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Jointure synoviale

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Diarthroses : 1. Sphéroïde
2. Ellipsoïde
3. articulation en selle
4. Ginglyme
5. articulation trochoïde

L'articulation synoviale, ou diarthrose, est une articulation mobile qui est le type d'articulation le plus connu. L'articulation est maintenue solidement par des ligaments. Les articulations synoviales sont unies par une capsule articulaire qui les entoure et détermine une cavité articulaire. Pour éviter l'usure des extrémités osseuses en contact, ces dernières sont recouvertes d'un cartilage hyalin articulaire. Les mouvements sont facilités par la présence d'une substance visqueuse et lubrifiante, appelée synovie, produite par la membrane synoviale qui tapisse la face interne de la capsule articulaire. Cette synovie permet également la nutrition du cartilage. D’autre part, des pièces complémentaires peuvent exister au sein de la cavité, les ménisques articulaires.

On rencontre six types d'articulations synoviales, différenciées en fonction de la forme et du mouvement des pièces osseuses en présence :

  • Sphéroïde (ancien terme : énarthrose), présentant l'insertion de deux surfaces sphériques l'une dans l'autre et possédant trois degrés de mouvement ;
  • Ellipsoïde (ancien terme : condylienne), présentant une paire de condyles très convexes emboîtée dans une deuxième paire, plus plane. Deux degrés de mouvement ;
  • L'articulation en selle, qui consiste en un emboîtement réciproque de surfaces concaves opposées. Possède deux voire trois degrés de mouvement ;
  • La trochoïde (fonctionne grossièrement comme un essieu) permet les mouvements de rotations axiales et contribue notamment aux mouvements de pronation et supination rendus possible par les 2 articulations radio-ulnaires, possède un degré de mouvement ;
  • L'articulation ginglyme (ancien terme : trochléenne), qui consiste en un roulement d'une surface convexe dans une surface concave et possédant un degré de mouvement ;
  • L'articulation plane (ancien terme : arthrodie), qui consiste en un glissement de surfaces planes, très peu mobile et possède ainsi peu de liberté de mouvement.

Classification des diarthoses

Les diarthroses sont classées en fonction du nombre d'axes directeurs (degrés de liberté) qu'elles possèdent.

Articulations sans axe directeur

Dans une arthrodie, ou articulation plane, les surfaces articulaires sont planes et l'articulation possède une infinité de degrés de liberté, mais peu de mobilité (exemple : os du carpe ou l'articulation acromio-claviculaire).

Articulations à un axe directeur

  • Dans une articulation trochoïde, un axe s’oppose à une fosse (seule la rotation est possible). On retrouve ce type de diarthrose entre l'ulna et le radius, une en partie proximale et une partie distale. Leurs présences conjointes permet une rotation autour d'un axe vertical, créant un mouvement de pronosupination.
  • Dans un ginglyme, ou une « articulation trochléenne », une trochlée s’oppose à une cochlée. La réunion de ces structures permet une rotation autour d'un axe horizontal, créant un mouvement de flexion/extension, dans l'articulation du coude (articulation huméro-ulnaire) ou entre les phalanges par exemple.

Articulations à deux axes directeurs

  • Dans une condylarthrose, un condyle s’oppose à une cavité glénoïdale, elle consiste donc en deux surfaces ellipsoïdes (une convexe et une concave) emboîtées. Elles permettent alors deux natures de mouvements : latéralité et flexion/extension. C'est le cas de l'articulation radio-carpienne.
  • Dans une articulation à emboitement réciproque ou articulation en selle, une surface est convexe dans un sens et l'autre surface est concave dans le sens perpendiculaire. Seuls les mouvements d'opposition sont alors permis (c'est le cas du pouce dans l'articulation trapézo-métacarpienne).

Articulations à trois axes directeurs

Dans une énarthrose, ou « articulation sphéroïde », une tête pleine s’oppose à une cavité sphérique, donnant à l'articulation trois degrés de liberté. Ce type d'articulation est alors à même d'effectuer des mouvements de circumduction (flexion/extension + rotation + adduction/abduction) : cas de l'épaule (articulation scapulo-humérale) ou de la hanche (articulation coxo-fémorale).

Notes et références

Voir aussi

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Bibliographie

  • Vincent Delmas, Dominique Brémond-Gignac, Olivier Clément, Richard Douard, Sophie Dupont, Christian Latrémouille, Jean-Marie Le Minor, Nicolas Pirro, Philippe Sèbe, Christian Vacher, UE 5 - Organisation des appareils et des systèmes, Elsevier Masson, 2011, (ISBN 2294710053)