Didier Leclair

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Didier Leclair
Didier Leclair
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Didier Kabagema
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Didier Leclair, nom de plume de l'auteur Didier Kabagema, est un écrivain franco-ontarien né en 1967 à Montréal, établi aujourd'hui à Toronto.

Biographie[modifier | modifier le code]

Didier Leclair est né en 1967 à Montréal de parents rwandais[1]et a vécu dans plusieurs pays d'Afrique francophone, notamment en République du Congo, au Togo, au Gabon et au Bénin[1]. En 1987, il rentre au Canada afin d'entreprendre des études à l'université[1]. L'écrivain a étudié à l'Université Laurentienne et au Collège universitaire Glendon, à Toronto[2]. Il vit aujourd'hui à Toronto[3].

Leclair a été journaliste à la télévision française de l'Ontario (TFO), reporter à la radio de Radio-Canada et agent de communication pour l'ACFO provinciale[2], aujourd'hui dissoute[4]. Il fait à présent de la correction d'épreuves et de la traduction pour une compagnie privée de Toronto[3]. Il se consacre aussi à la littérature et au jazz, son autre passion[5].

Vie littéraire[modifier | modifier le code]

L'auteur, qui compte à son actif dix livres[6], s'est penché sur la question des peuples minoritaires au Canada et en Amérique[7]dès le début de sa carrière[8]. Selon le professeur et chercheur François Paré, dans son œuvre, Leclair «fait enquête sur la marginalité intrinsèque des êtres en déplacement au sein d’une modernité occidentale aux reflets interlopes[9]».

En 1998, alors qu'il est étudiant, il se met à l'écriture de son premier roman, Toronto, je t'aime[10], qui sera publié en 2000, aux Éditions du Vermillon. C'est ce livre qui permettra à Didier Leclair de remporter, la même année, le Prix littéraire Trillium[11]. Réédité par les Éditions Terre d'Accueil, vingt-deux ans après sa publication initiale, le roman a aussi été traduit en anglais et publié sous le titre Toronto, I love you chez Mawenzi House[11]. Toronto, je t'aime raconte l'histoire de Raymond, un béninois qui immigre au Canada et s'établit dans la Ville Reine pour y refaire sa vie[12], et qui tombe rapidement amoureux de sa ville d'adoption[13].

Dans son deuxième roman, Ce pays qui est le mien (Vermillon, 2003), Didier Leclair aborde à nouveau la thématique de la terre d'accueil[9], cette fois-ci à l'aide de l'expérience de personnages, dont le médecin Apollinaire Mavoungou, qui vivent difficilement leur départ de leur pays d'origine et qui tentent de s'adapter à de nouvelles réalités dans leur pays d'accueil[9].

Un passage vers l'Occident (Vermillon, 2007), publié quelques années plus tard, dépeint, à travers le personnage d'Angélique, de Kinshasa (Congo), la dure réalité de ceux et de celles qui ont choisi de quitter leur pays d'origine, de s'exiler[13].

En 2010, Didier Leclair fait paraître Le soixantième parallèle (Vermillon), un roman dans lequel il revient sur la question du départ, mais cette fois-ci du point de vue d'un individu (Mark) qui quitte sa ville (Scarborough) en banlieue de Toronto, au Canada, pour s'établir dans le Grand Nord canadien, dans la ville fictive de Misty River[9].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2000: Lauréat du Prix littéraire Trillium pour Toronto, je t'aime
  • 2004: Finaliste du Prix du Gouverneur général pour Ce pays qui est le mien
  • 2011: Finaliste du prix Trillium pour Le soixantième parallèle
  • 2016: Finaliste du prix Trillium pour Pour l'amour de Dimitri
  • 2016: Lauréat du prix Christine-Dimitriu-Van-Saanen pour Pour l'amour de Dimitri[5]
  • 2018: Finaliste du prix Trillium pour Le bonheur est un parfum sans nom[14]
  • 2019: Finaliste du prix Toronto Book Award pour This Country Of Mine (Traduit par Elaine Kennedy)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Didier Leclair | Livres Canada Books », sur www.livrescanadabooks.com (consulté le )
  2. a et b « Centre virtuel de ressources - Documentation capitale / Capital Documentation », sur documentationcapitale.ca (consulté le )
  3. a et b « Toronto je t'aime », sur Bibliothèque des Amériques (consulté le )
  4. « historique », sur ACFO PRESCOTT ET RUSSELL INC. (consulté le )
  5. a et b « Didier Leclair » (consulté le )
  6. Médias numériques de Radio-Canada, « Une rencontre avec l’auteur Didier Leclair | La billetterie », sur Radio-Canada (consulté le )
  7. Aleksandra Grzybowska, « Qui es-tu, pour qui craques-tu? » Accès libre, sur Les Libraires, (consulté le )
  8. Didier Leclair, « Être minoritaire, écrire avec les autres », dans Lucie Hotte et Johanne Melançon, Thèmes et variations Regards sur la littérature franco-ontarienne, Sudbury, Prise de parole, , 393 p. (ISBN 9782894231852), p. 351
  9. a b c et d François Paré, « Didier Leclair : Territoires paralysés de l’ailleurs », Nuit blanche, vol. 126, no printemps 2012,‎ , p. 30-32 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  10. Sandra Padovani, « Un voyage littéraire avec Didier Leclair », sur ONFR, (consulté le )
  11. a et b Paul-François Sylvestre, « Double renaissance pour «Toronto, je t’aime» de Didier Leclair », sur l-express.ca, (consulté le )
  12. « Toronto, je t'aime » Accès libre, sur Le Regroupement des éditeurs franco-canadiens (REFC), (consulté le )
  13. a et b Lucie Hotte, « Partir à tout prix », Liaison, no 139,‎ , p. 67 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  14. l-express.ca, « Didier Leclair et Aurélie Resch parmi les finalistes au prix littéraire Trillium », sur l-express.ca, (consulté le )