Capriccio (Balakirev)

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Capriccio
Page de titre imprimée
Page de titre de l'édition originale (Zimmermann, 1902).

Genre pièce pour piano
Nb. de mouvements 1
Musique Mili Balakirev
Durée approximative 10 min
Dates de composition 1902
Dédicataire Anne Nowitski

Le Capriccio est une œuvre pour piano de Mili Balakirev composée le 14 avril 1902 ( dans le calendrier grégorien). Éditée la même année par Julius Heinrich Zimmermann, il s'agit de l'une des dernières partitions du compositeur russe.

Composition[modifier | modifier le code]

Mili Balakirev compose son Capriccio le 14 avril 1902 ( dans le calendrier grégorien)[1]. La partition est éditée la même année à Leipzig, par Julius Heinrich Zimmermann, l'« éditeur idéal » selon le compositeur qui l'avait rencontré en 1899[2]. Le soutien de cet éditeur permet au musicien russe de reprendre la composition[3], surmontant sa dépression et les incertitudes qui le minaient depuis des années[4].

Analyse[modifier | modifier le code]

Edward Garden considère que le Capriccio de Balakirev est « en majeur[5] », malgré les cinq dièses à l'armure des premières mesures. En effet, les modulations incessantes du début (Agitato assai à
) aboutissent à un Moderato en majeur[6] sur un mouvement de mazurka. Guy Sacre souligne ce «  vacillant, aussi vite converti à des tons étrangers, par chromatisme, lorsque le rythme à trois temps lui-même se laisse infiltrer de figures à deux temps[7] ».

La pièce est remarquable par sa forme en arche (ABCBA)[8] et ses pédales harmoniques prolongées — peut-être inspirées par la pratique du chant orthodoxe et populaire[9] — qui sont une signature de Balakirev : « On citerait malaisément trois pages de suite qui n'en contiennent pas ; sur ce point, il dépasse tous les russes, pourtant spécialistes en la matière[10] ».

Postérité[modifier | modifier le code]

André Lischke ne mentionne pas le Capriccio de Balakirev parmi les pièces pour piano composées après 1900[11]. En revanche, Guy Sacre y voit « un autre fleuron (avec la Tarentelle de 1901) parmi ces « œuvres diverses » du vieux Balakirev[8] », et déplore la « méconnaissance » dans laquelle est tenue l'œuvre pour piano du compositeur russe[12].

Alexandre Paley estime que cette pièce est « l'une des meilleures » de son auteur[13].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (en) Alexander Paley, « Notes on piano music of Mily Balakirev », p. 7–14, Londres, Brilliant Classics 94086, 1993.
  • (en) Nicholas Walker, « Mily Balakirev, Mazurkas and other works », p. 3–8, Londres, Grand Piano GP714, 2016.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Garden 1967, p. 233.
  2. Garden 1967, p. 147.
  3. Garden 1967, p. 153.
  4. Garden 1967, p. 107.
  5. Garden 1967, p. 334.
  6. Garden 1967, p. 233-234.
  7. Sacre 1998, p. 263.
  8. a et b Sacre 1998, p. 262.
  9. Walker 2016, p. 8.
  10. Sacre 1998, p. 247.
  11. Lischke 1987, p. 74.
  12. Sacre 1998, p. 246.
  13. Paley 1993, p. 9.
  14. (en) Paul Kennedy, « Mili Balakirev (1837-1910) Complete Works for Solo Piano », sur musicweb-international.com, .
  15. (en) Byzantion, « Mili Balakirev (1837-1910) Œuvres complètes pour piano – Volume 1 », sur musicweb-international.com, .
  16. (en) Rob Challinor, « Mili Balakirev (1837-1910) Œuvres complètes pour piano – Volume 6 », sur musicweb-international.com, .

Liens externes[modifier | modifier le code]