Henri Blondel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 septembre 2014 à 11:22 et modifiée en dernier par HunsuBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Henri Blondel
Présentation
Naissance
Reims
Décès (à 76 ans)
Paris 16e
Œuvre
Distinctions chevalier de la Légion d'honneur
Entourage familial
Père Nicolas François Blondel
Mère Jeanne Petitjean

Jean Henry Blondel[1], né à Reims le [2], mort à Paris (16e arrondissement) le [3], est un architecte français.

Biographie

Il a d'abord été un élève de l'école des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne.

Il débute son apprentissage à Paris chez l'architecte Auguste Caristie, le poursuit chez l'architecte François Rolland (1806-1888). Il passe enfin au cabinet de Henri Labrouste avant de s'établir à son compte, vers 1855.

Henri Blondel a su profiter du grand mouvement des travaux d'architecture dus au nouvel urbanisme de Paris imposé par Napoléon III et exécuté par le baron Haussmann. Les percements des nouvelles rues et avenues va nécessiter la construction de nouveaux bâtiments ayant un caractère artistique.

Il va construire de nombreux immeubles le long de ces nouvelles voies, boulevard de Sébastopol, boulevard Saint-Michel, boulevard Saint-Germain et place du Théâtre-Français, souvent grâce au système des concessions auxquelles il participait avec son bailleur de fonds, la compagnie Heullant père et fils. On trouve une trace de ces concessions dans le Journal des débats politiques et littéraires du 8 juillet 1868 donnant la liste des concessions pour des opérations immobilières de la ville de Paris[4] et des titres en possession du Crédit foncier de France à cette date pour une valeur de 398 440 040,20 francs[5].

Le 29 juillet 1895 il est condamné par le tribunal correctionnel de la Seine pour banqueroute simple, avec un passif de 25 015 129 francs[6],[7].

Œuvres

  • En 1863, il se rend acquéreur de terrains sur la partie occidentale du boulevard Saint-Germain.
  • Passage du Bourg-l'Abbé : entrée sur la rue Palestro réalisée en 1863.
  • Cercle agricole : réalisé en 1867 sur le boulevard Saint-Germain.
  • Hôtel de la Caisse des dépôts et comptes-courants d'Armand Donon en 1869, sur la place de l'Opéra.
  • La Belle Jardinière : le magasin se trouvait sur l'île de la Cité mais est expropriée en 1864. Elle se réinstalle à l'angle du quai de la Mégisserie et de la rue du Pont-Neuf. Les propriétaires font alors appel à Henri Blondel en 1866. Les travaux commencent le 29 mai 1866 et se terminent en décembre 1867. Une inauguration partielle avait été organisée en avril. Puis, le nouveau bâtiment se révélant trop petit, des travaux d'agrandissement s'avèrent indispensables en 1876 et sont réalisés en 1878[8].
  • Hôtel Continental : Le 30 avril 1876, la Société de l'Hôtel Continental est fondée. À cette date, les plans et les devis sont établis et les capitaux obtenus. Il est réalisé en 1878, sur les terrains de l'ancien Ministère des finances incendié en 1871, à l'angle de la rue de Castiglione et de la rue de Rivoli. L'architecte avait repris pour son escalier les dispositions de celui de l'Hôtel de ville incendié en 1871. La salle des fêtes et les dispositions intérieures sont alors remarquées.
  • En 1884 : il réalise un immeuble à l'angle avec la place des Victoires au moment du percement de la rue Étienne-Marcel.
  • Bourse de commerce : il transforme l'ancienne Halle aux blés en bourse de commerce entre 1885 et 1889.
  • Immeuble rue du Louvre : il est construit en 1889, au 15 rue du Louvre et 22 rue du Bouloi, à l'emplacement de l'ancien hôtel de la Ferme générale.

Notes et références

  1. Orthographe de l'extrait des registres de l'état-civil de la ville de Reims, acte de naissance, conservé dans le dossier de la Légion d'honneur, « Cote LH/260/49 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. On trouve dans quelques livres la date de 1832, qui paraît d'autant plus improbable qu'Henri Blondel commence à participer aux premières opérations spéculatives en 1855, ce qu'il aurait dans ce cas fait à 23 ans. 1821, c'est l'année donnée, par exemple, par Marrey et Chemetov dans Familièrement inconnues (1976).
  3. « Acte de décès n° 924 », Registre des actes de décès du 16e arrondissement de Paris,‎ (lire en ligne)
  4. Xavier Bezançon, Les services publics en France. De la Révolution à la Première Guerre mondiale, p. 137-152, Presses de l'école des ponts et chaussées, Paris, 1997 (ISBN 2-85978-286-9)
  5. « Etats à l'appui du projet de loi ayant pour objet d'approuver le traité passé entre la Ville de Paris et la société du Crédit foncier de France ... », Journal des débats politiques et littéraires,‎ (lire en ligne)
  6. « Bulletin judiciaire : l'architecte Blondel », Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  7. « Petites nouvelles », L'express du Midi, no 1238,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  8. Musée d'Orsay : Henri Blondel, La Belle Jardinière, nouveau magasin

Distinctions

Voir aussi

Bibliographie

  • Alexandre Du Bois - Les architectes par leurs œuvres' (tome III), p. 327, Elibron Classics, 2006 (ISBN 0-543-95111-1)
  • Bernard Marrey, Paul Chemetov, Familièrement inconnues...architectures, Paris 1848-1914, p. 14 et 154, Secrétariat d'État à la Culture, Paris, 1976