Château de Neuville-sur-Oise
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| Château de Neuville-sur-Oise | ||
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| Protection |  Inscrit MH (1952), pavillon du XVIIIe siècle, son soubassement et sa balustrade |
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| Coordonnées | 49° 00′ 47″ nord, 2° 03′ 40″ est | |
| Pays |  France |
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| Région | Île-de-France | |
| Département | Val-d'Oise | |
| Commune | Neuville-sur-Oise | |
| Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Le château de Neuville-sur-Oise représente sept siècles d'histoire au bord de l'Oise et un fonds d'archives exceptionnel qui déborde largement les limites de la vie locale. Il est inscrit monument historique depuis 1952[1].
Historique[modifier | modifier le code]
C'est tout d'abord à la famille Deliès de Pontoise, descendants des Valois qu'appartenait la Seigneurie de Neuville. Elle passa ensuite aux Barons de Conflans. C'est d'ailleurs sous Charles de la Grange, Baron de Conflans, père d'Anne de La Grange-Trianon, que cette Seigneurie prit une certaine importance. Il fit construire de 1640 à 1654 les deux ailes et le corps central tel que le château apparait aujourd'hui.
En 1775, sa descendance le vend à Florimond Comte Mercy d'Argenteau, Ambassadeur d'Autriche en France auprès des rois Louis XV puis Louis XVI pour surveiller Marie-Antoinette. Pendant la Révolution, il vend le domaine à un négociant du nom de Picquefeu lequel, pour se faire bien voir, fait bruler tous les registres et titres féodaux. La propriété est ensuite achetée en mai 1822 par la famille Cornudet des Chomettes qui s'y installe. Cette famille fera de très gros travaux d'aménagements, d'embellissements et de terrassements (toiture, façades, boiseries, fenêtres). C'est une famille d'Empire, fortunée et avec de belles alliances (Vanlerberghe, La Redorte, Suchet d'Albuferat) et qui se consacre à la politique. Le Comte Joseph Alfred Cornudet des Chomettes le dernier de cette courte mais brillante lignée, aura trois filles de son mariage avec Jeanne de Villeneuve Bargemon. L'ainée épousera le Marquis de Chabrillan, Edmée le Marquis de Saint Chaman qui sera tué lors de la Première Guerre mondiale, et la troisième le Baron Petit de Beauverger[2].
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Restitution du grand parterre du château de Neuville, Val d'Oise, XVIIIe. -
Restitution de la vue sur le parterre de Neuville, depuis l'allée latérale, XVIIIe
Fin du siècle dernier[modifier | modifier le code]
Bertrand de La Poeze d'Harambure, mari de Jeanne de Chabrillan, en devient propriétaire en 1960. La propriété totalisait alors 130 hectares de cultures. Celui-ci sera maire de Neuville-sur-Oise à partir de 1959, et l'un des politiciens locaux qui favorisera l'installation de la Ville Nouvelle de Cergy-Pontoise. Il marqua ses mandats par la construction de l'école du village, et le don à la municipalité de plus de 5,000 m2 pour créer la place centrale du village. Il sera petit à petit exproprié au profit de la ville nouvelle. Lorsque celle-ci aura pour plan en 1989 de construire une autoroute devant le château et une station d'épuration des eaux, il obligera l'Établissement Public à lui racheter l'ensemble de la propriété. Après avoir cédé le château, il procéda à la rénovation d'anciennes maisons du village. Ses descendants restent attachés à Neuville par la présence du caveau de famille dans le cimetière du village[3].
Nouvelle destination[modifier | modifier le code]
Depuis son acquisition en 1989, l'Établissement public de la Ville nouvelle laissera le château tomber en ruine, celui-ci étant abandonné sans surveillance au vandalisme. Le maire de Neuville-sur-Oise, Jacques Feyte, ne trouvera finalement une solution qu'en 2001 pour y installer un centre de retraite avec le groupe Epinomis[3].
Archive et contenu[modifier | modifier le code]
Préalablement à la vente de la propriété à l'Établissement public de Cergy-Pontoise, celle-ci fut démeublée et les statues du parc déménagées quai Voltaire, à Paris. Les meubles et les bibelots ont fait l'objet d'un partage entre les quatre fils, l'un d'eux faisant transporter une partie du mobilier en Autriche au château impérial d'Artstetten[4]. Le reste sera vendu dans une vente aux enchères sur place. Les archives du château ont fait l'objet d'un dépôt privé auprès des Archives départementales du Val-d'Oise. 30 cartons retracent l'histoire ancienne et 190 cartons l'histoire du domaine. Le chartrier représente ainsi une rare fresque familiale et publique depuis l'ancienne seigneurie, les institutions de l'Ancien Régime, la gestion du domaine et la vie privée de brillants aristocrates[5].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Notice no PA00080143, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Fouque, Neuville-sur-Oise, notice historique, Pontoise, 1932
- La renaissance du château de Neuville sur Oise, Chambord, 2003 (ISBN 2-9517929-1-3)
- Schloss Arstetten.
- Préface de Château de Neuville, Conseil général du Val-d'Oise, 1994 (ISBN 2-907499-09-2).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Neuville sur Oise des origines à 1914. Francoise Waro/Mairie de Neuville sur Oise (ISBN 979-10-90542-02-0)
- Archiduc Francois Ferdinand et Artstetten. Wladimir Aichelburg. Orac. (ISBN 3-7015-0010-X)
Liens externes[modifier | modifier le code]
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