Ennemond Cusset

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Ennemond Cusset
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Ennemond Cusset est juge-garde de la Monnaie de Lyon et astronome, né en 1654 et mort à Lyon le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Ennemond Cusset est le frère de Jean-Baptiste Cusset, marchand bourgeois de Lyon, recteur de l'Hôtel-Dieu de la ville, en 1699 et 1700, et oncle de Jean-Baptiste Cusset, échevin de Lyon[2].

Il a été reçu comme astronome à l'Académie royale des sciences en 1685.

Il s'est marié en premières noces, le , avec Marie-Catherine Dervieu, fille de Jean Pierre Dervieu, aAvocat en parlement, et d'Hélène Fayard, et, en secondes noces, le , avec Élisabeth Berthet de Gorze, fille de Philibert Berthet, seigneur de Gorze, capitaine d'infanterie, et d'Isabeau de Thibault de Thulon.

L'Académie royale des sciences reçoit des observations astronomiques des jésuites. Entre 1666 et 1699, ils adressent à l'Académie 49 mémoires, dont 19 sur des observations faites en France. Les observations faites par les jésuites du collège de la Trinité de Lyon peuvent être comparées à celles de Cusset, correspondant de l'Académie à Lyon, en 1692 et 1694[3].

En , il a participé avec Jean-Dominique Cassini à l'observation de l'éclipse de Jupiter par la Lune à Paris[4]. Cassini a fait des observations des satellites de Jupiter en 1686 avec différents objectifs, dont un avec un verre de 70 pieds fourni par Giuseppe Campani monté sur un tuyau sur un support de l'invention de Cusset[5]. Le , Cassini et Cusset observent à l'observatoire un météore en boule de feu de la taille de la Lune[6].

En 1687, Cusset a présenté à l'Académie royale des sciences une machine à puiser l'eau[7].

Les guerres de Louis XIV vont épuiser le Trésor royal. Les Comptes des Bâtiments du Roi montrent que les pensions de Jean-Dominique Cassini, Philippe de La Hire, Sédileau, Laurent Pothenot et Cusset sont réduites d'un tiers en 1689[8].

À l'occasion des grands réservoirs du château de Versailles, Louvois a demandé à l'Académie royale des sciences « d'examiner ce que les pluies qui tombent dans les plaines alentour pour fournir l'eau pour entretenir ces réservoirs, et il chargea spécialement Sédileau de s'y appliquer ». Entre et le , Sédileau a fait ces mesures avec l'aide de Cusset[9].

L'inventaire après décès a été fait le .

Machines et inventions[modifier | modifier le code]

  • Pendule hydraulique pour puiser les eaux, dans Machines et inventions approuvées par l'Académie royale des sciences depuis son établissement, tome 1, p. 95-97 (lire en ligne)
  • Binard pour transporter de fort gros fardeaux, dans Machines et inventions approuvées par l'Académie royale des sciences depuis son établissement, tome 1, p. 99-100 (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès à Lyon (paroisse Saint-Nizier), vue 184/233.
  2. W. Poidebard, J. Baudrier, L. Galle, Armorial des bibliophiles de Lyonnais, Forez, Beaujolais et Dombes, Société des bibliophiles lyonnais, Lyon, 1907, p. 162 (lire en ligne)
  3. Stéphane Van Damme, Sociabilité et culture urbaines : Le rôle du collège de la Trinité à Lyon (1640-1730), dans Histoire de l'éducation, 2001, no 90 (lire en ligne)
  4. Le Journal des sçavans, 1986, p. 167 (lire en ligne)
  5. Diverses observations astronomiques. 1686, dans Histoire de l'Académie royale des sciences depuis 1686 jusqu'à son renouvellement en 1699, chez Gabriel Martin, Paris, 1733, tome 2, p. 13 (lire en ligne)
  6. (Histoire de l'Académie royale des sciences depuis 1686 jusqu'à son renouvellement en 1699, tome 2 p.32)
  7. (Histoire de l'Académie royale des sciences depuis 1686 jusqu'à son renouvellement en 1699, tome 2 p.33-36)
  8. Charles Wolf, Histoire de l'Observatoire de Paris de sa fondation à 1793, Gauthiers-Villars, 1902, p. 209 (lire en ligne)
  9. (Histoire de l'Observatoire de Paris de sa fondation à 1793 p.110)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sur la manière d'employer des tuyaux pour les objectifs fors longs, 1685, dans Histoire de l'Académie royale des sciences depuis 1666 jusqu'en 1699, chez Gabriel Martin, Paris, 1733, tome 1, p. 278-279 (lire en ligne)
  • Guy Picolet, « À la recherche des matériaux d'une biographie : l’exemple de l’astronome Cusset », dans Histoire et mémoire de l’Académie des sciences : Guide de recherches, sous la direction d’Éric Brian et de Christiane Demeulenaere-Douyère (Paris; Londres; New-York : Tec & Doc Lavoisier, 1996), p. 263-283

Conférences[modifier | modifier le code]

  • Guy Picolet, « Un astronome inconnu de l’Observatoire de Paris : Ennemond Cusset (1654-1697), membre de l’Académie royale des sciences». Conférence dans le cadre des « Rencontres avec...» organisées à l’Observatoire de Paris (Paris, )
  • Guy Picolet, « Les travaux de mécanique d’Ennemond Cusset ». Communication au séminaire « La formation des savoirs au début de l’époque moderne : humanistes, géomètres et mécaniciens » (Paris, Centre Alexandre-Koyré, ).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]