Exposition industrielle de Choson

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Exposition industrielle de Choson
Exposition industrielle de Choson
Bâtiment principal, portique et jardins à l'exposition de 1915
Général
Type-BIE Non reconnue
Fréquentation 1 164 383 (dont 727 000 coréens)[1] visiteurs
Organisateur Gouvernement-Général de Corée
Participants
Nombre de pays 3
Localisation
Pays Empire du Japon (Corée sous domination japonaise)
Ville Gyeongseong (Séoul)
Site Gyeongbokgung
Chronologie
Date d'ouverture 11 septembre 1915
Date de clôture 31 octobre 1915
Éditions universelles
Suivante Exposition de Séoul de 1929 , Séoul

Exposition industrielle de Choson
Hangeul 조선물산공진회
Hanja 朝鮮物産共進會
Romanisation révisée Joseon mulsan gongjinhoe
McCune-Reischauer Chosŏn mulsan'gongjinhoe

L’exposition industrielle de Choson est une foire coloniale organisée pour marquer le 5e anniversaire de l'établissement de la Corée japonaise. Premier événement officiel du nouveau gouvernement[2], elle s'est tenue à Gyeongseong (ancien nom de Séoul) pendant 50 jours, du au [3],[4].

Contexte[modifier | modifier le code]

Cette exposition prend place au moment où la Corée s'industrialise et se modernise à la suite de l'annexion par le Japon de la Corée en 1910[3]. Cette exposition a été conçue comme un outil de propagande pour justifier la colonisation par le Japon de la Corée[3], elle constitue un moyen d'introduire des formes modernes de culture de masse et de spectacle au peuple coréen[3].

Cette exposition montre la vision japonaise sur la Corée de l'époque, comme étant incivilisée[5] vision qui sera différente de l'exposition de 1929, où les Coréens seront plus vus comme des partenaires, partageant des valeurs communes[5].

Emplacement, bâtiments, architecture[modifier | modifier le code]

L'exposition s'est tenue dans l'enceinte du palais de Gyeongbokgung[6] (ce palais qui était le plus important de la Dynastie Choson[7]) et s'est déroulée à la fois dans des bâtiments existants et dans des bâtiments nouvellement construits[6].

La disposition des lieux a été conçue de manière à faire contraster l'architecture ancienne (coréenne) avec l'architecture moderne (japonaise)[7]. Par exemple, les visiteurs entraient par la porte existante de Gwanghwamun, puis voyaient le nouvel Illhogwan (première salle d'exposition), qui se trouvait devant la salle du trône de Geunjeongjeon[6]. Par ailleurs, plusieurs anciens bâtiments traditionnels ont été détruits[7].

Nom[modifier | modifier le code]

Le nom officiel de l'exposition est « Shijŏng onyŏn kinyŏm Chosŏn mulsan kongjinhoe » (始政五年記念朝鮮物產共進會 ; translittération en japonais : Shisei gonen kinen Chōsen bussan kyōshinkai), signifiant « l'exposition [des produits] industriel de Chosŏn en commémoration du cinquième anniversaire de la colonisation »[3].

Contenu[modifier | modifier le code]

Il y avait plus de 40 000 objets exposés, principalement japonais et coréens, avec quelques objets taïwanais. Il y avait des objets agricoles dans l'Illhogwan, et d'autres objets dans les salles Kigyegwan (machines) et les salles Ch'amgogwan (référence)[6].

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Plus d'un million de personnes ont visité l'exposition avant sa fermeture le [2],[4]. Officiellement 1 164 383 personnes (dont 727 000 coréens) sur les 16 millions que comptait la Corée ont fait la visite de cette exposition[8].

Galerie[modifier | modifier le code]

Image panoramique
Panorama de l'exposition à Séoul
Voir le fichier

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hong Kal, « Aesthetic Constructions of Korean Nationalism: Spectacle, Politics and History » », p. 127.
  2. a et b Alberto Pérez-Gómez et Stephen Parcell, Chora 7: Intervals in the Philosophy of Architecture, McGill-Queen's Press - MQUP, (ISBN 9780773598799, lire en ligne).
  3. a b c d et e (en) Young-Sin Park, « Making “Modern” Korean Subjects: The Chosŏn Industrial Exhibition of 1915 », ProQuest Dissertations Publishing,‎ (ISSN 2433-4855, DOI 10.5109/4377702, lire en ligne, consulté le ) Lire la thèse en intégralité page 2 (sur les 488 pages).
  4. a et b Yoonchun Jung, Inventing the identity of modern Korean architecture, 1904-1929, McGill University, Montreal, Canada, thèse
  5. a et b Hong Kal, « Modeling the West, Returning to Asia: Shifting Politics of Representation in Japanese Colonial Expositions in Korea », Comparative Studies in Society and History, vol. 47, no 3,‎ , p. 507–531 (ISSN 0010-4175, lire en ligne, consulté le )
  6. a b c et d Hong Kal, Aesthetic Constructions of Korean Nationalism: Spectacle, Politics and History, (ISBN 9780415602563)
  7. a b et c Yoonchun Jung, « Architectural Modernity in the Planning of Japanese Overseas Exhibitions in the West and the Colonized Korea », Architectural research, vol. 17, no 3,‎ , p. 101–108 (DOI 10.5659/AIKAR.2015.17.3.101, lire en ligne, consulté le ).
  8. Hong Kal, « Aesthetic Constructions of Korean Nationalism: Spectacle, Politics and History », p. 127

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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