Canthophorus

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Canthophorus
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Canthophorus dubius
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Hemipteroidea
Ordre Hemiptera
Sous-ordre Heteroptera
Infra-ordre Pentatomomorpha
Super-famille Pentatomoidea
Famille Cydnidae
Sous-famille Sehirinae
Tribu Sehirini

Genre

Canthophorus
Mulsant & Rey, 1866[1]

Canthophorus est un genre d'insectes du sous-ordre des hétéroptères (punaises), de la famille des Cydnidae, de la sous-famille des Sehirinae, de la tribu des Sehirini, qui comprend sept espèces depuis 2018.

Description[modifier | modifier le code]

Ces punaises sont noires luisantes et ovales (comme d'autres Cydnidae), avec des reflets métalliques, et (à l'exception de C. cœruleus) une bande blanche sur la bordure latérale du pronotum et sur celle des exocories, la section externe de la partie coriacée de l'aile antérieure (chez Exosehirus, genre africain, uniquement sur l'exocorie[2]). Le connexivum est bicolore, blanchâtre et sombre alterné. Le scutellum est en triangle isocèle, et assez allongé. Leur taille est de 4.5 à 8 mm[3].

Répartition et habitat[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un genre paléarctique. Sept des neuf espèces indiquées par BioLib (22 juillet 2022)[1], peuvent être rencontrées en Europe[4]. C. wagneri a été trouvée de la Turquie au Turkménistan[5].

Elles aiment les endroits secs et ensoleillés, sablonneux ou rocailleux, avec une végétation rase, basse ou buissonnante[3].

En Grande-Bretagne, C. impressus a beaucoup régressé et disparu de plusieurs comtés[6].

Biologie[modifier | modifier le code]

Il s'agit de punaises phytophages, dont plusieurs sont inféodées à des espèces particulières de plantes. Ainsi, C. impressus est trouvé sur Thesium humifusum[6] et Thesium alpinum[3], C. fuscipennis exclusivement sur Centranthus angustifolius, et C. maculipes sur Centranthus ruber[3]. C. niveimarginatus mange les graines de Thesium chinense[7]. Des espèces ont des régimes moins stricts, comme C. dubius, rencontré sur Thesium ssp., vipérines, sauges, thyms, pins et genévriers, ou C. melanopterus, sur Osyris alba et Thesium ssp. ou autres plantes des sables telles que Helichrysum stoechas, Hieracium eriophorum, ou Artemisia maritima[3].

On les rencontre au sol ou sur les plantes basses.

Les adultes sont rencontrés toute l'année, et se reproduisent une fois par année[6].

Chez C. niveimarginatus, des soins parentaux ont été observés, entre autres par la ponte, par la femelle d'œufs trophiques, non fécondés, qui servent à nourrir les juvéniles éclos des œufs fécondés. Cette production peut intervenir avant ou après l'éclosion des jeunes, et permet d'améliorer significativement leur survie[8].

Systématique[modifier | modifier le code]

Les espèces de ce genre ont souvent été comprises dans le genre Sehirus Amyot & Serville, 1843, comme en témoigne encore le site ITIS (22 juillet 2022)[9], qui considère Canthophorus comme un synonyme invalide de Sehirus, alors qu'il est aujourd'hui reconnu par la communauté scientifique[2],[10].

Il règne encore une certaine incertitude sur la définition des espèces, qui est renforcée par le fait que beaucoup ne se distingue réellement que par l'étude des organes génitaux du mâle, ce qui suppose la dissection[3]. Ainsi, en Grande-Bretagne, on a pensé que l'espèce présente était C. dubius, alors qu'il semble que ce soit C. impressus[6]. C. mixtus est indiscernable de C. melanopterus[3]. Le critère des ailes enfumées pour cette dernière espèce n'est ni systématique[11], ni exclusif[2]. C. hissaricus Asanova, 1964 a été rétrogradé en 2018 au rang de sous-espèce de C. mixtus[10]. C fuscipennis a été synonymisé en 2016 avec Sehirus aeneus[12], puis déplacé dans le genre Adomerus en 2018, ainsi que C. maculipes[10], mais de nouvelles confusions sont apparues, et une nouvelle définition a été donnée des deux espèces, Sehirus aeneus devenant synonyme de C. maculipes[13]...

