Catherine Turon

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Catherine Turon
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Catherine Turon est une chercheuse et astronome émérite française, pionnière de l'astrométrie spatiale. Ses travaux ont été récompensés par la médaille d'argent du CNRS.

Biographie[modifier | modifier le code]

À la fin de son doctorat de troisième cycle à la faculté des sciences de Paris en 1968, Catherine Turon soutient sa thèse qui porte sur des recherches sur la densité et loi de force dans la galaxie au voisinage du soleil[1]. Le jury de sa thèse inclut notamment l'astronome Jean Rösch.

C'est une pionnière de l'astrométrie spatiale, l'étude de la position des étoiles, de leurs distances et de leurs magnitudes[2]. Elle mène ses recherches au département GEPI (Galaxies, Etoiles, Physique et Instrumentation) de l'Observatoire de Paris et fait partie de l'équipe qui travaille sur le satellite Hipparcos, de l'Agence spatiale européenne[3]. Le satellite, lancé en 1989 par Ariane 4, a pour but de cartographier les étoiles de la voie lactée. Plus tard, elle participe au développement de son successeur, le satellite Gaia qui poursuit le même but avec une cartographie en 3D. Ce satellite dévoile sa troisième carte en 2020[4],[5].

Elle est membre de l'Union astronomique internationale[6].

Travaux[modifier | modifier le code]

Ses domaines de recherche portent sur l'astrométrie, la mécanique céleste ainsi que la structure et la dynamique de la Voie lactée.

Mission Gaïa[modifier | modifier le code]

Catherine Turon est impliquée dans la mission Gaïa dès ses débuts. Elle a participé aux traitements des données spectroscopiques.

Mission Hipparcos[modifier | modifier le code]

Elle a également contribué au Catalogue d'entrée Hipparcos[7]. Elle est à la tête de l'Input Catalogue Consortium (INCA), chargé de choisir les étoiles cibles qu'Hipparcos allait étudier[8]. Ce consortium a aussi pour objectif de définir et de préparer tous les aspects du programme d'observations d'Hipparcos[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Catherine Turon obtient en 1991 la médaille d'argent du CNRS[10].

En 1999, elle reçoit la première médaille du directeur scientifique de l'ESA (Agence spatiale européenne), avec les membres de son équipe Jean Kovalensky, Lennart Lindegren et Erik Høg[11], pour leurs travaux sur Hipparcos[12].

Publications[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

  • (en) Catherine Turon, Frédéric Meynadier et Frédéric Arenou, GAIA: at the frontiers of astrometry, EDP Sciences, coll. « EAS publications series », (ISBN 978-2-7598-0608-9)

Articles[modifier | modifier le code]

  • B. Famaey, A. Jorissen, X. Luri et M. Mayor, « Local kinematics of K and M giants from CORAVEL/Hipparcos/Tycho-2 data: Revisiting the concept of superclusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 430, no 1,‎ , p. 165–186 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:20041272, lire en ligne, consulté le )
  • N. Robichon, F. Arenou, C. Turon, J.-C. Mermilliod et Y. Lebreton, « Analysis of seven nearby open clusters usine Hipparcos data », Proceeding of the SymposiumHipparcos-Venice ESA, vol. 402,‎ , p. 567-570 (lire en ligne, consulté le )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Recherches sur la densité et la loi de force dans la galaxie au voisinage du Soleil (thèse de troisième cycle en astronomie), Faculté des sciences de Paris, (présentation en ligne)
  2. « La recherche française, acteur majeur du satellite Gaia », sur Observatoire de Paris - PSL - Centre de recherche en astronomie et astrophysique, (consulté le )
  3. « Conférence "D'Hipparcos à Gaia ou quand l'Astrométrie devient un outil majeur pour l'astrophysique" », sur planetastronomy.com, (consulté le )
  4. « Le satellite Gaia à la conquête de la Voie lactée », sur france24.com, (consulté le )
  5. « Le télescope Gaia livre sa 3e carte, de plus d'1,8 milliard d'étoiles de notre galaxie », sur sciencesetavenir.fr, (consulté le )
  6. « Catherine Turon », sur iau.org (consulté le )
  7. « The Hipparcos Input Catalogue », sur wwwhip.obspm.fr (consulté le )
  8. « ESA Science & Technology - Catherine Turon », sur sci.esa.int (consulté le )
  9. « The INCA Consortium (Input Catalogue Consortium) », sur wwwhip.obspm.fr (consulté le )
  10. Valérie Burgos, « Médailles d’argent du CNRS 1960-2010 », sur Comité pour l'histoire du CNRS, (consulté le )
  11. Sylvestre Huet, « La Nasa décrète l'âge de l'Univers. 12 milliards d'années. Les Européens crient à l'effet d'annonce. », sur Libération (consulté le )
  12. « ESA Science & Technology - ESA Director of Science Medal awarded to Catherine Turon », sur sci.esa.int (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]