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Alberto Herrera y Franchi

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Alberto Herrera y Franchi
Illustration.
Herrera y Franchi en uniforme militaire.
Fonctions
Président de Cuba (en)
Intérim

(1 jour)
Prédécesseur Gerardo Machado
Successeur Carlos Manuel de Céspedes y Quesada
Secrétaire de guerre et de la marine

(8 ans)
Président Gerardo Machado
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance San Antonio de las Vueltas (en), Capitainerie générale de Cuba
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès La Havane, Drapeau de Cuba Cuba
Nationalité Cubaine
Profession Général d'armée

Le général Alberto Herrera y Franchi, né le à San Antonio de las Vueltas (en), dans la province de Villa Clara et décédé à La Havane le , est un général d'armée cubain et président de Cuba par intérim pendant un jour, du 12 au .

Biographie

Jeunesse

Alberto Herrera y Franchi naît en 1874 dans le village de San Antonio de las Vueltas. À un très jeune âge, il s'intéresse aux mouvements pour l'indépendance de Cuba. Il s'infiltre dans la caserne de pompiers de Camajuaní dans le but de recevoir une formation militaire, ce qui le préparera pour sa participation aux mouvements d'indépendance.

Il prend finalement part à la guerre d'indépendance cubaine en 1895-1898. Il épouse Ofelia Rodríguez Arango, avec qui il a trois enfants, Alberto, Rodolfo et Ofelia.

Carrière dans l'armée

Lorsque Gerardo Machado devient président en 1925, Herrera est alors major général d'armée de division I dans l'armée cubaine, poste qui est ratifié subséquemment par le nouveau président[1]. En 1933, il essaie de défendre le gouvernement cubain contre le soulèvement révolutionnaire (en) et défait les rebelles à Gibara.

Il était secrétaire de guerre et de la marine pendant le mandat de Machado, et essaie tant bien que mal d'arrêter le soulèvement de l'armée, notamment en renvoyant les officiers désobéissants, mais sans succès. Le , il rejoint le Castillo de la Real Fuerza, que les rebelles viennent de capturer, dans l'espoir d'obtenir une entente avec eux. Les rebelles ne veulent pas que Herrera assume la présidence après Machado et les deux partis conviennent que le soulèvement n'est pas une révolte, mais ordonnée par le général Herrera lui-même.

Présidence et exil

À la suite de la démission de Machado due aux mouvements de révolte, une rencontre entre le diplomate américain Sumner Welles (en), médiateur de l'événement, est organisée, avec le général Herrera comme un des membres de la commission gouvernementale. Les rebelles décident qu'ils ne veulent toujours pas que Herrera succède à Machado, mais il finit par devenir président par intérim le 12 août, puisqu'un plan par Welles avait fait de lui le seul membre du cabinet de Machado à ne pas avoir résigné. Le plan était que pendant sa présidence par intérim, Herrera nommerait Carlos Manuel de Céspedes y Quesada dans son cabinet avant de résigner, laissant Céspedes comme seul membre du cabinet et donc comme prochain président. Certains érudits, comme Rolando Rodríguez García, se sont accordés que la manœuvre politique de Welles n'était pas du tout constitutionnelle[2].

Il tient le pouvoir jusqu'au 13 août, lorsque Céspedes est nommé comme successeur à la présidence par intérim. Après que le pouvoir soit remis à Céspedes, il se réfugie avec d'autres collaborateurs de Machado à l'Hotel Nacional de Cuba, avant d'obtenir une protection de la part de Welles. Il écrit notamment à Washington[Note 1] :

«  J'ai pris toutes les précautions possibles pour assurer sa sécurité et j'ai demandé au gouvernement des garanties pour lui et pour les sénateurs et députés qui sont très impopulaires. Le général Herrera espère embarquer demain soir à bord du Santa Ana pour New York avec sa famille et je l'accompagnerai personnellement au bateau à vapeur.  »

Il part finalement pour la Jamaïque sous la protection de Welles et décide de revenir à Cuba lorsque les tensions se calment. Il meurt de causes naturelles à La Havane à l'âge de 79 ans.

Notes et références

Notes

  1. Version originale :

    « He tomado toda precaución posible para asegurar su seguridad y he pedido garantías al gobierno para él y para aquellos senadores y diputados que son muy impopulares. El general Herrera espera abordar el Santa Ana mañana en la noche para Nueva York con su familia y yo iré personalmente al steamer. »

Références

  1. (es) Javier de Castromori, « FIGURAS CUBANAS: el general Alberto Herrera Franchi (1874-1954.) », sur Hojas de Prensa para la Historia de Cuba, (consulté le ).
  2. (en) Harry Frank Guggenheim (en), Revolution in Cuba - Efforts of the United States to Aid in Restoring Political Peace, Washington, Gouvernement des États-Unis, 319 p. (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (es) Rolando Rodríguez García, Rebelion en la Republica Auge y Caida de Gerardo Machado, La Havane, Editorial de Ciencias Sociales, , 461 p. (ISBN 9789590614590) ;
  • (en) Frank Argote-Freyre, Fulgencio Batista: From revolutionary to strongman, vol. I, New Brunswick, Rutgers University Press, , 388 p. (ISBN 9780813537016) ;
  • (en) Edmund A. Chester (en), A Sergeant Named Batista, New York, Holt, , 276 p. (ISBN 9781982961565, lire en ligne) ;
  • (es) Arturo Alfonso Roselló et Juan Joaquín Otero (gl), Libro de Cuba; una enciclopedia ilustrada que abarca las artes, las letras, las ciencias, la economía, la política, la historia, la docencia y el progreso general de la Nación Cubana. Edición conmemorativa del cincuentenario de la independencia, 1902-1952, y del centenario del nacimiento de José Martí, 1853-1953, La Havane, Publicasiones Unidas, , 956 p. (OCLC 82435131).

Liens externes