  • Canthophorus dubius adulte.
  • Canthophorus melanopterus, adulte.
  • Canthophorus melanopterus, larves avec un adulte

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

D'après BioLib (22 juillet 2022)[1] :

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b et c BioLib, consulté le 22 juillet 2022
  2. ↑ a b et c Dmitry Gapon, « Revision of the genus Exosehirus (Heteroptera: Cydnidae), with the description of two new species », Acta Entomologica Musei Nationalis Pragae,‎ , p. 133–161 (DOI 10.37520/aemnp.2021.007, lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. ↑ a b c d e f et g Roland Lupoli et François Dusoulier, Les Punaises Pentatomoidea de France, Fontenay-sous-Bois, Éditions Ancyrosoma, , 429 p. (ISBN 978-2-9536661-1-3), p. 83 ss, 89-94, 403
  4. ↑ « Canthophorus Mulsant & Rey, 1866 | Fauna Europaea », sur fauna-eu.org (consulté le )
  5. ↑ (en) Kment Petr et Jindra, Z., « New and interesting records of true bugs (Heteroptera) from Turkey, southeastern Europe, Near and Middle East », Acta Entomologica Musei Nationalis Pragae, vol. 45, no 1,‎ , p. 3-16 (lire en ligne [PDF])
  6. ↑ a b c et d « (Cydnidae) Canthophorus impressus », sur www.britishbugs.org.uk (consulté le )
  7. ↑ (en) Kenji Suetsugu, « Seed dispersal of the hemiparasitic plant Thesium chinense by Tetramorium tsushimae and Pristomyrmex punctatus: Ant seed dispersal in a parasitic plant », Entomological Science, vol. 18, no 4,‎ , p. 523–526 (DOI 10.1111/ens.12148, lire en ligne, consulté le )
  8. ↑ (en) Lisa Filippi, Narumi Baba, Koichi Inadomi et Takao Yanagi, « Pre- and post-hatch trophic egg production in the subsocial burrower bug, Canthophorus niveimarginatus (Heteroptera: Cydnidae) », Naturwissenschaften, vol. 96, no 2,‎ , p. 201–211 (ISSN 0028-1042 et 1432-1904, DOI 10.1007/s00114-008-0463-z, lire en ligne, consulté le )
  9. ↑ Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 22 juillet 2022
  10. ↑ a b c d et e Dmitry A. Gapon, « Morphology of male and female terminalia and taxonomic revision of the burrower bugs genus Canthophorus (Heteroptera: Cydnidae) », Annales de la Société entomologique de France (N.S.), vol. 54, no 3,‎ , p. 183–228 (ISSN 0037-9271, DOI 10.1080/00379271.2018.1467788, résumé)
  11. ↑ Duhazé Benoît, « Découverte de Canthophorus melanopterus melanopterus (Herrich-Schäffer, 1835) dans le département de la Dordogne (Hemiptera Cydnidae Sehirinae) », Bull. Soc. Linn. Bordeaux, vol. 153, no 46 (1),‎ , p. 80-82 (lire en ligne [PDF])
  12. ↑ (en) Berend Aukema et Jérôme Constant, « The taxonomic status of Sehirus aeneus Walker, 1867 (Hemiptera: Heteroptera: Cydnidae: Sehirinae) », Entomologica Americana, vol. 122, nos 1-2,‎ , p. 42–46 (ISSN 1947-5136 et 1947-5144, DOI 10.1664/15-RA-055, lire en ligne, consulté le )
  13. ↑ Berend Aukema, Dmitry Gapon et Theodoor Heijerman, « To the nomenclature of two species of the genus Adomerus (Heteroptera: Cydnidae) », Zootaxa, vol. 4969, no 2,‎ , p. 392–400 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, DOI 10.11646/zootaxa.4969.2.10, lire en ligne [PDF], consulté le )
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