Charles-Joseph Mayer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Charles Joseph de Mayer
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Rédacteur à
Œuvres principales

Charles-Joseph Mayer, né le à Toulon et mort avant mai 1802[1], est un homme de lettres français.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1776, Mayer épouse Magdeleine Alabe à Marseille. L'acte de mariage nous apprend qu'il est domicilié à Paris depuis deux ans[2]. Monté de bonne heure à Paris, Mayer s’y est fait connaitre par quelques pièces de théâtre. il a ensuite écrit des romans et des compilations historiques. Écuyer prenant quelquefois le titre de « pensionnaire du comte de Vergennes »[3], il a d’abord collaboré au Mercure de France, avant de rejoindre le marquis de Paulmy, le comte de Tressan et Legrand d'Aussy à la collection littéraire de la Bibliothèque universelle des romans, de 1775 à 1789[4].

Il s’est beaucoup occupé de réformes grammaticales et faisait partie d’une réunion particulière connue de ses membres sous le nom d’École des Philosophes penséormites[5].

Il a également publié des poésies dans l’Almanach des Muses[6]. Il a édité les Œuvres politiques du comte Hertzberg précédées d'une Notice sur sa personne et sur les emplois qu'il a successivement remplis[7].

Sa plus importante compilation historique est Des États généraux et autres assemblées nationales[8]. Sa Galerie philosophique du XVIe siècle contient de nombreux documents tirés des manuscrits de Dupuy, de Béthune, déposés à la Bibliothèque nationale et qui n’ont pu être réimprimés. Le 3e volume de ce recueil a été signalé comme très rare par le Bibliophile Jacob en 1839[3]:684.

Louis-Sébastien Berthet, Préparatif pour le départ du Prince et Princesse des Nabots, eau-forte tirée Cabinet des fées (Metropolitan Museum of Art).

Son grand œuvre littéraire est l’édition indépendante du recueil de contes et d’histoires de fées intitulé le Cabinet des Fées et autres contes merveilleux en 41 volumes. Le volume 37 contient une introduction sur l'origine du genre[α 1], une biographie des 101 auteurs intéressante sur le plan de l’histoire littéraire[α 2], ainsi qu’une présentation de sa personne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. p. 1-38.
  2. p. 39-362.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris Acte de mariage de son fils Charles Michel Guillaume Mayer reconstitué, dressé le 29 germinal an X (19 avril 1802). Cet acte nous apprend qu'il est déjà décédé à cette date.
  2. Archives départementales des Bouches-du-Rhône Paroisse La Major, acte de mariage dressé le 26/10/1776, vue 83 / 104
  3. a et b L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, Paris, Édouard Rouveyre, 13e année - 1880, 799 p. (lire en ligne), p. 683.
  4. Roger Poirier, La Bibliothèque universelle des romans : rédacteurs, textes, public, Genève, Droz, , 130 p. (ISBN 978-2-60003-550-7, lire en ligne), p. 28
  5. Ferdinand Höfer, Nouvelle Biographie générale : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter, t. 34, Paris, Firmin-Didot, , 1024 p. (lire en ligne), p. 541.
  6. Nicolas-Toussaint des Essarts, Les Siècles littéraires de la France : ou Nouveau dictionnaire, historique, critique, et bibliographique, de tous les écrivains français, morts et vivans, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, t. 4, Paris, Chez l'auteur, an viii (1800)-an xi (1801), 468 p. (lire en ligne), p. 333.
  7. Joseph-Marie Quérard, La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France : ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, t. 5, Paris, Firmin Didot père et fils, (lire en ligne), p. 656.
  8. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, , 25 cm (lire en ligne), p. 1362.

