Hawa Boussim

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Hawa Boussim
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Biographie
Naissance
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Kipoura
Nationalité
Activité
Période d'activité
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Hawa Boussim est une chanteuse burkinabé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est née vers 1971 à Kipoura, dans la province de Boulgou dans la région du Centre-Est au Burkina Faso, à 200 km de Ouagadougou et à quelques kilomètres de la frontière avec le Ghana[1],[2]. Elle chante au sein de sa communauté depuis l’âge de 14 ans, pour les baptêmes, les mariages et les funérailles, mais n'a pas eu la possibilité de suivre un parcours scolaire complet. Elle s'exprime et chante en langue bissa. Elle devient la troisième épouse d’un foyer comptant quatre épouses[1],[2],[3].

En 2009, elle participe à un concours dans le cadre d’un festival organisé dans le chef-lieu du département par une association culturelle locale, et l’emporte. Grâce à un membre de sa famille, Jean-Pierre Boussim, directeur d’une radio de Zabré, l’opportunité se présente d’enregistrer un premier album autoproduit, Môbidoré, en 2011. Elle accepte alors d’associer son chant, aux racines ancestrales, à des instrumentaux afropop tels que ceux à la mode au Nigeria voisin[1],[2],[3]. Elle passe à la télévision, ainsi qu’au Marché des arts du spectacle africain (Masa). Elle se produit sur les scènes d’Afrique de l’Ouest, du Burkina Faso à la Côte d’Ivoire, puis en Europe et aux États-Unis[2]. En 2017, elle sort un deuxième album, Mingoureza. Un titre associé à un clip du réalisateur ivoirien Jypheal Tayorault, Koregore, mêlant danses tribales, scènes de club, et décors vidéos, rencontre le succès et renforce encore sa notoriété, bien que le titre évoque en fait un problème de société : celui du gaspillage alimentaire et du gaspillage en général[3].

Elle a été, entretemps, répérée par Sony Music Entertainment, et notamment par José da Silva, ancien cheminot bien connu dans le milieu musical pour avoir découvert et lancé Cesária Évora à la fin des années 1980, et installé par Sony à Abidjan pour y signer de nouveaux talents africains[3],[4]. En , elle remporte le Kundé d’Or[5],[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Nouvel album Hawa Boussim », Guinée Découverte,‎ (lire en ligne)
  2. a b c et d Léo Pajon, « Musique : Hawa Boussim, du village aux scènes mondiales », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  3. a b c et d Bertrand Lavaine, « Hawa Boussim, le son du village remixé », Radio France internationale,‎
  4. Eric Delhaye, « L’industrie du disque rêve d’Afrique », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. « Burkina : Hawa Boussim a été couronnée Kundé d’or », Intellivoire,‎ (lire en ligne)
  6. « Kunde 2018 : Hawa Boussim en or », Afrik Presse,‎ (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]