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Bossage (architecture)

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Bossage en demi-sphère.
Bossage en table et en pointe de diamant.

Un bossage, en architecture, est une saillie à la surface d'un ouvrage de pierre. Cette saillie est sculptée soit dans un but d'ornementation, créant un jeu d'ombre et de lumière, soit dans un but défensif, rendant le mur moins vulnérable aux attaques par boulets ou par sape.

Description

On compte les masses brutes réservées pour tailler les chapiteaux des colonnes, les modillons d'entablement, clefs, consoles, cartels, armoiries, saillies en pierre ou en plâtre aux angles des murs de face[pas clair][1].

Les historiens de l'art distinguent notamment[2] :

  • le bossage en table : le parement est parfaitement plat et nu, et les ressauts à arête vive, par opposition aux bossages à parement orné et ressauts moulurés ;
  • le bossage en pointe de diamant : le parement est taillé à quatre pans qui se rejoignent par une arête lorsque le bossage est de forme rectangulaire, ou qui se terminent en pointe lorsque le bossage est carré ;
  • le bossage vermiculé : le parement est strié d'ornements ayant la forme de vers de terre ;
  • le bossage à refend : les pierres sont taillées en saillie de manière à faire ressortir les assises ;
  • le bossage rustique : le parement est fait de la pierre laissée brute.

Éléments historiques

Le bossage apparaît dans l'architecture antique où il permet de construire à moindre coût et de satisfaire le goût des commanditaires des édifices. Il est repris ensuite à différentes époques : son emploi dans les fortifications médiévales contribue à réduire les dommages que peuvent causer les engins de siège. Il a une fonction plus expressive et emblématique dans l'architecture moderne depuis la Renaissance[3].

Notes et références

  1. J.-M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment, Carilian, 1814. Books google.
  2. Jules Adeline, Lexique des termes d'art, Paris, MAXTOR, , 420 p. (ISBN 979-10-208-0149-4, présentation en ligne), p. 54-55.
  3. (en) Robert Chitham, The Classical Orders Of Architecture, Elsevier, , p. 126-127.

Voir aussi

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Articles connexes