Felmase Ier

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Felmase
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Fonction
Évêque de Maurienne (?)
Diocèse de Maurienne
à partir de (?)
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Étape de canonisation

Felmase est le premier évêque de Maurienne vers la fin du VIe siècle. Il est considéré localement comme saint.

Il est numéroté Felmase Ier pour le distinguer de deux homonymes qui lui ont succédé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Saint Felmase (au centre, à droite), crossé et mitré. Stalle gothique de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Maurienne.

Vers 575, le roi de Bourgogne Gontran s'empare de la vallée de la Maurienne[1]. Cette dernière relevait jusque-là de l'évêque de Turin. Le roi obtient de faire ériger la vallée de Maurienne en diocèse, vers 579[1]. Le pape Grégoire Ier tente de s'y opposer, mais sans succès[1].

Le siège du diocèse est installé dans la ville de Mauriennam (Maurienne), future Saint-Jean-de-Maurienne[1], où se trouvent les reliques de Jean le Baptiste, « les doigts qui ont touché la tête du Seigneur dans le fleuve du Jourdain »[2]. Le roi choisit Felmase pour être le premier évêque[3]. Aucune source ne permet d'indiquer la date d'arrivée de ces reliques, le lieu est seulement qualifié de magnae sanctitatis virum[4].

Le futur évêque semble avoir été consacré lors du concile à Chalon, en 579[3], par l'évêque métropolitain de Vienne[5],[6]. La ville de Chalon est la principale ville de résidence du roi Gontran.

La tradition mentionne Isichius (Isice/Hésychius II)[7],[8]. Cependant Isichius est mort avant 565[5],[8]. Ulysse Chevalier, dans la présentation du document datant vers 579 présenté dans le Regeste dauphinois (1912), conclut qu'il s'agit d'un faux composé au Xe siècle[9].

Lors du synode provincial, le nouvel évêque est mentionné avec le titre Segusinae civitatis vel Maurianorum episcopus[10].

Il est qualifié, dans un manuscrit sur sainte Thècle datant du Xe siècle, de saint[3],[11]. Il est reconnu comme un saint du diocèse par la vox populi[11], c'est-à-dire élu saint par « la voix du peuple », mais non reconnu comme tel par l'Église au sens canonique. Des bulles papales de Lucius III et Clément III, du XIIe siècle, le considère « de bonne ou heureuse mémoire »[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Florian Mazel, L'Evêque et le Territoire. L'invention médiévale de l'espace (Ve – XIIIe siècle) : L'invention médiévale de l'espace (Ve – XIIIe siècle), Le Seuil, coll. « L'Univers historique », , 544 p. (ISBN 978-2-02-118312-2, lire en ligne), p. 212-216.
  2. Jean Prieur, Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-84206-465-5, lire en ligne), p. 19-23.
  3. a b c et d Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-84206-465-5, lire en ligne), p. 24.
  4. Saturnin Truchet, Histoire hagiographique du diocèse de Maurienne, Chambéry, Puthod, , 346 p. (lire en ligne), p. 88.
  5. a et b Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 16 (lire en ligne).
  6. Adolphe Gros, Histoire de la Maurienne (Tome Ier) Des origines au XVIe siècle, , 344 p. (lire en ligne), p. 49.
  7. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliotheque cant. et univ. lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 283.
  8. a et b Claude Charvet, Histoire de la sainte église de Vienne, 1761, Chez C. Cizeron (lire en ligne), p. 103-105, 632 épitaphe, 807, table des matières.
  9. Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349 (Tome 1, Fascicules 1-3), Impr. valentinoise, (lire en ligne), pp. 71-7268, Acte no 430 (v. 579).
  10. Jean Prieur, Aimé Bocquet, Michelle Colardelle, Jean-Pierre Leguay, jean Loup, Jean Fontanelle, Histoire de la Savoie - La Savoie des origines à l'an mil : Histoire et archéologie, Rennes, Ouest France Université, , 442 p. (ISBN 2-85882-495-9), p. 351.
  11. a et b Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 235-236.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chanoine Ambroise Angley (18xx-18xx, historien et prêtre), Histoire du diocèse de Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, impr. de J.-B. Héritier, , 500 p. (lire en ligne), « V. Felmase Ier », p. 14-16.

Articles connexes[modifier | modifier le code]