Jean-Pierre Ribéreau

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Jean Pierre Ribéreau, né le 12 septembre 1759 à Neuvicq et décédé le 2 septembre 1830 à Liège, était un homme politique français qui fut député de la Charente à la Convention nationale.

Biographie

Ribéreau occupe la fonction d'employé des domaines avant la Révolution française.

En 1791, il nommé élu procureur-syndic de Barbezieux.

Le 5 septembre 1792, il est élu député du département de la Charente à la Convention, le cinquième sur neuf, par 211 voix sur 536 votants. Après son arrivée à Paris, il se lie avec les Girondins et siège avec eux sur les bancs de l'Assemblée. Au procès de Louis XVI, il vote la mort de l'ancien monarque qu'il qualifie de "conspirateur", puis rejette le sursis.

Ses amis ayant été arrêtés après les journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il proteste contre leur sort en signant la pétition des "soixante-treize". Cela lui vaut d'être décrété d'accusation et d'être emprisonné. Il reste un an en prison, jusqu'à la chute de Robespierre, à qui il doit pourtant son salut. L'Incorruptible s'était en effet toujours opposé au jugement et à l'exécution des soixante-treize.

Avec ses collègues girondins, Ribéreau est réintégré à la Convention le 18 frimaire an III. Il se montre discret jusqu'à la fin de la session.

Sa modération lui permet d'être réélu en l'an IV au Conseil des Cinq-Cents, toujours pour la Charente. Il est aussi transparent dans cette Assemblée qu'il l'a été sous la Convention.

En 1798, il quitte son mandat pour devenir commissaire-liquidateur de la comptabilité intermédiaire, puis chef de la liquidation de la dette publique. Il est limogé après le Coup d'État du 18 brumaire. On le retrouve ensuite dans l'administration de la loterie.

En 1815, Ribéreau signe l'Acte additionnel. À cause de cela, il est frappé par la loi du 12 janvier 1816 exilant les régicides ayant soutenu les Cent-Jours. Il prend alors un passeport pour la Prusse mais ne part finalement pas. Il se cache pendant deux ans avant d'être découvert et capturé à Paris par la police royale. Il est alors reconduit à la frontière belge et s'installe à Liège.

La Révolution de 1830 aurait pu lui permettre de rentrer en France, mais il meurt accidentellement le 2 septembre 1830, un mois à peine après l'avènement de la Monarchie de Juillet.

Notes et références

Source

Lien externe