Jacques Richard-Molard

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Jacques Richard-Molard
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
Mont NimbaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Charles Richard-Molard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Georges Richard-Molard (d)
Lucile Stahl (d)
Alfred Richard-Molard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacques Richard-Molard, un géographe africaniste, né à Tunis le , est mort accidentellement à l'âge de 38 ans, le en mission sur le Mont Nimba en Guinée. Il travailla en AOF (Afrique-Occidentale française) dans le cadre de l'IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire) où lui avaient été confiées d'importantes responsabilités administratives.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Richard-Molard quitte Tunis pour Grenoble d'où est originaire sa famille, à l'âge de neuf ans. Il fait ses études secondaires au Lycée Champollion. En 1937, il obtient l'agrégation de géographe[1]. En 1941, il bénéficie d'une bourse en AOF où il chargé de l'étude du massif du Fouta-Djalon. Avant son retour en France, Théodore Monod, le fondateur et directeur de l'Institut français de l'Afrique noire, l'a remarqué[2] : en 1945 il lui est proposé un poste de responsable de la Section de géographie de l'IFAN à Dakar[3].

Peu de temps après, il est nommé directeur-adjoint de cette institution. Parallèlement, il enseigne la géographie à l'École coloniale, puis à l'École supérieure d'application d'agriculture tropicale.

Sa mort en 1951 en explorateur des montagnes d'Afrique a beaucoup fait pour sa célébrité. Il a été enterré sur place au Mont Nimba. Sa tombe marque l'entrée de la station de Ziéla[4]. Pour lui rendre hommage, à la frontière entre la Côte-d'Ivoire et de la Guinée, le plus haut sommet du massif, le Mont Nouon a été rebaptisé Mont Richard-Molard.

Thèmes de recherches[modifier | modifier le code]

  • L'Afrique-Occidentale française, géographie physique et humaine
  • La Guinée, géographie physique et humaine

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • Afrique-Occidentale française. Préface de Théodore Monod. Paris, Berger- Levrault, 1949 (collection l'Union Française), 240 p.
  • Les traits d'ensemble du Fouta-Djalon, Revue de géographie alpine, 1943, pp. 199-214.
  • La banane de Guinée française, Revue de Géographie Alpine, 1943, pp. 345-391.
  • Essai sur la vie paysanne au Fouta-Djalon. Le cadre physique, l'économie rurale, l'habitat, Revue de géographie alpine, 1944, pp. 135-239.
  • La boutonnière du Richat en Adrar mauritanien, C.R. de l’Acad. des sciences, .
  • Le cratère d'explosion de Tenoumer et l'existence probable d'une grande fracture rectiligne au Sahara occidental, C.R. de l’Acad. des sciences, .
  • Le Guelb Tenoumer, Revue de Géogr. de Lyon, vol. 24, n°4, 1949.
  • À propos de la faune de l'Afrique, Bulletin de l'IFAN, .
  • Problèmes humains en Afrique occidentale, Présence africaine, 1954 (1958).

Carnet de route[modifier | modifier le code]

  • Dans la brousse des Karamokos. Le Carnet de route de Jacques Richard-Molard, géographe en mission en Guinée (1941-1942), L’Harmattan, 2007, 126 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sites externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Raoul Blanchard, « Nécrologie : Jacques Richard-Molard », Revue de géographie alpine, nos 40, 1,‎ (lire en ligne)
  2. Théodore Monod, « Jacques Richard-Molard », Présence africaine, no 15,‎ , p. 5-10 (lire en ligne)
  3. Théodore Monod, « Nécrologie : Jacques Richard-Molard », Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale, no vol. 21, 347,‎ , p. 559-562 (lire en ligne)
  4. Maxime Lamotte, Roger Roy et Françoise Xavier, « Les Premiers Temps de l’étude scientifique et de la protection du Nimba (1942-1978) », Mémoires du Muséum national d’histoire naturelle, no 190,‎ , p. 19 (lire en ligne)