Foire des Rameaux
| Foire des Rameaux | |
 Foire des Rameaux (édition de 2010) | |
| Type | Fête foraine |
|---|---|
| Création | 1780 |
| Pays |  France
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| Localisation | Grenoble |
| Coordonnées | 45° 11′ 44″ nord, 5° 43′ 03″ est |
| Organisateur | Ville de Grenoble |
| Date | week end de la fête des Rameaux (entre la fin mars et la mi avril) |
| Fréquentation | 200 000 à 400 000 visiteurs selon les années |
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La foire des Rameaux est une fête foraine qui se déroule chaque année à Grenoble depuis la fin du XVIIIe siècle et qui débute toujours le samedi des Rameaux, entre la fin mars et la fin avril.
Histoire
Avant le XXe siècle
La foire, officialisée par le conseil de la ville en 1780, s'est tout d'abord déroulée dans le Jardin de ville ou sur la toute nouvelle place de la Bastille (actuelle place Hubert-Dubedout) ainsi que le long du cours Saint-André, actuel cours Jean-Jaurès[1].
Durant la période révolutionnaire, la foire pris le nom de « foire de l'Égalité » et sa date d'ouverture fut fixé au 10 germinal (correspondant au 30 mars)[2].
- Le drame de la dompteuse
Une dompteuse italienne dénommé Augustine Gandolfo, connue sous le nom d'artiste « Rosita » a été dévorée par une lionne de sa ménagerie, surnommée « Lydie, la lionne de l’Atlas », au cours d'un spectacle forain de la foire le samedi en présence de nombreux spectateurs.
Cet accident tragique fut relaté en première page du supplément illustré du quotidien parisien le Petit Journal, l'article indiquant les détails du drame et l'intervention de son frère qui ne put rien faire pour la sauver de l'attaque du fauve[3]. La dompteuse été inhumée dans le cimetière Saint-Roch de Grenoble[4].
Le , une statue de lionne est réinstallée sur la tombe de la jeune femme, décédée à l'âge de 18 ans, en présence de représentants de la municipalité et d’une délégation de forains, la précédente installée lors de son inhumation ayant été volée[5].
Le XXe siècle et le XXIe siècle
De 1905 à 1934[6], la foire, qui s'était installée sur la place Saint-Bruno, avait perdu quelque peu de son attrait, car en ce début de XXe siècle, le quartier Saint-Bruno était un secteur nouveau et excentré qui n'attirait pas les Grenoblois issus des classes supérieures.
Une salle de cinématographe, projetant des films de court-métrage, fut installée la première fois sur le site de la foire comme l'indique un article paru dans le grand quotidien local Le Petit Dauphinois le [7].
C'est en 1934, que la foire des Rameaux prend place pour la première fois sur l'esplanade de la porte de France. En 2010, le conseil municipal dirigé par Michel Destot envisage le déplacement de la foire sur un autre site, situé près du quartier de la Villeneuve, entraînant un désaccord avec les forains[8].
À la suite des élections municipales de 2014, le nouveau conseil municipal présidé par Éric Piolle s'était engagé lors de la campagne électorale de garder le site de l'esplanade. Afin de confirmer ce fait, le nouveau maire participe à l'ouverture de la 80e édition, le [9].
En 2014, la largeur de l'esplanade est réduite, pour la création de la ligne E du tramway entrainant ainsi la diminution de la surface utilisée pour héberger la foire des Rameaux. Celle-ci perd donc de l'espace pour accueillir de nombreuses nouveautés. C'est cette même année après élection qu'est élu un nouveau comité (AGOP) qui va dynamiser la communication avec le retour/création d'animations gratuite pour le plus grand plaisir des enfants.
La 85e édition s'est déroulée du au [10]. L'édition 2020 a été la première décision locale d'annulation de l'organisation d'une foire de France en raison de la pandémie de Covid-19[11] avant même les annonces du gouvernement français imposant le confinement. L'édition 2021, initialement prévue pour se dérouler du 27 mars au , est également annulée par décision du 17 février de la municipalité de Grenoble[12], au grand désesproir des forains[13].
Notoriété
En raison de sa taille et sa renommée, la foire des Rameaux est présenté comme la troisième de France, après la foire du Trône à Paris et la foire attractive de Nancy. C'est également la fête foraine la plus attractive du département de l'Isère « »[14].
Références
- Site france3-regions.francetvinfo.fr article "Se faire peur avec « Gravity » à la Foire des Rameaux de Grenoble", consulté le 30 octobre 2021.
- Google Livre "La révolution au quotidien à Grenoble Histoire de l'administration municipale (1789-1795)" de Marie-France Brun-Jansen PUG 2019.
- Site ledauphine.com, article "Une dompteuse dévorée par une lionne à la foire des Rameaux... en 1891", consulté le 30 octobre 2021.
- Site cimetieresaintrochgrenoble.e-monsite.com, page "Les moments forts de la communication sur l’association Saint-Roch dans les médias", consulté le 30 octobre 2021.
- Site placegrenet.fr, article de Florent Mathieu "Le cimetière Saint-Roch rend hommage à la dompteuse tuée par sa lionne à la Foire des Rameaux de Grenoble… en 1891", consulté le 30 octobre 2021.
- Claude Muller, Heurs et malheurs du Dauphiné, p. 342.
- Google Livre "Grenoble autrefois images retrouvées de la vie quotidienne" de Jean-Jacques de Corcelles Horvath 1988 (page 83).
- Site ledauphine.com article "La colère des forains", consulté le 20 août 2019
- Site ades-grenoble, page "La Foire des Rameaux et l’Esplanade", consulté le 20 août 2019
- Site ledauphine.com, article "La 85e Foire des Rameaux ouvrira samedi à Grenoble", consulté le 20 août 2019
- Site francebleu.fr, article "Coronavirus : l'ouverture de la foire des Rameaux annulée le 4 avril prochain", consulté le 15 juillet 2020.
- Site actu.fr, article "Isère. Face à la crise sanitaire, la Foire des Rameaux 2021 encore annulée à Grenoble", consulté le 30 octobre 2021
- Site francebleu.fr article de Véronique Saviuc "La nouvelle éco : deuxième année sans foire des Rameaux à Grenoble, une "catastrophe" pour les forains",consulté le 30 octobre 2021.
- Site france3-regions.francetvinfo.fr Article et vidéo "Se faire peur avec « Gravity » à la Foire des Rameaux de Grenoble", consulté le 20 août 2019
Bibliographie
- Claude Muller, Heurs et malheurs du Dauphiné, Éditions de Borée, Clermont-Ferrand, 2000, (ISBN 2-84494-027-7)
- Jean-Pierre Andrevon, Je me souviens de Grenoble il y avait des marrons et des hannetons Presses universitaires de Grenoble, 2001, page 30, (ISBN 9-78270611-034-4)