Publications[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Observations critiques sur les fabliaux, ou des Troubadours, de la romance provençale, mère de la romance française », Mercure de France, 22 avril 1780.
  • « Vie publique et privée de Charles Gravier, comte de Vergennes », discours couronné par l’Académie d’Amiens, le 25 août 1788 », Maradan, 1789.
  • « Suite aux Considérations politiques et commerciales sur la nécessité de maintenir l’ordre de Malte tel qu’il est », second mémoire, 1790.
  • « Réponse à la motion de M. Camus ; ou Supplément aux Considérations politiques et commerciales sur la nécessité de maintenir l’ordre de Malte tel qu’il est », 1790.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • L'Amour voyageur, conte allégorique.
  • Le Souper sentimental.
  • Quelques idées.
  • (oc) Lou rétour doou Martegaou, paroudia bouffouno en très actes, mesclado d’ariétos su d’ers encians, représentado par lei Coumédiens de Marsillo, lou 5 abriou 1775, 1775.
  • Les rêveries d’un amateur du Colisée, ou Les femmes sans dot, 1776.
  • Monsieur le Comte de Falkenstein, ou voyage de l’Empereur Joseph. II en Italie, en Boheme et en France ; Contenant un précis des etablissemens utiles faits depuis le Regne de Marie-Thérèse, Cailleau, 1777, 2e rééd. considérablement augmentée, 1778.
  • Tableau politique et littéraire de l’Europe... pendant l’année 1775, 1777.
  • Héliogabale et Alexandre Sévère, histoires romaines, précédées d’une explication de quelques antiquités romaines, Vve Duchesne, 1777.
  • Gui Du Faur de Pibrac, chancelier de la reine de Navarre et d’Henri III, roi de Pologne, discours historique et critique, Société typographique 1778.
  • Les Anecdotes françaises, P. F. Gosse, 1779.
  • Histoire des hommes, ou Histoire nouvelle de tous les peuples du monde, avec Delisle de Sales et Mercier, 1780-1785.
  • Galerie philosophique du seizième siècle, Paris, Moutard, 1783-1790, in-8°.
  • Asgill, ou les Désordres des guerres civiles, 1784
  • Géneviève de Cornouailles, et le damoisel sans nom, roman de chevalerie, Mayer, 1784.
  • Aventures et plaisante éducation du courtois chevalier Charles-le-Bon, sire d’Armagnac, 1785.
  • Le Cabinet des Fées, Amsterdam [Paris], 1785-1789, 44 vol. in-8°.
  • Voyage de M. de Mayer en Suisse en 1784, ou Tableau historique, civil, politique et physique de la Suisse, Leroy, 1786.
  • Histoire d’Espagne nouvelle, au bureau de l’Histoire des hommes, 1786.
  • Les Ligues achéenne, suisse et hollandoise et révolution des États-Unis de l’Amérique comparées ensemble, États-Unis de l’Amérique septentrionale comparés avec les ligues achéenne, suisse et hollandaise, t. II, Cuchet, 1787.
  • Les Amours du chevalier Bayard avec Madame de Randan, et autres romans de M. de Mayer. - Les Amours de Chatelard et de Marie Stuart, Leroy, 1787.
  • Lisvart de Grèce, roman de chevalerie, ou Suite d’Amadis de Gaule, 1788.
  • Des États généraux et autres assemblées nationales, Buisson, 1788-1789.
  • Vie de Marie-Antoinette d’Autriche, reine de France, femme de Louis XVI, roi des Français ; depuis la perte de son pucelage jusqu’au premier mai 1791, ornée de vingt-six figures, et augmentée d’une troisième partie, 1793.
  • Marie-Antoinette, archiduchesse d’Autriche, reine de France, ou Causes et tableau de la Révolution, par M. le chev. de M***, 1794.
  • Œuvres politiques de M. le comte de Hertzberg, ministre de S. M. le roi de Prusse, précédées d’une notice sur sa personne & sur les emplois qu’il a successivement remplis, Maradan, 1795, 3 vol. in-8°.
  • Révolution de Malte en 1798 ; gouvernement, principes, loix, statuts de l’ordre. Réponse au manifeste du prieuré de Russie, 1799.
  • Invectives sur l’espérance, dédiées au lys, par M. de Mayer, décoré du Lys, Pillet, 1814.
  • Le Pont de l’Adige, nouvelle, Le Normant, 1815.
  • Idéologie de Mayer. Étude de la chose, Delaunay, 1823, in-8°.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Barchilon, Le Conte merveilleux français de 1690 à 1790 : cent ans de féerie et de poésie ignorées de l’histoire littéraire, Genève, Slatkine, , xvii-162, 1 vol. : ill. ; 23 cm (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]