Amazone (frégate)
L’Amazone est une frégate de 12 de la marine royale française de la classe Iphigénie, équipée de 26 ou 32 canons[1], lancée à Saint-Malo en 1778[2]. Elle participe à la guerre d'indépendance des États-Unis. Le 7 octobre 1779, devant Savannah, sous le commandement de Jean-François de La Pérouse, elle capture la frégate britannique Ariel (en) [3] qui continuera la guerre sous le pavillon français, puis américain[2].
En 1780, toujours sous le commandement de La Pérouse, elle participe au transport du corps expéditionnaire français de Rochambeau puis assure un service de courrier entre l'Amérique et la métropole.
En 1782, sous le commandement du capitaine de Montguyot, elle est rattachée à l'escadre du lieutenant général Louis-Philippe de Vaudreuil et participe à la bataille des Saintes, les 9 et 12 avril, où Montguyot est blessé[4].
Le 28 juillet dans l'après-midi, l’Amazone est envoyée en reconnaissance au large du cap Henry, à l'entrée de la baie de Chesapeake, quand elle rencontre la Santa Margarita, capitaine Elliot Salter, frégate britannique de 48 canons, un ancien navire de la marine espagnole pris par les Britanniques et équipé de caronades. Le combat dure plus d'une heure : Montguyot et son lieutenant Gazan sont tués avec 19 matelots, trois autres officiers et 93 hommes d'équipage sont blessés, le grand mât et le mât d'artimon pratiquement sectionnés ; le lieutenant de l'Épine, blessé, fait amener le pavillon. Les Britanniques prennent l’Amazone en remorque et y mettent un équipage de prise de 68 hommes. Le lendemain, à l'aube, les Britanniques voient arriver l'escadre de Vaudreuil et se hâtent d'évacuer l’Amazone qui est reprise par son équipage français[5],[6]. Le second pilote Jean-Baptiste Philibert Willaumez, qui s'est signalé dans cette action, est promu premier pilote, distinction exceptionnelle à son âge (19 ans)[7].
De 1791 à 1793, l’Amazone est désarmée à Brest. Elle reprend du service en 1794. En janvier 1797, elle fait naufrage devant la pointe de Penmarch[2].
Notes et références
- Plusieurs sources en parlent comme d'une frégate de 32 canons mais, selon O. Troude, elle ne faisait pas partie des frégates auxquelles on avait ajouté 6 canons supplémentaires.
- Roche 2005, tome 1.
- Troude 1867, vol.2, p. 54.
- Troude 1867, vol.2, p. 156.
- Yves Joseph de Kerguelen-Tremarec, Relation des combats et des événements de la guerre maritime entre la France et l'Angleterre depuis 1778 jusqu'en 1796, an 4 de la République, De Patris, 1796, p. 280-281.
- Troude 1867, vol.2, p. 203-206.
- Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne/2e éd., 1843/WILLAUMEZ (Jean-Baptiste-Philibert).
Bibliographie
- Yves Joseph de Kerguelen-Tremarec, Relation des combats et des événements de la guerre maritime entre la France et l'Angleterre depuis 1778 jusqu'en 1796, an 4 de la République, De Patris, 1796, p. 280-281 [1]
- Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne/2e éd., 1843/WILLAUMEZ (Jean-Baptiste-Philibert), [2]
- Jean-Claude Castex, Dictionnaire des Batailles navales franco-anglaises, Les Éditions du Phare-Ouest, 2012, p. 361 [3]
- Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, 1671 - 1870, Retozel-Maury Millau, (lire en ligne), p. 325–326.
- Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 2, Paris, Challamel aîné, , 469 p. (lire en ligne)