Camp du Ruchard

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Insigne du Camp du Ruchard - CM 32

Le Camp du Ruchard est un camp militaire situé dans les environs de Villaines-les-Rochers et d'Avon-les-Roches en Indre-et-Loire.

Histoire[modifier | modifier le code]

Cours des officiers photographié par Jules David en 1904

Les terrains du camp sont achetés à la commune d'Azay-le-Rideau par l'Armée française le . Il est le terrain de manœuvre des unités d'infanterie du 9e corps d'armée de 1884 à 1940. Un bureau de poste y fonctionne dans les années 1872 (on y utilisait le cachet d'oblitération gros chiffre de numéro 1824).

Pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le camp du Ruchard sert de camp d'internement français pour les ressortissants des « puissances ennemies ». En réalité, ce sont surtout les personnes ayant fui le fascisme qui y sont internées, dont beaucoup de Juifs. Si le camp renferme 280 internés en , il en compte plus de 1400 en [1].

Le camp est évacué après la signature de l'armistice de . Une division d’infanterie allemande s'y installe et des prisonniers français et alliés, dont des tirailleurs sénégalais et maghrébins, y sont alors internés. C'est aussi en ce lieu que des résistants sont fusillés. Le , cinq jeunes communistes de la région et trois résistants d'autres départements sont exécutés. Le , sept membres des Francs-tireurs et partisans y sont également fusillés[1].

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Le 66e bataillon d'infanterie au camp du Ruchard en 1963-1966.

En tant que centre mobilisateur (CM 32), il a servi de support et de terrain de manœuvre au 32e régiment d'infanterie (de réserve), puis au 32e régiment de commandement divisionnaire à partir de 1973 et jusqu'à sa dissolution en 1991.

Il a également servi de camp d'entraînement et de champ de tir à l'École d'application du train (Tours). Il a aussi été utilisé par l'École de spécialisation du matériel de l'Armée de terre (Châteauroux-La Martinerie) lors des épreuves pour certains de ses pelotons d'élèves gradés.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Christian Bourdon, « Le camp du Ruchard pendant la Seconde Guerre mondiale », sur maitron.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]