Antherospora

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Antherospora est un genre de champignons Basidiomycètes phytoparasites de la famille des Floromycetaceae. Il provoque la maladie cryptogamique du charbon des anthères des Liliaceae. Son espèce type est Antherospora vaillantii[1].

Caractéristiques générales[modifier | modifier le code]

La présence d'espèces du genre Antherospora se caractérise par des sores brun olive foncées sur les anthères, les fleurs étant légèrement gonflées. Les spores mesurent de 6 à 14 μm de long pour 5 à 10 μm de large. Elles sont granuleuses à presque lisses. Ces espèces sont visibles de mars à mai en Europe centrale[2].

Les plantes impactées par les Antherospora sont toutes des monocotylédones et appartiennent aux genres Albuca, Eucomis, Leopoldia, Muscari, Ornithogalum, Prospero et Scilla. La plante infectée voit ses anthères castrées et son pollen remplacé au profit de son parasite qui utilise alors les insectes pollinisateurs comme vecteur de dissémination de ses propres téliospores. Les ovaires peuvent également être modifiés, se transformant alors en étamines. L'infection est systémique, l'ensemble des fleurs de l'inflorescence étant affectées[1],[2],[3].

Dans le contexte de la forte spécificité actuellement observée chez les champignons propres aux charbons, la large gamme d'hôtes signalée pour Antherospora vaillantii suggère la présence d'un complexe d'espèces cryptiques et par conséquent une diversité beaucoup plus grande[4].

Une forme proche par sa biologie, le genre Microbotryum, provoque le charbon des anthères sur les Dicotylédones[1].

Ensemble des espèces[modifier | modifier le code]

Antherospora vaillantii sur Leopoldia comosa
Antherospora tractemae sur Tractema verna

Selon Bauer & all (2008)[1], Index Fungorum[5] et Wilhem. N. Ellis[3] :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Robert Bauer, Matthias Lutz, Dominik Begerow, Marcin Piatek, Kálmán Vánky, Kamila Bacigálová et Franz Oberwinkler, « Anther smut fungi on monocots », Mycological Research, Elsevier BV, vol. 112, no 11,‎ , p. 1297-1306 (ISSN 0953-7562, DOI 10.1016/j.mycres.2008.06.002, lire en ligne).
  2. a et b (de) Friedemann Klenke et Markus Scholler, Pflanzenparasitische Kleinpilze : Bestimmungsbuch für Brand-, Rost-, Mehltau-, Flagellatenpilze und Wucherlingsverwandte in Deutschland, Österreich, der Schweiz und Südtirol, Berlin Heidelberg, Springer, , 1172 p. (ISBN 978-3-642-55330-1, DOI 10.1007/978-3-662-46162-4).
  3. a et b W.N. Ellis, « Antherospora », sur Plant Parasites of Europe (Amsterdam, The Netherlands), 2001-2019 (consulté le ).
  4. a b et c (en) Marcin Piatek, Matthias Lutz et Arthur O. Chater, « Cryptic diversity in the Antherospora vaillantii complex on Muscari species », IMA Fungus, Springer Science and Business Media LLC, vol. 4, no 1,‎ , p. 5-19 (ISSN 2210-6359, DOI 10.5598/imafungus.2013.04.01.02, lire en ligne).
  5. Index Fungorum, consulté le 20 octobre 2019
  6. (en) Kálmán Vánky, « Taxonomic studies on Ustilaginomycetes – 29 », Mycotaxon, Mycotaxon, Ltd., vol. 110, no 1,‎ , p. 289-324 (ISSN 0093-4666, DOI 10.5248/110.289, lire en ligne).
  7. Kyrylo G. Savchenko, « Antherospora sukhomlyniae, a new species of smut fungi on Hyacinthella in Crimea (Ukraine) », Mycotaxon, Mycotaxon, Ltd., vol. 130, no 1,‎ , p. 57-59 (ISSN 0093-4666, DOI 10.5248/130.57, lire en ligne).

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]