Alaise
Alaise | |
Entrée du village. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Besançon |
Commune | Éternoz |
Statut | Ancienne commune Commune associée |
Maire délégué Mandat |
M. Guinchard 2014-2020 |
Code postal | 25330 |
Code commune | 25010 |
Démographie | |
Population | 41 hab. (2017) |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 00′ 54″ nord, 5° 58′ 21″ est |
Historique | |
Fusion | 1973 |
Localisation | |
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Alaise est une ancienne commune française située dans le département du Doubs et la région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est associée à la commune d'Éternoz depuis 1973. Elle doit sa notoriété au débat sur la localisation d'Alésia.
Géographie
Le territoire de la commune s'étendait uniquement sur la rive gauche du Lison qui forme un "L" renversé à cet endroit, délimité au sud par la commune de Saraz et à l'ouest par celle de Myon. Le village est traversé par la route D139 venant de Saraz qui rejoint la D476 après le pont de Chiprey.
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Rempart et restes de cabordes, lieu-dit le Châtaillon.
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La vallée du Lison depuis le belvédère du Bois de Chataillon.
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Les gorges du Lison depuis le belvédère de la Roche aux Corneilles.
Toponymie
Anciennes mentions : Alasia au XIIe siècle, Elaise en 1278, Alaise en 1290[1].
Selon Ernest Nègre, qui interprète le toponyme comme la transposition d'un nom d'homme germanique Alateus : « Alatea (villa) », domaine d'Alateus[1]. Le dictionnaire d'Albert Dauzat et Charles Rostaing propose une autre étymologie : Alaise représenterait la variante, avec un suffixe différent, du toponyme gaulois Alesia, désignant probablement une falaise[2].
Histoire
Le , la commune d'Alaise est rattachée à celle d'Éternoz sous le régime de la fusion-association[3].
Une Alésia comtoise ?
En 1855, Alphonse Delacroix a proposé devant la Société d'émulation du Doubs d'identifier Alaise et Alésia, l'oppidum où s'était retranché Vercingétorix en 52 avant J.-C. Cette hypothèse qui situait Alésia en territoire séquane a été défendue notamment par Jules Quicherat[4] et Ernest Desjardins[5], puis par Georges Colomb[6], malgré les nombreuses découvertes archéologiques sur le site bourguignon du Mont-Auxois, dans la commune d'Alise. Les fouilles menées à Alaise de 1952 à 1954 n'ont mis au jour aucune trace probante d'un oppidum gaulois[7].
Un dessin humoristique attribué à Mérimée illustre la controverse archéologique entre Alise et Alaise[8].
Politique et administration
Démographie
Lieux et monuments
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L'église et le buste d'Alphonse Delacroix.
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Le porche de l'église Saint-Jean-Baptiste.
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Pont sur le Lison, entre Alaise et Chiprey.
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Pont sur le Lison à la Combe du Pont.
Notes et références
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. II, Genève, Droz, , p. 869.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , p. 8.
- https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/commune/COM25010-alaise
- Gustave Servois, « Conclusion pour Alaise dans la question d'Alesia, par Jules Quicherat. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 19, no 1, , p. 304–305. (lire en ligne)
- Ernest Desjardins, Alésia: 7e campagne de Jules César, Didier, (lire en ligne)
- Georges Colomb, L'Énigme d'Alésia, Paris, Armand Colin, , XXI-284 p.
- Joël Le Gall, Alésia. Archéologie et histoire, Fayard, 1963 (rééd. 1976), p. 47-48.
- « Alésia la polémique », sur Aux sources de l'Archéologie nationale (consulté le )
- « Éternoz », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Alaise », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.