Carnets d'Orient

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Série
Carnets d'Orient

Auteur	Jacques Ferrandez
Genre(s)	bande dessinée historique

Thèmes	Algérie française : conquête et indépendance
Lieu de l’action	Algérie
Époque de l’action	1836 - 1962

Éditeur	Casterman
Collection	À suivre
Première publication	janvier 1987 - février 2009
Nombre d’albums	10 + 2 intégrales
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Carnets d'Orient est une série de bande dessinée du Français pied-noir Jacques Ferrandez dont les dix volumes ont été publiés de 1986 à 2009 par Casterman.

Consacré à l'histoire de l'Algérie française de la conquête en 1836 à la guerre d'indépendance en 1962^[1], cette série a reçu plusieurs prix.

Synopsis[modifier | modifier le code]

L'œuvre retrace la présence française en Algérie entre 1836 et 1962^[2], à travers les portraits de plusieurs protagonistes dans leurs actes quotidiens. La vie du peintre orientaliste fictif Joseph Constant forme l'une des trames de la narration dans cette série où se côtoient bande dessinée, aquarelles et esquisses^[3].

Ferrandez s'inspire de plusieurs sources : le peintre Eugène Delacroix, des documents, journaux et pamphlets d'époque^[4].

Publication[modifier | modifier le code]

Périodiques[modifier | modifier le code]

Le premier récit est publié dans Corto Maltese en 1986, simplement intitulé Carnets d'orient ; devenue une série, la saga figure dans les pages du magazine (À suivre) entre 1991 et 1995^[3]^,^[5]. Dans la publication en albums, le volume 1 change de titre et devient Djemilah.

Carnets d'Orient, dans Corto Maltese n^o 8-9, 1986.
L'Année de feu, dans Corto Maltese n^o 19, 1989.
Les fils du sud, dans (À suivre) n^o 161-164, 1991.
Le Centenaire, dans (À suivre) n^o 187-189, 1993.
Le Cimetière des princesses, dans (À suivre) n^o 201-204, 1994-1995.

En parallèle de l'œuvre, l'artiste réalise pour Casterman plusieurs ouvrages illustrés^[3].

Albums[modifier | modifier le code]

Carnets d'Orient, Casterman

Carnets d'Orient / Djemilah, 1987. (ISBN 2-203-33813-X)
L'Année de feu, 1989. (ISBN 2-203-33826-1)
Les Fils du Sud, 1992. (ISBN 2-203-33847-4)
Le Centenaire, 1994. (ISBN 2-203-38860-9) Prix du jury œcuménique de la bande dessinée 1995.
Le Cimetière des princesses, 1995. (ISBN 2-203-38873-0)
La Guerre fantôme, 2002. (ISBN 2-203-39002-6) prix Maurice-Petitdidier 2003, Prix France Info de la Bande dessinée d’actualité et de reportage 2003
Rue de la Bombe, 2004. (ISBN 2-203-36507-2)
La Fille du Djebel Amour, 2005. (ISBN 2-203-36508-0)
Dernière Demeure, 2007. (ISBN 978-2-203-00368-2)
Terre fatale, 2009^[6]. (ISBN 978-2-203-01533-3)
Suites algériennes - 1962-2019 - Première partie, 2021 (ISBN 978-2-20-320-2962)
Suites algériennes - 1962-2019 - Seconde partie, 2023 (ISBN 978-2-20-322-3561)

Intégrales

Intégrale premier cycle, 2008 (ISBN 978-2-203-01454-1)
Intégrale second cycle, 2011 (ISBN 978-2-203-04099-1)

Analyse[modifier | modifier le code]

En 1986, les bandes dessinées abordant le sujet de la guerre d'Algérie sont rares : le premier récit long est publié en 1982 (Une éducation algérienne de Guy Vidal et Alain Bignon)^[7]. Ce sujet n'est guère abordé dans l'art, d'autant que l'État français attend 1999 pour reconnaître officiellement que les « opérations de maintien de l'ordre » étaient une guerre d'indépendance^[8]. Ferrandez choisit de ne prendre parti ni pour un camp ni pour l'autre^[9]. Il s'attache à transmettre le point de vue de ses différents personnages : « ceux des indigènes et des colons, des militaires et des fermiers, des Arabes, des chrétiens ou des juifs »^[10].

Carnets d'Orient est « bâtie sur une recherche historique, iconographique et documentaire très fouillée »^[11].

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

1995 : prix du jury œcuménique de la bande dessinée pour Le Centenaire (France) ;
2003 :
- Prix France Info de la Bande dessinée d’actualité et de reportage pour La Guerre fantôme^[12] (France) ;
- prix Maurice-Petitdidier du meilleur album francophone étranger pour La Guerre fantôme (Québec) ;
2012 : Prix spécial du jury de la revue Historia pour l'ensemble de la série^[13] (France).

