Georges Figon

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Georges Figon
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Georges Figon, né le et mort le est un repris de justice devenu éditeur qui prit part aux préparatifs de l'enlèvement du leader marocain en exil Mehdi Ben Barka, le , non loin de la brasserie Lipp à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de bonne famille (parents hauts fonctionnaires au Ministère de la Santé, appartement Avenue Foch) dévoyé, Figon a passé trois ans en hôpital psychiatrique et onze ans derrière les barreaux : en 1950, à l'occasion d'une tentative d'escroquerie il a tiré sur un policier. Légèrement mythomane, il sort de prison en 1961, entretient des amitiés avec l'intelligentsia parisienne et devient gérant des Presses Européennes[1]. Il est proche des actrices Françoise Arnoul et Anne-Marie Coffinet.

Il participe en toute connaissance de cause à la préparation du film qui n'est qu'un prétexte pour attirer Ben Barka à Paris[2].

Il déclare plus tard à L'Express qu'il sait qui a tué Ben Barka et accuse le général Oufkir de l'avoir torturé[3]. Peu après, il dément avoir donné cet entretien.

Le , il est retrouvé tué par balles dans son appartement situé 14 rue des Renaudes[4], cerné par la police. L'enquête, controversée, conclura au suicide.

Le journaliste Henrik Krüger considère que Figon a été assassiné par Christian David.

Son implication dans l'affaire Ben Barka sert de trame à l'intrigue des films L'Attentat, de Yves Boisset en 1972, et J'ai vu tuer Ben Barka, de Serge Le Péron en 2005.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henrik Krüger (trad. du danois par Carleen Binet, Roger Faligot et Jean Saunier, préf. Jean Saunier), L'Arme de la drogue [« Smukke Serge og Heroinen »], Paris, Temps actuels, coll. « La Vérité Vraie », , 284 p. (ISBN 2-209-05627-6 et 978-2-209-05627-9, OCLC 53715032, BNF 36953108).
  • Jacques Derogy et Frédéric Ploquin, Ils ont tué Ben Barka, Paris, Fayard,

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Ploquin, Les gangsters et la République, 2016

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon le contrat entre Figon et Ben Barka du 6 octobre 1965; cf. Roger Muratet, On a tué Ben Barka; réédition numérique du livre de 1967.
  2. Jacques Derogy et Frédéric Ploquin, Ils ont tué Ben Barka, Paris, Fayard, .
  3. Catherine Gouëset, « Chronologie de l'affaire Ben Barka », L'Express,‎ (lire en ligne).
  4. Les Brûlures de l'Histoire. Minute 46:32 à 35..