Der rote Rausch

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Der rote Rausch

Réalisation Wolfgang Schleif
Scénario Hellmut Andics (de)
Eduard Rhein (de)
Acteurs principaux
Sociétés de production Rex-Film Bloemer & Co.
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Thriller
Durée 87 minutes
Sortie 1962

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Der rote Rausch (en français L’Ivresse rouge) est un film allemand réalisé par Wolfgang Schleif, sorti en 1962.

Il s'agit de l'adaptation cinématographique du roman du même nom d'Eduard Rhein (de), qui l'écrit en 1952 sous le pseudonyme de Hans-Ulrich Horster[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Josef Stief, un meurtrier de femmes qui pourrait souffrir d'une maladie mentale incurable, s'échappe de l'institution pour aliénés criminels. Son directeur, le professeur Lindner, est extrêmement inquiet et alerte immédiatement la police. Néanmoins, Stief parvient à s'échapper jusqu'au bord d'un lac près de la frontière de l'État. Les agriculteurs qui s'affairent à y récolter les roseaux pensent que l'étranger est un réfugié qui a passé le rideau de fer. Katrin, la fille du propriétaire foncier Vollbricht, se souvient de son mari Martin lorsqu'elle voit l'étranger. On l'a vu la dernière fois près de la frontière et il est porté disparu depuis. Stief, qui ne se souvient pas de ses actions précédentes, déclare qu'il s'appelle Martin.

Vollbricht propose à "Martin" de rester et de travailler sur le domaine. L'étranger gagne l'affection de Katrin, se lie d'amitié avec sa fille Hanni et se révèle être un ouvrier qualifié. Le contremaître brutal Karl, qui espère depuis longtemps un avenir avec Katrin, traite Martin avec méfiance. Les autres ouvriers agricoles sont également surpris de son air effrayé. Martin découvre un article de journal sur son évasion et, par hasard, il parvient à voler sa lettre de recherche au commissariat local. Anna, la patronne du bar, sait depuis longtemps que Martin n'est pas un réfugié. Lorsqu'elle le confronte à ce sujet, Martin perd le contrôle de lui-même et un accident manque de se produire.

Il ne faut pas longtemps avant que Katrin et Karl commencent à douter que Martin soit un réfugié. Vollbricht le découvre et renvoie Martin de la ferme. Martin se rend en ville, où il achète une poupée pour Hanni. Le soir, il découvre sa photo sur un avis de recherche qui le décrit comme un quadruple meurtrier de femmes. Martin, maintenant recherché, est désespéré. Il est de plus en plus rattrapé par son besoin oublié depuis longtemps de vouloir tuer les femmes aux colliers rouges. Comme en état d'ébriété, il étrangle la poupée d'Hanni, qui porte de tels bijoux.

Le lendemain, un mariage a lieu à la ferme de Vollbricht. Les invités du mariage sont surpris par la police, qui soupçonne que Martin, alias Josef Stief, se trouve sur place. Après que les policiers fouillent la ferme en vain, Katrin découvre que la personne recherchée se cache avec sa fille Hanni. Katrin avoue son amour à Stief et tente en larmes de le persuader de retourner dans l'établissement psychiatrique. Mais ce dernier voit que Katrin porte un collier de corail rouge. La "folie rouge" éclate à nouveau en lui et Katrin échappe de peu au meurtrier. Lorsque les invités du mariage découvrent les événements, une chasse dramatique commence pour Stief, qui s'enfuit le long du lac. Katrin ne peut pas empêcher Karl d'allumer un feu dans les roseaux. Finalement, Stief complètement épuisé se présente à la porte du centre de détention.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Après que Der Spiegel consacre un article de couverture à Klaus Kinski le , l'acteur, jusqu'alors connu uniquement d'un public spécialisé, entame une carrière qui lui vaut d'abord de nombreux seconds rôles dans les adaptations populaires d'Edgar Wallace[3]. En 1962, le producteur autrichien Ernest Müller (de) crée un film qui montrerait pour la première fois Kinski dans le rôle principal.

Hellmut Andics écrit un scénario basé sur le roman d'Eduard Rhein (sous le pseudonyme de Hans-Ulrich Horster), publié pour la première fois en 1952 dans le guide des programmes Hörzu (de), dont Rhein est le rédacteur en chef[4]. Alors que dans le livre original, le meurtrier évadé est considéré comme un rapatrié de la guerre, l'adaptation cinématographique parle d'un prétendu réfugié près du rideau de fer.

Le tournage se déroule du au à Rust sur le lac de Neusiedl et à Vienne. D'un autre côté, une maison de retraite à Berlin-Dahlem passe pour un asile psychiatrique. Les prises de vue en studio sont tournées au studio Kalvarienberg à Vienne. Il s'agira du dernier film du producteur Ernest Müller qui décède cinq semaines après la fin du tournage.

Pendant le tournage, Klaus Kinski crée la rumeur selon laquelle, après une journée de tournage, il retourne dans la nature et dort avec l'actrice principale dans une tente au bord du lac, ce qui incite les paparazzi à tenter de le prendre dans les roseaux, alors que Kinski réside tranquillement dans l'hôtel de l'équipage où il a son petit-déjeuner régulier en compagnie polie avec le reste des acteurs et de l'équipe[4].

Le film est un échec commercial[3]. Les copies sont ensuite détruites et le négatif original est perdu. Un exemplaire dans une boîte mal étiquetée est retrouvé en 2002, permettant de nouvelles diffusions[5] puis une sortie en DVD en .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Klaus M. Schmidt, Ingrid Schmidt, Lexikon Literaturverfilmungen : Verzeichnis deutschsprachiger Filme 1945-2000, J.B. Metzler, , 650 p. (ISBN 9783476027276, lire en ligne), p. 479
  2. Fiche Encyclociné
  3. a et b (en) Holger Haase, « Der rote Rausch (1962) », (consulté le )
  4. a et b (de) Hauke Goos, « „Kinski hat sich totgelacht“ », sur Der Spiegel, (consulté le )
  5. (de) Hanns-Georg Rodek, « Ein Fall für den Bewusstseinsklempner », sur Die Welt, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]