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Gaumer 2010, p. 152.
↑ Sébastien Lapaque, « Alger les yeux fermés », Le Figaro Littéraire,‎ 12 avril 2012.
↑ ^{a b et c} Gaumer 2010.
↑ Gravett 2012.
↑ « Ferrandez dans (À suivre) », sur bdoubliees.com (consulté le 6 juillet 2019).
↑ Olivier Delcroix, « Jacques Ferrandez clôt en beauté les « Carnets d'Orient » », blog.lefigaro.fr/bd,‎ 18 septembre 2013 (lire en ligne).
↑ Tristan Martine, « Guerre d’Algérie et bande dessinée », sur Actua BD, 16 septembre 2016.
↑ Olivier Delcroix, « La BD s'empare de la guerre d'Algérie », Le Figaro,‎ 20 août 1999.
↑ Albray 2003.
↑ Thibaut Dary, « Jacques Ferrandez : Il était une fois en Algérie », Le Figaro Magazine,‎ 11 mai 2012.
↑ J. C., « L'Algérie, vue par Ferrandez », Historia, n^o 787,‎ 1^er juillet 2012 (lire en ligne).
↑ Jean-Christophe Ogier, France Info : 30 ans d'actualité, Paris, Futuropolis, octobre 2017, 316 p. (ISBN 978-2-7548-2362-3).
↑ P. B., « Spécial du jury », Historia,‎ octobre 2012 (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Patrick Gaumer, « Carnets d’Orient », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, 2010 (ISBN 9782035843319), p. 152-153.
Paul Gravett (dir.), « De 1970 à 1989 : Carnets d'Orient », dans Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie, Flammarion, 2012 (ISBN 2081277735), p. 510.
Henri Filippini, « Carnets d'Orient », dans Dictionnaire de la bande dessinée, Bordas, 2005 (ISBN 9782047299708), p. 131-132.
Thierry Crépin, « Deux regards sur la guerre d'Algérie en bande dessinée: La Guerre fantôme de Jacques Ferrandez et Azrayen' de Frank Giroud et Christian Lax », dans Vingtième Siècle : Revue d'histoire, 1^er avril 2003 (lire en ligne), chap. 78, p. 172-173.
Patrick Albray, « La guerre fantôme - Carnets d’Orient, n°6 - Ferrandez - Casterman », sur Actua BD, 16 janvier 2003.
Didier Pasamonik, « La Fille du Djebel d’Amour - par Jacques Ferrandez - Ed. Casterman », sur Actua BD, 28 novembre 2005.
David Taugis, « Carnets d’Orient T9 : Dernière demeure - Par Jacques Ferrandez-Casterman », sur Actua BD, 20 juillet 2007.
D. Ollivier, « Carnets d'Orient 9. Dernière demeure », sur BD Gest', 17 juillet 2007.
Sylvain Venayre, « Le grand soleil de Jacques Ferrandez », sur Actua BD, 2 février 2005.
Jacques Ferrandez (int.) et Alexandra S. Choux, « Jacques Ferrandez referme les Carnets d'Orient », sur BD Gest', 22 mai 2009.
Yves-Marie Labé, « Enfances d'Algérie », Le Monde des livres,‎ 29 novembre 2002.

Liens externes[modifier | modifier le code]

« Carnets d'Orient », sur bedetheque.com (consulté le 7 janvier 2018).
« Carnets d’Orient dans (À suivre) », sur bdoubliees.com (consulté le 7 janvier 2018)

[Gaumer2010152-1] Gaumer 2010, p. 152.

[Lapaque-2] Sébastien Lapaque, « Alger les yeux fermés », Le Figaro Littéraire,‎ 12 avril 2012.

[Gaumer2010-3] {a b et c} Gaumer 2010.

[Gravett2012-4] Gravett 2012.

[5] « Ferrandez dans (À suivre) », sur bdoubliees.com (consulté le 6 juillet 2019).

[6] Olivier Delcroix, « Jacques Ferrandez clôt en beauté les « Carnets d'Orient » », blog.lefigaro.fr/bd,‎ 18 septembre 2013 (lire en ligne).

[7] Tristan Martine, « Guerre d’Algérie et bande dessinée », sur Actua BD, 16 septembre 2016.

[8] Olivier Delcroix, « La BD s'empare de la guerre d'Algérie », Le Figaro,‎ 20 août 1999.

[Albray2003-9] Albray 2003.

[10] Thibaut Dary, « Jacques Ferrandez : Il était une fois en Algérie », Le Figaro Magazine,‎ 11 mai 2012.

[11] J. C., « L'Algérie, vue par Ferrandez », Historia, n^o 787,‎ 1^er juillet 2012 (lire en ligne).

[12] Jean-Christophe Ogier, France Info : 30 ans d'actualité, Paris, Futuropolis, octobre 2017, 316 p. (ISBN 978-2-7548-2362-3).

[13] P. B., « Spécial du jury », Historia,‎ octobre 2012 (lire en ligne).

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