Hsu Tsang-Houei

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Hsu Tsang-Houei
Biographie
Naissance
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Préfecture de Taichū (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
Nationalité
Formation
National Taiwan Normal University (en)
Université de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
National Taiwan Normal University (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Distinction

Hsu Tsang-Houei (chinois traditionnel : 許常惠 ; pinyin : Xu Changhui) est un compositeur et ethnomusicologue taïwanais né le à Changhua (Taïwan) et mort le à Taipei (Taïwan).

Biographie

Hsu Tsang-Houei est né sous l'occupation japonaise de Taïwan, à Taichung, dans le comté de Changhua. À l'âge de 12 ans, il part étudier au Japon, se spécialise en violon, et revient à Taïwan en 1946 après la guerre pour étudier à la première école secondaire de Taichung. Après avoir obtenu son diplôme au département de musique de l'université normale nationale de Taïwan en 1949[1], il travaille comme violoniste dans l'orchestre symphonique provincial de Taiwan.

En 1954, il obtient une bourse d'étude pour venir en France. Il suit les cours de violon de Colette de Lioncourt[2] à l'École César-Franck. Au Conservatoire de Paris, il étudie la composition avec André Jolivet et l'analyse musicale avec Olivier Messiaen[2], puis en 1958, obtient un DEA en histoire de la musique à la Sorbonne[3] avec Jacques Chailley pour professeur[2], et se spécialise en composition. En 1959, il écrit le poème "Venant de la mer hier" (昨自海上來, Came from the sea) sous forme de solo pour soprano[4], qui est sélectionné pour un concours de la Société italienne de musique moderne. Il commence alors sa carrière de compositeur.

En 1959, Hsu Tsang-Houei rentre à Taïwan et devient rapidement une figure de proue de la vie musicale taïwanaise[5].

Outre son activité de composition musicale, il collecte des œuvres musicales et culturelles locales, telles que des chansons folkloriques taïwanaises, et réécrit de la musique chinoise en utilisant des techniques de composition occidentales modernes, ce qui lui a vaut un grand succès[1]. Ses œuvres les plus connues comprennent les oratorios "L'enterrement des fleurs" (葬花詞, Song of burying flowers ou Song of the burial of flowers, 2012[6],[7]) inspiré du Rêve dans le Pavillon rouge et la "Légende du serpent blanc" (1989)[8],[9],[7], ainsi que le concerto Baijiachun (百家春, concerto du Printemps des cent familles)[10]. Sa musique a été influencée par Claude Debussy, Béla Bartók et le compositeur chinois Kwang-Chi Wang[1].

En 1959, Hsu rentre à Taïwan et y introduit des idées d'avant-garde et les techniques occidentale de composition du XXe siècle. Il s'engage en faveur de l'éducation musicale moderne et de la préservation de la musique folklorique. Il cofonde également plusieurs associations pour promouvoir la musique contemporaine : le Chinese Composers' Forum (1961), le Waves Group (1963), le Five (1965), la Chinese Society for Contemporary Music (1969) et l'Asian Composers League (1971)[1],[11].

Distinctions et récompenses

Médaille de l'Ordre de la République de Chine

  • Médaille Jingxing de deuxième classe[12]


Références

  1. a b c et d « Hsu Tsang-Houei (許常惠), the Taiwanese Composer and Folklore Music Collector », sur culture.teldap.tw (consulté le )
  2. a b et c (zh) « 國史館 » [« Expositions - Histoire musicale de Hsu Chang-hui - Brève biographie »], sur Academia historica via web.archive.org,‎ (consulté le )
  3. https://www.ethnomusicology.org/general/custom.asp?page=gtp_ups
  4. (en) Shu-mei Yang, « Piano Music of Native Chinese Composers, with Particular Focus on the Piano Works Since 1950: a Lecture Recital, Together with Three Recitals of Selected Works of J.S. Bach, L.v. Beethoven, S. Prokofiev, F. Chopin, R. Schumann, J. Brahms, M. Ravel, and A. Skryabin », sur UNT Digital Library, (consulté le )
  5. https://www.degruyter.com/document/doi/10.14361/9783839450956-019/pdf
  6. Changhui Taipei Philharmonic Chorus, Grace Taipei HuaXin Children's Choir, Mei-lin Taibei Shi li guo yue tuan et Chung-kuang Guo jia jiao xiang yue tuan (China), Tsang-Houei Hsu, Taiwan Philharmonic, NSO, (lire en ligne)
  7. a et b (en-US) « Grace Lin on Apple Music », sur Apple Music (consulté le )
  8. https://www.eclassical.com/shop/17115/art47/4879847-455436-4710887870288.pdf
  9. https://etheses.whiterose.ac.uk/15666/1/PhD%20Resubmission%20September%202016%20PDF.pdf, p. 81
  10. (en) C. Liu et Jingzhi Liu, A Critical History of New Music in China, Chinese University Press, (ISBN 978-962-996-360-6, lire en ligne), p. 551
  11. « Asian Composers League - Tsang-Houei Hsu [d. 2001] », sur asiancomposersleague.org (consulté le )
  12. « 總統贈頒給文藝界傑出人士 », sur web.archive.org,‎ (consulté le )

