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Culture de la patate douce en Polynésie

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Taputini, un cultivar pré-européen de patate douce (kūmara) de Nouvelle-Zélande.

La culture de la patate douce en Polynésie a commencé vers 1 000 après JC en Polynésie centrale. La plante est devenue un aliment courant dans toute la région, en particulier à Hawaï, sur l'île de Pâques ainsi qu'en Nouvelle-Zélande. Dans les années 1600, en Polynésie centrale, les cultivars utilisées sont remplacés par des variétés plus résistantes et plus grandes venant des Amériques (même phénomène en Nouvelle-Zélande, mais plus tard, au début des années 1800). De nombreux cultivars traditionnels sont encore cultivés en Polynésie, mais ils sont rares et ne sont plus cultivés à des fins commerciales.

On ne sait pas comment la patate douce a commencé à être cultivée dans le Pacifique, mais le consensus scientifique indique que la présence de patate douce en Polynésie est la preuve d'un contact ancien de la Polynésie avec l'Amérique du Sud. Cependant, certaines études génétiques de cultivars traditionnels suggèrent que la patate douce a été présente en Polynésie avant l'introduction humaine.

Histoire

Reconstitution de pirogues à balancier qui ont pu participer à la diffusion de la patate douce en Polynésie.

La patate douce (Ipomoea batatas) est originaire des Amériques et est devenue largement cultivée en Amérique centrale et du Sud à partir de 2 500 avant JC. La patate douce aurait été cultivée pour la première fois comme culture vivrière en Polynésie centrale vers 1 000-1 100 après JC, les premières preuves archéologiques étant des fragments récupérés à un seul endroit sur Mangaia dans le sud des Îles Cook, datés au carbone entre 988 et 1155 après JC[1],[2]. Au cours des siècles suivants, la patate douce s'est propagée aux extrémités du triangle polynésien : l'Île de Pâques, Hawaï et la Nouvelle-Zélande[2]. La patate douce s'est propagée rapidement dans le Pacifique probablement car les agriculteurs polynésiens considéraient ces plantes comme une amélioration sensible en comparaison des espèces Dioscorea déjà cultivées, comme par exemple la Dioscorea alata. La plante a probablement été propagée entre les îles polynésiennes par des boutures de vigne plutôt que par des graines[3].

La théorie dominante pour les lignées de patate douce observées en Polynésie est l'hypothèse tripartite développée dans les années 1950 et 1960 : galions et commerçants portugais vers 1 500 après JC. Au cours des années 1600, les cultivars polynésiens traditionnels de patates douce et de calebasse ont commencé à être remplacés par des variétés nord-américaines[4],[5].

Théorie du contact précolombienne

La présence de patate douce dans le Pacifique est souvent citée comme une des preuves de contacts sporadiques entre les peuples polynésiens et amérindiens[6],[7]. Cependant, on ne sait pas si la patate douce a été introduite par des pirogues polynésiennes atteignant l'Amérique du Sud ou par des radeaux sud-américains visitant les îles polynésiennes orientales telles que Rapa Nui[8]. Il est également possible que la plante ait été transférée sans contact humain, par exemple en flottant vers l'ouest à travers l'océan après avoir été jetée de la cargaison d'un bateau[9].

Théorie de la dispersion naturelle

Diverses introductions

Introduction à Hawaï

Introduction à l'île de Pâques

Introduction à la Nouvelle-Zélande

Culture et usage

Hawaï

Île de Pâques

Nouvelle-Zélande

Culture traditionnelle

Importance sociale et religieuse

Références

  1. (en) Jon Hather et P. V. Kirch, « Prehistoric sweet potato (Ipomoea batatas) from Mangaia Island, Central Polynesia », Antiquity, vol. 65, no 249,‎ , p. 887–893 (ISSN 0003-598X et 1745-1744, DOI 10.1017/S0003598X00080613, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b (en) Atholl Anderson et Fiona Petchey, « The Transfer of Kūmara (Ipomoea batatas) from East to South Polynesia and Its Dispersal in New Zealand », Journal of the Polynesian Society, vol. 129, no 4,‎ , p. 351–382 (ISSN 2230-5955, lire en ligne, consulté le )
  3. « BATATAS, NOT POTATOES », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. (en) Elizabeth Winnicki, Aurora Kagawa-Viviani, Kauahi Perez et Theodore Radovich, « Characterizing the Diversity of Hawai‘i Sweet Potatoes (Ipomoea batatas [L.] Lam.) », Economic Botany, vol. 75, no 1,‎ , p. 48–62 (ISSN 1874-9364, DOI 10.1007/s12231-020-09511-2, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Ian G. Barber et Thomas F. G. Higham, « Archaeological science meets Māori knowledge to model pre-Columbian sweet potato (Ipomoea batatas) dispersal to Polynesia’s southernmost habitable margins », PLOS ONE, vol. 16, no 4,‎ , e0247643 (ISSN 1932-6203, PMID 33852587, PMCID PMC8046222, DOI 10.1371/journal.pone.0247643, lire en ligne, consulté le )
  6. « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le )
  7. (en) Terry L. Jones et Kathryn A. Klar, « Diffusionism Reconsidered: Linguistic and Archaeological Evidence for Prehistoric Polynesian Contact with Southern California », American Antiquity, vol. 70, no 3,‎ , p. 457–484 (ISSN 0002-7316 et 2325-5064, DOI 10.2307/40035309, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Atholl Anderson et Fiona Petchey, « The Transfer of Kūmara (Ipomoea batatas) from East to South Polynesia and Its Dispersal in New Zealand », Journal of the Polynesian Society, vol. 129, no 4,‎ , p. 351–382 (ISSN 2230-5955, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Álvaro Montenegro, Chris Avis et Andrew Weaver, « Modeling the prehistoric arrival of the sweet potato in Polynesia », Journal of Archaeological Science, vol. 35, no 2,‎ , p. 355–367 (ISSN 0305-4403, DOI 10.1016/j.jas.2007.04.004, lire en ligne, consulté le )