Baptiste Tramond
Baptiste Tramond | ||
Naissance | Corrèze |
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Décès | (à 54 ans) Paris |
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Origine | France | |
Allégeance | Armée de terre | |
Grade | Général de division | |
Commandement | École spéciale militaire de Saint-Cyr | |
Conflits | campagne d’Italie (1859) Guerre franco-allemande de 1870 Commune de Paris |
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Baptiste Tramond est un général français né à Corrèze le 24 novembre 1834 et mort à Paris le 1er juillet 1889.
Bibliographie
Né à Corrèze (Corrèze) le 24 novembre 1834, Baptiste Tramond est le fils de Gabriel, boulanger, et d'Anne-Agathe Lavialle. Saint-cyrien (promotion de Turquie, 1853-1855), officier d’infanterie, il sert au 19e régiment d’infanterie de ligne avec lequel il participe à la campagne d’Italie en 1859 et à l’expédition de Rome de novembre 1867 à mars 1868. Affecté au 75e régiment d’infanterie de ligne, il part en campagne dès le début de la guerre franco-prussienne. Il est blessé d’un coup de feu à la tête au combat de Borny (Moselle) le 14 août 1870. Chef de bataillon, il est fait prisonnier à Metz le 29 octobre 1870 mais parvient à s’évader des mains des Prussiens quelques jours plus tard. À Lille, le 2 novembre 1870, il s’illustre à la bataille de Saint-Quentin, ce qui lui vaut d’être cité au rapport général de l’armée du Nord. Lieutenant-colonel, il prend part à la campagne contre la Commune de Paris et à ce titre, il est cité à l’ordre du 1er corps d’armée en avril et en juin 1871. Remis chef de bataillon en décembre 1871, il sert en Afrique du Nord pendant quelques mois en 1872. De 1879 à 1883, le colonel Tramond commande le 5e puis le 59e régiment d’infanterie. Officier de la Légion d’honneur en 1881, il est promu général de brigade en 1883. Il commande une brigade d’infanterie avant d’être nommé inspecteur-général des Écoles militaires, du Prytanée et, à partir de 1884, des enfants de troupe.
Dans son ouvrage Saint-Cyr et l’École spéciale militaire en France (Édition Firmin Didot, 1898, p. 547), le lieutenant-colonel Eugène Titeux (1838-1904) le présente comme un spécialiste du tir. Il préside la "Commission des fusils à répétition" qui doit mettre au point un nouveau fusil pour l'armée française[1]. Il a travaillé avec Lebel pour mettre au point le fusil appelé un instant Tramond-Lebel, puis Lebel, qui équipe l'armée française jusqu'en 1915.
Le 15 janvier 1886, il prend le commandement de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, succédant au général Deffis, qui est relevé de son commandement. Il cherche à améliorer les conditions de vie des élèves en aménageant des salles de jeux (Coulmiers et Bapaume) par exemple. Le 26 novembre 1887, il ordonne la création d’une caisse d’association mutuelle de prévoyance entre les élèves alimentée grâce aux cotisations des élèves. Elle prend le nom de « Société amicale de secours des anciens élèves de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr », également appelée la « Saint-Cyrienne », qui existe toujours à l'heure actuelle. Il poursuit les efforts entamés par ses prédécesseurs pour développer et perfectionner l’instruction des élèves. En septembre 1886, il introduit un nouveau règlement interdisant notamment les brimades, organisant les examens académique et militaires mais également en ce qui concerne la conduite. Pour la première fois, le fusil Lebel modèle 1886 est experimenté par les élèves officiers de la promotion de Châlons (1886-1888). Sur décision du général Boulanger, ministre de la Guerre, les élèves officiers effectuent des manœuvres au camp de Châlons. Jusqu’à présent les écoles à feux se tenaient à Fontainebleau.
Général de division le 21 décembre 1888, il trouve la mort, à la suite d'une attaque d’apoplexie, le 1er juillet 1889, quelques jours après avoir pris le commandement de la 7e division d’infanterie.
Tramond était décoré de la médaille d’Italie et il était grand officier des ordres de la couronne de Roumanie, du Medjidieh, du Nicham-Iftickar et du Soleil Levant du Japon. En outre, il était commandeur des ordres de Saint-Anne de Russie, de Saint-Olaf de Norvège, des Saints-Maurice-et-Lazare, de l’Étoile de Roumanie et de l’ordre impérial autrichien de la couronne de fer.
Un monument commémoratif a été inauguré en face de sa maison natale, à Corrèze, le 2 septembre 1899.
Décoration
Notes et références
- Louis Figuier, Les merveilles de la science, ou Description populaire des inventions modernes - Supplément, p. 255-260, Jouvet et Cie, Paris, Texte
Voir aussi
Bibliographie
- Le Gaulois, no 2500, du 3 juillet 1889 Texte