Jean-André Léger

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Jean-André Léger, né le à Saint-Michel (Charente) et mort guillotiné le [1] à Cologne (Rhénanie-du-Nord–Westphalie), est un homme de lettres, membre de l'Action française et résistant français[2].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Jean-André Léger fait ses premières études au Collège Saint-Paul à Angoulême puis au Collège Stanislas. Il obtient une licence en droit[3].

Durant la Grande Guerre[modifier | modifier le code]

Lors de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé au 160e régiment d'infanterie en août 1914. A la suite d'une première blessure au cou à Carency, il est promu sous-lieutenant au 1e régiment mixte de zouaves et tirailleurs et participe à la bataille de Verdun[4]. En 1917, Jean-André Léger est touché aux reins ce qui le contraint d'être immobilisé plusieurs mois. En juillet 1918, il retourne au front et prend part à l'offensive de Villers-Cotterets[3]. Jean-André Léger est cité trois fois et obtient la Croix de guerre 1914-1918 et la Légion d’Honneur le 2 février 1929[4].

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Durant l'entre-deux-guerres, il devient secrétaire particulier de Jacques Bainville, historien d'Action française et académicien français. Comme lui, il étudie le germanisme et alerte sur la résurgence d'un nouveau conflit armé avec l'Allemagne.

Résistance[modifier | modifier le code]

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé au 143e régiment d’infanterie.

« On était préparé, redressé, le 24 septembre 1939 ; on avait mis les bouchées doubles, fer et âme. Trop tard... Trop tard... Châtiment de la politique endormie. Il faudra payer au centuple le prix de la délivrance. »[5]

En 1940, il est fait prisonnier puis transféré dans un hôpital à Épinal pour raison médicale d'où il est réformé. Lors du retour à la vie civile, il prend ses distances avec l'Action française réfugiée à Lyon et le pétainisme de Charles Maurras[4].

Jean-André Léger rejoint ensuite le Réseau de résistance Uranus-Espoir français de Metz[6]. Le 11 novembre 1941, il est arrêté par la Gestapo sur dénonciation et incarcéré à la prison de Fresnes. Le 28 avril 1942, il est condamné à mort pour « espionnage, action en faveur de l’ennemi »[4] mais il fait appel et sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité. Il est conduit au camp de Reinbach le 18 mai 1942 et enfin à Cologne à la prison de Klingelpütz. Finalement, il est guillotiné le 21 août 1942 avec Paul Simmiger, Roger Mannheim et le docteur Bricka[6].

Le 28 novembre 1945, le secrétariat des anciens combattants lui accorde la mention « Mort pour la France ».

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Le Germanisme et la France contemporaine, Plon, date inconnue.
  • L'Heure classique de la France et le Conseil de Bainville, Durasié et Cie, 1935.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Arrêté du 31 mars 1994 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes de décès », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  2. « Jean-André Léger, Titres, homologations et services pour faits de résistance », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  3. a et b Collectif, Anthologie des écrivains morts à la guerre 1939-1945, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-22537-5, lire en ligne)
  4. a b c et d Daniel Grason, « LÉGER Jean, André », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  5. Cité dans Association des écrivains combattants : Anthologie des écrivains morts à la guerre (1939-1945), Albin Michel, Paris, 2014, p. 439-441
  6. a et b « Les résistants guillotinés | » (consulté le )