Crédit-carbone
Un crédit-carbone est une unité correspondant à une tonne d'équivalent CO2 (dioxyde de carbone) sur les marchés du carbone (Marché des permis d'émission)
Le marché du carbone concerne en effet plusieurs types de gaz à effet de serre, et pas seulement le dioxyde de carbone : on peut transposer tout type d'émission de gaz à effet de serre en équivalent CO2. Sachant que chaque type de gaz à effet de serre possède un pouvoir de réchauffement plus ou moins important, afin de connaître l'équivalence d'une tonne de GES en crédits carbone il faut appliquer au gaz en question un quotient spécifique pour convertir la tonne en tonne d'équivalent CO2.
Selon le gaz considéré (ex : CO2, CH4, NOx)
- Le dioxyde de carbone (CO2) est présent dans l'atmosphère dans une proportion approximativement égale à 0,0375 % en volume, soit 375 ppmv (parties par million en volume). Mais elle augmente rapidement, d'environ 2 ppmv/an, de par les activités humaines de consommation des combustibles fossiles : charbon, pétrole, gaz naturel.
- Le méthane (CH4), possède 21 fois plus les propriétés d'effet de serre que le CO2. Ce gaz se forme quand un composé organique (un animal, une plante) se décompose (par fermentation ou putréfaction) en l'absence d'oxygène. Une grande quantité du méthane présent dans l'atmosphère est d'origine naturelle et donc provient des zones humides (marécages, marais…). Mais d'importantes quantités de méthane proviennent aussi des décharges publiques, des rizières et du bétail.
- Les oxydes d'azote (NOx), anhydride sulfureux (SO2), ozone (O3) et chlorofluorocarbures (CFC-11 et CFC-12) sont des gaz à effet de serre produits par l'industrialisation, non biotique, comme l'utilisation de combustibles fossiles, l'industrie chimique et certains appareils ménagers.
Arbres et forêts
La forêt, y compris urbaine ou périurbaine peut ainsi être incluse, de même que l'arbre urbain[1] dans le marché du carbone apparu à la fin du XXe siècle, suite au Protocole de Kyoto, comme l'une des solutions proposées par les économistes au problème du gaspillage d'énergie et de l'émission croissante de gaz à effet de serre[1].
Le cas de l'aviation
L'aviation internationale reste épargnée par les écotaxes et obligations concernant le climat, mais le mécanisme de marché mondial du carbone pourrait bientôt fixer un prix international, pour les émissions de carbone des transports aériens internationaux
Une directive européenne (2003/87/CE) impose [2] qu'en Europe, le produit de la mise aux enchères des quotas pour l’aviation serve à lutter contre le changement climatique, dont en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en finançant l'adaptation au changement climatique ; dans l’Union européenne et les pays tiers (pays en développement notamment). Cet argent doit aussi « financer des travaux de recherche et développement sur la mitigation et l’adaptation », en particulier dans l’aéronautique et le transport aérien (transports à faibles émissions). Il doit aussi couvrir les « coûts de gestion du système communautaire » et contribuer au Fonds mondial pour la promotion de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, et à des mesures visant à éviter la déforestation. Les États-membres doivent informer la Commission européenne de la manière dont ils ont utilisé le produit de la mise aux enchères des quotas aviation Cf. Mécanisme pour la surveillance et la déclaration des émissions de gaz à effet de serre et pour la déclaration, au niveau national et au niveau de l’Union, avec des rapports publics permettant à la Commission de publier des données agrégées pour l'Union « sous une forme aisément accessible »[3].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Formation sur le Marché du carbone du Gouvernement du Québec
- (fr) Les Bourses du carbone dans le monde
Bibliographie
Références
- Neelam C. Poudyal, Jacek P. Siry, J.M. Bowker, Quality of urban forest carbon credits Urban Forestry & Urban Greening Volume 10, Issue 3, 2011, Pages 223-230 doi:10.1016/j.ufug.2011.05.005
- article 3 quinquies de la directive 2003/87/CE
- Eur-Lex (2013), Décision n°377/2013/UE du 24 avril 2013 dérogeant temporairement à la directive 2003/87/CE établissant un système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre dans la Communauté européenne, voir déclaration de la commission en fin de texte