Harmodius in Exile

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Harmodius in Exile
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Anthony J. RogersVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Tony RogersVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Harmodius in ExileVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Poète ou poétesse, militant ou militante pour les droits LGBTI, personnalité engagée dans la lutte contre le sidaVoir et modifier les données sur Wikidata

Harmodius in Exile, né Anthony J. Rogers le à Columbus[1] et mort le à San Francisco[2], est un poète et militant gay engagé dans la lutte contre le VIH/sida étasunien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de l'Ohio, Harmodius in Exile vit un temps à Berkeley, où il partage son appartement avec son amant, le photographe David Greene[3], avant de s'installer à San Francisco. Là, il se fait connaitre en tant que poète, militant homosexuel et personnalité genderfuck[1],[4].

Prise d'otages des Fey-Wey Studios[modifier | modifier le code]

Le , alors qu'Harmodius in Exile passe la soirée en compagnie de son amant Robert Opel (en) et de la chanteuse de cabaret Camille O'Grady (en), deux hommes armés font irruption dans la galerie d'art où ils se trouvent et les prennent en otages. Robert Opel, le propriétaire de la galerie, est tué au cours de la soirée[2].

Dernières années[modifier | modifier le code]

Dans les années 1980 Harmodius in Exile s'installe dans le quartier du Castro et finit par reprendre son nom de naissance. De plus en plus malade, il doit renoncer à la fin de la décennie à ses activités militantes et artistiques. Il meurt le du sida[2].

Œuvre poétique : The Poems of Harmodius in Exile[modifier | modifier le code]

Les vingt-cinq « Poèmes d'Harmodius in Exile » qui composent son unique recueil, publié en 1974 par le Gay Artists and Writers Kollective (G.A.W.K.)[5], ont été composés entre le 13 juillet et le 8 septembre 1973. Imprimé sur miméographe, l'ouvrage est dédié à David Greene, alors son amant, lequel signe par ailleurs le montage photographique illustrant sa couverture. Sur celle-ci on peut ainsi voir deux visages d'Harmonius : en drag et hors-drag.

Harmodius in Exile est aussi l'auteur de plusieurs autres poèmes restés inédits[1]. Il a également publié dans le magazine consacré à la poésie gay Mouth of the Dragon.

Nom[modifier | modifier le code]

Harmodius in Exile disait de son nom de naissance (Anthony J. Rogers) qu'il était son slave name (« nom d'esclave »). D'après le poète David Melnick (en), c'est à l'occasion de l'une des premières manifestations de militants homosexuels à une convention du Parti républicain qu'Harmodius s'est ainsi baptisé. Référence à l'un des Tyrannoctones, ce nom lui semblait alors convenir au Gay Revolutionary (« Révolutionnaire gay ») qu'il entendait être. Plus tard, il lui a ajouté in Exile pour davantage d'effet[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Johnson 2015, p. 698
  2. a b et c Johnson 2015, p. 699
  3. Johnson 2015, p. 696
  4. Elder 2016, p. 24-33
  5. Elder 2016, p. 28

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en-US) Katelyn Elizabeth Elder, From Genderfuck to Non-Binary: Negotiating Gender in Performance, College Station, Université A&M du Texas (mémoire de Master of Arts), 2016, 70 p. [lire en ligne (page consultée le 11 août 2023)] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en-US) Dominic Johnson, « "Sitting. With a Candle? Up My Ass!" : A Portrait of Harmodius in Exile », Transgender Studies Quarterly, vol. 2, no 4 « Archives and Archiving »,‎ , p. 695-700 (lire en ligne Accès payant). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]