Cube des théories physiques

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Le cube des théories physiques[1],[2],[N 1] ou cube des théories[3],[N 2] est une description synthétique de la physique, qui consiste à représenter, à l'aide des trois constantes G, 1/c et h, les relations entre les théories, actuelles et futures, de la physique et leur domaine respectif de validité.

Chaque constante est un axe du cube et chaque sommet est associé à une théorie.

Dénominations alternatives[modifier | modifier le code]

À la suite de John Stachel (en)[4], le cube est parfois dénommé le cube de Bronstein[N 3] ou cube de Bronstein des théories[N 4], en l'honneur de Matveï Bronstein[7].

Il est parfois dénommé le cube cGh[N 5] ou cube cGħ[N 6], en raison de la notation des trois constantes physiques utilisées :

Histoire[modifier | modifier le code]

Le cube des théories physiques trouve son origine dans une « plaisanterie estudiantine »[8],[9] de trois futurs éminents physiciens théoriciens du XXe siècle : George Gamow (-), Dmitri Ivanenko (-) et Lev Landau (-). En , tous trois étudiants à l'université d'État de Moscou, ils décident d'écrire un article en cadeau pour une étudiante qu'ils courtisent[9],[10]. Considérant leur article comme insignifiant, aucun de ses coauteurs ne s'y réfère au cours de leurs carrières[9]. Ce n'est qu'en que le physicien russe Lev Okun le sort de l'oubli[9],[11],[12].

Les premières représentations du cube sont dues à Abraham Zelmanov (en)[13] (-) en [14],[15] et [16].

Description[modifier | modifier le code]

Le cube est un cube unité.

Chaque sommet du cube est associé à une théorie, à savoir :

et :

  • le sommet cħG à une théorique relativiste et quantique de la gravitation dite théorie du tout[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En anglais : cube of physical theories ou physical theories cube.
  2. En anglais : cube of theories.
  3. En anglais : Bronstein cube[5].
  4. En anglais : Bronstein cube of theories[6].
  5. En anglais : cGh cube.
  6. En anglais : cGħ cube.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Uzan 2003.
  2. Uzan et Lehouc 2005, p. 36-37.
  3. Barrow 2005, p. 70.
  4. Oriti 2020, § 2.1, p. 25.
  5. (en) Abhay Ashtekar, 100 years of relativity : Space-time structure : Einstein and beyond, World Scientific, , 528 p. (ISBN 978-981-256-394-1, lire en ligne), p. 4-8
  6. (en) Roberto B. Salgado, Toward a quantum dynamics for causal sets, ProQuest, , 254 p. (ISBN 978-0-549-74267-8), p. 4, figure 1.1
  7. (ru) Matveï Bronstein, « K voprosu o vozmozhnoy teorii mira kak tselogo », Uspekhi Astronomicheskikh Nauk, vol. 3,‎ , p. 3-30
  8. Uzan 2003, p. 38, n. 27.
  9. a b c et d Uzan et Lehouc 2005, p. 119.
  10. (ru) George Gamov, Dmitri Ivanenko et Lev Landau, « Mirovye postoyannye i predel'nyi perekhod », Zhurnal Russkogo fiziko-khimicheskogo obshchestva, vol. 60,‎ , p. 13-17
  11. Okun 1991a.
  12. Okun 1991b.
  13. a b c d e f et g Okun 2002, p. 1371, col. 1.
  14. Okun 2002, réf. 11, p. 1371, col. 2.
  15. Zelmanov 1967.
  16. Okun 2002, réf. 12, p. 1371, col. 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Gamow, Ivanenko et Landau 1928] (ru) George Gamow, Dmitri Ivanenko et Lev Landau, « Мировые постоянные и предельный переход », Журнал русского физ.-хим. общества. Часть физическая, t. LX,‎ , p. 13-17, trad. :
  • [Bronstein 1933] (ru) Bronstein, « К вопросу о возможной теории мира как целого », Успехи астрономических наук,‎ , p. 3-30.
  • [Zelmanov 1967] (ru) Abraham L. Zelmanov, « Kosmologia », dans Развитие астрономии в СССР : - (Razvitie astronomii v SSSR : -), Moscou, Nauka,‎ , 1re éd. (OCLC 5629657), p. 320-390.

Liens externes[modifier | modifier le code]