Jacob de Witt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jacob de Witt
Fonctions
Bourgmestre de Dordrecht
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activité
Famille
De Witt (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Cornelis Fransz. de Witt (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Johanna Heymans (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Anna van den Corput (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Cornelis de Witt
Johan de Witt
Мария де Витт (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Staatsen (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jacob de Witt, seigneur de Manezee, Melissant et Comstryen[1] (né le à Dordrecht et mort le dans cette même ville) était le fils d'un négociant en bois de charpente et le frère cadet d'Andries de Witt, grand-pensionnaire des Provinces-Unies. Il fut bourgmestre de Dordrecht et est le père de Johan et Cornelis de Witt, deux des plus éminents administrateurs des Provinces-Unies.

Carrière[modifier | modifier le code]

Jacob est issu de la maison patricienne des de Witt. Il étudia le droit à l'Université de Leyde. En , il obtint la charge de trésorier du synode de Dordrecht, puis plusieurs autres offices publics, et fut élu six fois bourgmestre. Avec Andries Bicker (nl), il accomplit une ambassade auprès de la cour de Suède.

Parlementaire des États de Hollande, il fut un opposant décidé à la politique militariste et aux prétentions monarchiques du stathouder Guillaume II d'Orange-Nassau : avec d'autres chefs du parti républicain, les frères Cornelis et Andries de Graeff et leur cousins, Cornelis et Andries Bicker, De Witt prit position en faveur de la ratification de la paix de Münster. Au mois de , ils proposèrent même de réduire la taille de l'armée, afin de modérer le pouvoir du stathouder Guillaume : c'en était trop pour ce dernier, qui tenta de s'emparer d'Amsterdam. Le , il fit arrêter de Witt ainsi que les bourgmestres de Delft, de Hoorn, de Medemblik, de Haarlem et de Dordrecht (tous éminents députés des États de Hollande) : ils furent jetés dans les geôles du Binnenhof à La Haye puis mis au secret au château de Loevestein. Le stathouder ordonna leur relaxe le , après qu'ils eurent ratifié la cassation de l'arrêt de réduction des contingents de l'armée.

Jacob déménagea à La Haye en , et vit ses fils accéder aux plus hautes charges de la Fédération ; mais après leur lynchage par les Orangistes, le , il prit la fuite, d'abord au château d'Ilpenstein[2], et retrouva Dordrecht où il mourut, le .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « entrée 170 », sur Armorial des Pays-Bas (www.herenvanholland.nl)
  2. D'après Herbert H. Rowen, John de Witt, Statesman of the True Freedom, Cambridge University Press, (réimpr. 2002), p. 220.

Sur les autres projets Wikimedia :