Changement climatique au Cameroun

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Changement climatique au Cameroun
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Le changement climatique au Cameroun est une réalité qui impacte le développement du Cameroun, tout comme pour les autres pays de l'Afrique et du monde.

Contexte[modifier | modifier le code]

Les autorités gouvernementales et les partenaires au développement œuvrent ensemble dans l'optique de réduire de manière significative les impacts du changement climatique[1]. Les aspects négatifs les plus redoutés sont les risques de catastrophe d'origine climatique[2].

Effets néfastes[modifier | modifier le code]

Le changement climatique peut être à l'origine de la baisse en production agricole, la raréfaction des pâturages, le développement des maladies liées à l'eau et aux grandes chaleurs, l'occurrence des situations météorologiques extrêmes telle que la sécheresse et les inondations et même la multiplication des conflits des communautés en quête des bien vitaux[3],[4].

Dégradation des terres et ou salinisation des terres[modifier | modifier le code]

Impacts[modifier | modifier le code]

Impact sur l’environnement naturel[modifier | modifier le code]

Au Cameroun, dans la zone soudano-sahélienne, il existe une hausse constante de la température. Ce dérèglement climatique provoque une baisse de la pluviométrie et l'avancée du désert[5]. Ainsi, dans la Commune du Logone-Birni, les terres agricoles se dégradent en raison du faible accès à l'eau. De nombreuses rivières et des étangs saisonniers sont secs ou en voie d'assèchement.

Impact sur les personnes[modifier | modifier le code]

Dans la Région de l'Extrême-Nord, cette baisse des réserves d'eau est à l'origine de conflits violents entre les éleveurs arabes Choa et les pêcheurs et agriculteurs Mousgoum[6]. Du fait de ces tensions pour l'accès aux ressources en eau, selon le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, plus de 30 milles personnes sont réfugiés au Tchad[7].

Dans l'arrondissement de Batcham (Ouest Cameroun), les conflits de genre existent dans l'agriculture paysanne. En effet, l'imprévisibilité du cycle des pluies entraîne des rivalités entre les agricultrices et les vignerons qui exploitent les palmiers-raphias pour la production de vin de palme. Ainsi, des conflits fonciers naissent entre les hommes exploitant les palmiers-raphias et les femmes. Ceci en raison du fait que les femmes désirent exploiter les bas-fonds marécageux où abondent les palmiers-raphias pour leurs activités agropastorales d'une part[8].

Atténuation et adaptation[modifier | modifier le code]

En la matière, il existe un Plan national d’adaptation aux changements climatiques du Cameroun[9].

Énergies renouvelables[modifier | modifier le code]

Politiques et législation du gouvernement[modifier | modifier le code]

Paul Biya, président de la République du Cameroun annonce la mise sur pied d'un Observatoire National des Changements Climatiques (ONACC) lors de la 13ᵉ Conférence des Parties (COP) à la Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Le décret N°2009/410 du 10 décembre 2009 porte création, organisation et fonctionnement de l’Observatoire National des Changements Climatiques[10]. Cette institution rentre dans la même ligne d'action que le Groupe International d’Experts sur le Climat (GIEC),mis en place en 1988. Cet organisme international étudie et évalue les connaissances scientifiques ainsi que les causes et les répercussions climatiques[11].

Politique énergétique[modifier | modifier le code]

En 2021, le gouvernement camerounais décide de diminuer le taux d'émissions de gaz à effet de serre de 35% d'ici 2030[12].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Avec des réformes rapides, le Cameroun peut transformer ses richesses en un avenir vert et résilient pour tous - Banque mondiale », sur World Bank (consulté le )
  2. « Cameroun: Intégration des considérations liées au climat et aux risques de catastrophe dans la planification du développement | GFDRR », sur www.gfdrr.org (consulté le )
  3. « Catastrophes naturelles | Malteser International », sur www.malteser-international.org (consulté le )
  4. Marie Antoinette FOMO, « Changements Climatiques et indicateurs de mesure », Rapport,‎
  5. « Dossier presse sur la participation de S.E. Paul BIYA à la COP 21 », sur www.prc.cm (consulté le )
  6. « Cameroun : plus de 30.000 personnes en fuite vers le Tchad – DW – 13/12/2021 », sur dw.com (consulté le )
  7. « Le changement climatique et les tensions au Cameroun – DW – 13/12/2021 », sur dw.com (consulté le )
  8. Dany Franck A. Tiwa, « Changement climatique et conflits de genre dans l’agriculture paysanne dans l’Ouest Cameroun : cas de Batcham », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement, no Volume 17 numéro 3,‎ (ISSN 1492-8442, DOI 10.4000/vertigo.18803, lire en ligne, consulté le )
  9. Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable, GIZ (Partenaire), Global Water Partnership (Partenaire) et PUND (Partenaire), « Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques du Cameroun », rapport,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  10. « FAO.org : », sur www.fao.org (consulté le )
  11. « Français — IPCC » (consulté le )
  12. (en) « Cameroun Rapport National sur le Climat et le Développement 2022 - Cameroon | ReliefWeb », sur reliefweb.int, (consulté le )