Bassin de stockage d'Austerlitz
| Type | |
|---|---|
| Volume |
46 000 m3 |
| Coordonnées |
|---|
Le bassin d'Austerlitz, ou bassin de stockage d'Austerlitz, sert à traiter l'excédent d'eaux de pluie dans la Seine lors d'orages.
Situation et accès[modifier | modifier le code]
Il se situe à Paris, sous le square Marie-Curie, boulevard de l’Hôpital, et est desservi par la ligne 5 à la station Saint-Marcel.
Description[modifier | modifier le code]
Le bassin d'Austerlitz a pour but le stockage des eaux unitaires lors d'orages[1],[2]. Sa contenance a une capacité de 46 000 m3 d'eau[2]. Il se situe sous le square Marie-Curie à Paris[2]. Commencé en 2021, son coût est d'abord estimé à 60 millions d'euros[1] et atteint finalement 90 millions d'euros[3].
Contexte[modifier | modifier le code]
Ce bassin est créé dans le but que les épreuves de nage en eau libre aux Jeux olympiques d'été de 2024 à Paris puissent avoir lieu dans la Seine[4],[5],[6]. Il permettra de mieux contrôler la pollution de la Seine lors des épisodes de forte pluie[7],[8],[9]. Toutefois, selon l'organisation non gouvernementale Surfrider Fondation, le bassin ne pourra stocker tout le ruissellement s'il pleut trop fort et la qualité des eaux en sera affectée[10].
Les travaux ont été confiés aux entreprises « Urbaine de Travaux » et « Fayat Fondations », filiales du groupe Fayat[11].
Historique[modifier | modifier le code]
Au départ, la Ville de Paris ne souhaitait pas faire un troisième stockage aval, vu le manque d’efficacité des deux premiers stockages avals parisiens (le stockage Proudhon et le Tunnel Ivry Masséna), et eu égard au coût relativement élevé de ce genre de dispositif[12]. Aussi a-t-elle missionné l’APUR pour proposer une solution alternative basée sur les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales qui consistait à déconnecter 70% de la voirie des 12ème et 13ème arrondissement par des noues végétalisées, solution reconnue plus efficace que le projet de stockage en béton et contribuant au verdissement de Paris. Le prix de cette solution alternative était de 16 millions d’euros[13]. Malgré cela, en 2018, le Ville de Paris décide étonnamment de réaliser le stockage Austerlitz.
Les travaux débutent en août 2020 et devait s’achever fin 2023, mais finalement finiront en mai 2024. Ces travaux ont nécessité l’abattage d’une centaine d’arbres dans le square Marie Curie, le square Albert Tournaire, le boulevard de l’Hôpital et le quai Mazas, dont une cinquantaine d’arbres remarquables. Ces abatages ont fortement perturbé la faune locale, notamment les oiseaux et les chauves-souris[14].
Le 16 juin 2023, un accident de chantier a coûté la vie à un ouvrier de l’entreprise Urbaine de travaux[15],[16],[17],[18],[19].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « VIDEO - Pourquoi Paris construit un immense bassin de stockage d'eau gare d'Austerlitz », sur Les Échos, (consulté le ).
- « Paris : À quoi va servir le bassin de stockage d'eau pluviale en construction à Austerlitz ? », sur CNews, (consulté le ).
- Margaux Menu, « Voici combien a coûté le bassin d’orage d’Austerlitz pour rendre la Seine baignable », sur Capital.fr, (consulté le ).
- Bassin d'Austerlitz, objectif baignade en 2024
- « Comment Paris envisage de dépolluer la Seine pour s'y baigner à partir de 2024 », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- Simon Bolle, « Plongée dans le futur bassin d'Austerlitz, l'arme anti-pollution de la Seine pour Paris 2024 », sur L'Équipe, (consulté le ).
- Pauline Darvey, « Pollution de la Seine : avec le bassin d’Austerlitz, la qualité de l’eau « au rendez-vous pour les Jeux » ? », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- « Reportage France - Bassin d'Austerlitz : objectif baignade dans la Seine en 2024 », sur RFI, (consulté le ).
- Reportage sur le Bassin d'Austerlitz
- « Pollution de la Seine : la baignade est impossible depuis septembre en raison de bactéries, selon une étude », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Bassin d'Austerlitz : objectif baignade dans la Seine 2024 sur Fayat.com
- Article : Paris 2024 : nager dans la Seine, c'est pas gagné (L’Equipe, 10 janvier 2020) [1]
- Article l’Autre bassin olympique de Paris) par Jérôme Canard (Canard enchaîné du 3 mai 2023)
- Dossier de demande d’autorisation environnementale sur le site de la Préfecture d’Ile de France (Prolog-Artelia, 2019) [2]
- Article du Monde du 29 juin 2023 [3]
- Article : JO 2024 : un ouvrier est mort sur le chantier du bassin d'Austerlitz (Femme actuelle – 17 juin 2016) [4]
- Article : Chantiers des JO : Amara Dioumassy est mort dans l’indifférence générale (Mediapart, 6 juillet 2023) [5]
- Article : Paris : un ouvrier meurt sur le chantier du bassin d’Austerlitz (Le Parisien-Aujourd’hui en France, 16 juin 2023) [6]
- Article : Décès d'un salarié sur le chantier du bassin d'Austerlitz à Paris (Le Figaro, 16 juin 2023) [7]
Liens externes[modifier | modifier le code]
