Ancien château de Drugy

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Ancien château de Drugy
Image illustrative de l’article Ancien château de Drugy
Début construction 1447
Fin construction 1465
Propriétaire initial Abbaye de Saint-Riquier
Destination initiale forteresse
Propriétaire actuel propriété privée
Destination actuelle exploitation agricole (depuis le XVIIIe siècle)
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1943, Tour et salle dite « cachot de Jeanne d'Arc »)[1]
Coordonnées 50° 07′ 53″ nord, 1° 56′ 59″ est
Pays Drapeau de la France France
Province Picardie Picardie
Région Hauts-de-France
Département Somme
Commune Saint-Riquier
Géolocalisation sur la carte : Somme
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Ancien château de Drugy
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(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Ancien château de Drugy
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(Voir situation sur carte : France)
Ancien château de Drugy

L'ancien château de Drugy est aujourd'hui un ensemble de bâtiments agricoles située sur le territoire de la commune de Saint-Riquier, dans le département de la Somme. C'est dans une salle de ce château que Jeanne d'Arc a été détenue prisonnière, en 1430.

Historique[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, Drugy, hameau situé à un kilomètre de Saint-Riquier, fut le siège d'une seigneurie dépendante de l'abbaye de Saint-Riquier, son existence est connue depuis 831. Un château aurait déjà existé en 1217 mais, c'est sous l'abbatiat de Gilles de Marchemont que de grands travaux de fortification furent entrepris en 1272. L'abbé Philippe du Fossé ordonna des réparations en 1361. En , Jeanne d'Arc fut enfermée dans le château[2]. La salle où elle fut détenue est toujours visible[Note 1].

La Guerre de Cent Ans ayant ruiné l’édifice, Pierre Le Prestre, abbé de Saint-Riquier le fit reconstruire de 1457 à 1465. Hugues Caillerel, ancien abbé y mourut en 1462. Il était natif de Poligny, comté de Bourg, père naturel de Huguette du Hamel, future abbesse de Port-Royal-des-Champs, aux mœurs aussi légères que son géniteur.

En 1475, sur ordre du roi de France Louis XI, l’abbaye de Saint-Riquier et le château de Drugy furent incendiés. Le château continua cependant d’être occupé jusqu’à son démantèlement en 1709.

Les vestiges de la tour du cachot de Jeanne d'Arc sont protégés au titre des monuments historiques : inscription par arrêté du [1].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Selon les chroniques, le château se composait d'une grosse tour et de huit tourelles. Du château médiéval ne restent qu'une salle voûtée d’ogives à l'angle nord-ouest et une fenêtre en tiers point à deux lancettes dans l'un des bâtiments au sud. Dans le troisième quart du XVIIIe siècle, le château fut partiellement reconstruit et transformé en ferme reprenant le plan polygonal de l'ancienne forteresse. La grange à l'est porte sur son pignon des fers d'ancrages indiquant la date de 1766. Les autres corps de bâtiments ont une élévation sur deux niveaux pour les parties d'habitations au nord et à l'est, sur un niveau pour les étables et les granges. La salle dite « cachot de Jeanne d'Arc » est couverte en tuiles plates[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Société d'émulation d'Abbeville y a fait placer une plaque commémorative, le 4 septembre 1904

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Notice no PA00116246, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Georges Durand, L'Église de Saint-Riquier, Paris, Henri Laurens, , p. 66
  3. Notice no IA80001216, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Durand, L'Église de Saint-Riquier, Paris, Henri Laurens, 1960.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]