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Château de Pierre-Perthuis

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Château de Pierre-Perthuis
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Le château de Pierre-Perthuis est un château situé à Pierre-Perthuis, en France[1].

Localisation

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Le château est situé dans le département français de l'Yonne, au finage de Pierre-Perthuis, dans le Morvan.

Description

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Château de Pierre-Perthuis (Yonne) - Plan
Plan

L'ancien château, appelé jadis le Fort de Pierre-Perthuise, était entouré de murailles et d'une double ceinture de fossés qui en rendaient l'accès redoutable. Il ne reste plus que la poterne dont la voûte est partiellement détruite, quelques souterrains à proximité de l'église qui se situait à l'origine à l'intérieur des remparts et servait alors de chapelle castrale, ainsi qu'une tour hexagonale à l'extrémité Nord de la seconde enceinte, dominant la Cure de 30 m et d'où partait le rempart rejoignant la poterne dont il reste environ 5 m de long à deux mètres de haut. Cette tour a été démolie à 8m de haut en même temps que le château à la fin des Guerres de Religion et recouverte en lave probablement par Vauban et recouverte à l'identique récemment. Dans la propriété à l'intérieur de la seconde enceinte, il reste, outre la tour sus-mentionnée, un logis antérieur à la destruction de la forteresse.

Hugues de Flavigny dit qu'il fut bâti par Rotmond, qui fut évêque d'Autun de 928 à 968, et donné par lui avec diverses terres de l'église à ses fils et filles, ce qui montre que ce prélat fut marié avant son épiscopat[2].

Baudiau nous dit : « le roi Philippe-Auguste se rendant à Vézelay en 1180, passa après au château de Pierre-Perthuis et y tint une assise où il condamna Gérard de Vienne à la restitution pour les vols sacrilèges qu'il avait commis dans les églises et monastères. La charte dressée en ces circonstances se terminait par ses mots : Datum Petrœ Pertusi, in palatio nostro »[3]

Le château fut assiégé et pris en 1430 par les troupes du Dauphin en guerre avec le duc de Bourgogne, Philippe III le Bon, allié du roi d'Angleterre. Il y laissa une petite garnison. En 1433 le duc de Bourgogne vint l'assiéger mais trouva la place imprenable. Ses troupes l'attaquèrent pourtant avec fureur et prenaient le lendemain la première enceinte nommée Le Boulevard. Les assiégés enfermés dans le donjon capitulèrent et durent rendre tous les prisonniers faits auparavant.

La poterne est inscrite au titre des monuments historiques en 1971[1].

Bibliographie

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  • Abbé Jacques-François Baudiau, Le Morvand, Nevers, 1865 ; 3e éd. Guénégaud, Paris, 1965, 3 vol., t.III, p. 96-104.
  • Jules-Marie Genty, Histoire de Pierre-Perthuis, cahiers (XIXe siècle).

Articles connexes

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Liens externes

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Références

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  1. a et b « Chateau (ancien) », notice no PA00113779, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Cité par Baudiau : Qui abbatiam Corensem destruens castrum Petrœ Pertusæ extruxit, et filiis et filiabus suis bona ecclesiarum et castra quæ fecerat, dedit... (Chronique, lib 1er, p.179)
  3. Le Roi parlait comme suzerain car ce château était alors mouvant du comté de Champagne qui lui appartenait par sa mère, Alix, fille du comte Thibault.