Fort Saint Jago

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Fort Saint Jago
Image illustrative de l’article Fort Saint Jago
Vue du fort en 2008, depuis sa voie d'accès.

Lieu Elmina
Fait partie de Côte-de-l'Or néerlandaise
Type d’ouvrage Fort colonial
Construction
  • Fin XVIe siècle : chapelle fortifiée
  • 1652 : fort colonial
Utilisation Prison
Contrôlé par
Guerres et batailles Bataille d'Elmina
Protection Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979
Coordonnées 5° 05′ 05″ nord, 1° 21′ 03″ ouest

Carte

Fort Saint Jago, aussi nommé Fort Coenraadsburg, Conraadsburg ou Fort São Tiago da Mina, est un ancien fort néerlandais, construit en 1652, sur une colline où se trouvait jadis une ancienne chapelle portugaise dédiée à Saint Jacques. Il se situe face au château d'Elmina afin de le protéger d'attaques. En raison de son importance historique et de son témoignage sur la traite des esclaves dans l'Atlantique, Fort Conraadsburg est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1979 avec plusieurs autres fort au Ghana[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fort néerlandais construit en 1660[modifier | modifier le code]

Fort Conraadsburg est construit par les Néerlandais dans les années 1660[2]. Il est édifié à l'emplacement d'une chapelle que les Portugais avaient édifiée[3]. Celle-ci a été intégralement incendiée par les Néerlandais lors de la bataille d'Elmina en 1637, afin d'y positionner des canons pour bombarder les Portugais du château d'Elmina. Pour empêcher d'autres de faire la même tactique contre eux, ils y construisent un terrassement fortifié l'année suivante[4].

Vue d'Elmina au XVIIe siècle. Sur la gauche, le Fort Saint-Georges-de-la-Mine, sur la droite, le Fort San Jago.

Dans les années 1660, le directeur général du château d'Elmina, J. Valckenburgh, remplace la fortification en terre par un fort permanent composé de grès local et le nomme Coenraadsburg[4]. Le fort est construit principalement à des fins militaires, il n'y a aucun entrepôts commerciaux, contrairement aux autres comptoirs de la côte de l'or néerlandaise. Une importante garnison garde le fort, si bien qu'il sert de prison pour les condamnés européens, et aussi comme institution disciplinaire pour les officiers qui désobéissent à leurs lois[2].

Vente aux Britanniques en 1872[modifier | modifier le code]

Les forts Saint-Georges (à gauche) et Coenraadsburg (à droite) en 1861.

Les Néerlandais cèdent le fort à la Grande-Bretagne en 1872, avec toute la Côte-de-l'Or qu'ils contrôlaient[5]. Celui-ci est modifié pour un usage civil. Il est utilisé successivement comme prison, hôpital, et maison de repos[4].

Depuis l'indépendance du Ghana en 1957[modifier | modifier le code]

En 1979, il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial avec 27 autres forts et châteaux du Ghana[1].

Le fort, actuellement en bon état, est utilisé comme auberge et restaurant[2].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs, et des régions centrale et ouest », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
  2. a b et c « Ghana Museums & Monuments Board », www.ghanamuseums.org (consulté le )
  3. (en) Transactions of the Historical Society of Ghana, The Society, , 61 p. (lire en ligne)
  4. a b et c « Castles.nl - Fort St. Jago », www.castles.nl (consulté le )
  5. (en) Doortmont et Jinna Smit, Sources for the Mutual History of Ghana and the Netherlands: An annotated guide to the Dutch archives relating to Ghana and West Africa in the Nationaal Archief 1593-1960, BRILL, , 246 p. (ISBN 9789047421894, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Michel Deveau, L’or et les esclaves, histoire des forts du Ghana du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, UNESCO / Karthala, , 330 p.
  • (en) William St Clair, The Door of No Return : The History of Cape Coast Castle and the Atlantic Slave Trade, New York, BlueBridge, , 282 p. (ISBN 978-1-933346-05-2)
  • (en) Albert van Dantzig, Forts and Castles of Ghana, Accra, Sedco Publishing, , 116 p. (ISBN 9964-72-010-6)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]