Diplôme d'architecte diplômé par le gouvernement

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En France, le diplôme d'architecte diplômé par le gouvernement est le nom de l'ancien diplôme d'études en architecture, délivré jusqu'en et remplacé par le diplôme d'État d'architecte.

C'était un diplôme professionnel français de troisième cycle universitaire (niveau Bac+6), qui se préparait au sein d'écoles d'architecture nationales. D.P.L.G. étant le titre délivré après la publication au Journal Officiel de la République Française de la reconnaissance du diplôme d'études d'architecture délivré antérieurement.

Par abus de langage, il était commun d'appeler les diplômés "architecte DPLG", bien qu'en France, le port du titre d'architecte soit conditionné par l'inscription du professionnel à l'Ordre des architectes.

Histoire

La profession d'architecte lorsqu'elle est définie tente de se structurer de tout temps face à la concurrence des ingénieurs[1] dont l'activité est le génie-civil et dont le métier peut être semblable suivant le pays où s'opèrent les travaux.

En France depuis 1867, l'École des beaux-arts délivrait un diplôme d'architecture reconnu par l'État[2]. En 1877, les diplômés de l'École des beaux-arts se regroupent sous le nom de Société des architectes diplômés du gouvernement (SADG). Le , le titre d'architecte DPLG (École des beaux-arts) est reconnu par décret[1]. Le , le titre d'architecte DENAD (École nationale des arts décoratifs) également.

En 1921, le député Félix Liouville propose une loi dont le but déclaré est de protéger la profession d'architecte contre les incompétents en protégeant le titre professionnel; La plupart des constructions d'habitation est à l'époque faite sans permis de construire et en autoconstruction de type économique; La construction sans spécialiste est faite dans des zones urbaines inondables par exemple ou dont le sol serait sujet à précautions[note 1]. En 1924, un paragraphe est ajouté à l'article 259 du code pénal qui interdit l'usage du titre professionnel à toute personne qui ne remplit pas « les conditions légalement exigées pour le porteur » sans pour autant donner ces conditions. La Société centrale des architectes était partisane d’un diplôme délivré par l’État, la SADG d’un diplôme délivré par l’École des beaux-arts et la Société nationale des architectes ne veut dépendre ni de l’un ni de l’autre[3]. Finalement, la loi du - instituant l'Ordre des architectes - impose le diplôme et l'inscription à l'ordre pour porter le titre d'architecte et institue le code de déontologie des architectes largement inspiré du code Guadet.

Professionnalisation du diplômé

Jusqu'en 2007, pour exercer la profession d’architecte il fallait :

Aujourd'hui le droit d'exercer est conditionné par la réalisation d'une année de formation complémentaire délivrant l'habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en nom propre (HMONP). Cette formation, équivalente à un 3e cycle professionnel, s'effectue sous-condition d'avoir obtenu le diplôme d'État d'architecte (bac+5).

Notes et références

Notes

  1. Les règles de savoir faire sont usuelles et non normatives aussi bien pour l'hygiène que le reste « du clos et du couvert », les DTU n'apparaitront qu'après la 2eme guerre et la nécessité de construire (Des HBM aux HLM)

Références

  1. a et b « Historique de l'Ordre des architectes »
  2. Anne-Marie Châtelet, « L'Architecte au XXe siècle/L'Europe libérale », dans Louis Callebat (dir.), Histoire de l'architecte, Paris, Flammarion, , 287 p. (ISBN 2-08-013902-9), p. 232.
  3. Anne-Marie Châtelet, « L'Architecte au XXe siècle/L'Europe libérale », dans Louis Callebat (dir.), Histoire de l'architecte, Paris, Flammarion, , 287 p. (ISBN 2-08-013902-9), p. 236.