 500 $ par semaine à Jimmy, ainsi que 200 $ à Curly Twiford en frais de traitement, au cas où Jimmy oubliait l'un des mots dont il avait besoin sur le plateau[4]. Selon Twiford, ces frais assurent sa solvabilité pendant la Seconde Guerre mondiale[8]. À un moment donné, Jimmy a 21 « doublures », dont 15 femelles, qui le remplacent lorsque la scène ne nécessite aucun tour ou mouvement[9].
Jimmy reçoit une médaille d'or de la Croix-Rouge américaine en reconnaissance des 200 heures passées à divertir les vétérans après la guerre[5], et ses empreintes sont imprimées dans le ciment d'une grande animalerie de Los Angeles, aux côtés de celles de Lassie et d'autres animaux stars d'Hollywood[10].
Le dernier film dans lequel apparait Jimmy est Le clown est roi en 1954. On ignore ce qu'il est advenu du corbeau par la suite[11]. Curly Twiford a déclaré que Jimmy « vivrait probablement jusqu'à 150 » ans[8], information relayée par les journaux de l'époque[7]. En règle générale, les corbeaux vivent rarement plus de 30 ans en captivité[12]. Curly Twiford meurt le 5 avril 1956 à l'âge de 60 ans[13].
Références[modifier | modifier le code]
- Stephen Cox, Munchkins of Oz, 3rd, (ISBN 978-1581822694), p. 182
- Karl Kohrs et Sid Ross, « Movie Animal Man », The Salt Lake Tribune, , p. 109 (lire en ligne, consulté le )
- Leland Poague, Another Frank Capra, Cambridge University Press, (ISBN 978-0521389785), p. 222
- Patricia Clary, « Hollywood Film Shop », The Daily Republican, Monongahela, PA, United Press, , p. 6 (lire en ligne, consulté le )
- « Jim, The Raven, In New Flicker », The Evening News, Harrisburg, Pennsylvania, , p. 12 (lire en ligne, consulté le )
- Charles Driscoll, « New York, Day By Day », The Coshocton Tribune, Coshocton, Ohio, , p. 8 (lire en ligne, consulté le )
- « Movie Wildlife has Big Part In Indiana Picture », The Kokomo Tribune, Kokomo, Indiana), , p. 10 (lire en ligne, consulté le )
- John Todd, « Around Hollywood », New Castle News, , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
- « Ravin' Raven », The Salt Lake Tribune, Salt Lake City, Utah, , p. 15 (lire en ligne, consulté le )
- Gacie Allen, « Gracie Allen Says », The San Bernardino County Sun, , p. 20 (lire en ligne, consulté le )
- (en) « The bird who deserved an Oscar », Washington Examiner, (consulté le )
- « ASCAR's Frequently Asked Questions (FAQ) about Crows and Ravens », ASCAR Online (consulté le )
- (en) « Curly Twiford portrait », researchworks.oclc.org (consulté le )
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'audiovisuel :