Voir aussi

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Liens externes

Bibliographie

  • Chen Bijuan, 2005, « Une nuit chez Li Na » : Recherche sur les œuvres pour piano de Xu Changhui. Journal des sciences humaines et des arts, n° 4:211-43.
  • Chen Yuntong, 2001, le parrain de la musique taïwanaise : Xu Changhui, un étranger et gentleman. Revue chinoise et étrangère 69, n° 4 : 146-54+10+129+131+133.
  • Dai Renwen, 2004, Recherche sur le piano solo de Xu Changhui. Mémoire de maîtrise du Département de musique de l'Université Soochow.
  • Jiang Zhiyao, 2005, Nouvelle musique chinoise sous l'influence de la musique occidentale : Parler du concert de fin d'études "L'enterrement des fleurs" de Xu Changhui. Mémoire de maîtrise du Département de musique de l'Université Soochow.
  • Li Weiwei, 2000, Xu Changhui Piano Solo : Fugue n°3 « Une nuit chez Li Na », analyse des travaux et recherche d'interprétation de la performance. Taipei : Yiyun Art.
  • Liao Peiru, 2003, Nouvelle étude du mouvement "Folk Song Collection". Mémoire de maîtrise de l'Institut de musicologie, Université nationale de Taïwan.
  • Lin Hanzhang, 2004, Discussion sur les styles de « The Overlord Yuji » de Ma Shuilong et « The Name of the Country, Zheng Chenggong » de Xu Changhui : deux exemples de musique traditionnelle de Taiwan et de musique occidentale à la fin des années 1990. Thèse de maîtrise de l' Institut de musique de l'Université normale nationale de Taipei.
  • Lin Yun, 1995, analyse et recherche des œuvres musicales de Xu Changhui. Mémoire de maîtrise du département de musicologie de l'Université normale nationale de Taiwan.
  • Qiu Kunliang, 1997, Venant de la mer hier : Chant de vie de Xu Changhui. Taipei : Temps Culture.
  • Su Yudai, 1994, le manuscrit de la chronique de Xu Changhui. Mémoire de maîtrise du Département de musicologie de l'Université nationale normale.
  • Su Yudai, 1997, Chronique de Xu Changhui. Ville de Changhua : Centre culturel du comté de Changhua.
  • Wu Lingyi, 2005, la tendance rétro et le style romantique du piano solo de Xu Changhui "Five Interludes". Art Journal : Comprehensive 1, n° 2 : 137-53.
  • Wu Meiying, 1998, sur le baptême de la culture traditionnelle dans la création musicale des compositeurs taïwanais : Prenons comme exemples les œuvres de Guo Zhiyuan, Xu Changhui et Ma Shuilong. Mémoire de maîtrise du Département de musique de l' Académie nationale des arts.
  • Xiao Zhisui, 2005, « Time Spirit » to « National Spirit » : une discussion dialectique sur l'histoire de l'acceptation du mouvement de la musique moderne de Xu Changhui à partir du « temps » et de « l'espace » (1950-1970). Mémoire de maîtrise de l'Institut de musique de l'Université nationale de Chiao Tung.
  • Xu Lisha, 1997a, d'ouest en est : une brève exploration des réalisations du professeur Xu Changhui en ethnomusicologie. Journal de l'Université normale de Taichung, n° 11 : 611-37.
  • Xu Lisha, 1997b, Entre tradition et modernité : Recherches sur les œuvres musicales de Xu Changhui. Ville de Changhua : Centre culturel du comté de Changhua .
  • Zhao Qin, 2002, Xu Changhui : Cette étoile est à l'est. Taipei : Temps Culture.
  • Jian Qiaozhen, 2012, la trajectoire du développement de la nouvelle musique à Taiwan. Société américaine d'édition Micro EHGBOOKS.

Liens externes