Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux en Europe et à leurs familles

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Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux en Europe et à leurs familles
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
AVREFVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Objet social
Prévenir, informer, aider et réconforter toute personne ou son entourage, victime directe ou collatérale, de dérives émanant de mouvements ou communautés diverses, à caractère philosophique ou religieux notamment catholique ; lutter, faire cesser et réprimer les dérives des dits mouvements en France, en Europe et dans le monde, en agissant auprès de toutes autorités qu'elles soient de tutelle ou judiciaires.Voir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Siège
Pays
Organisation
Président
Aymeri Suarez-Pazos[1]
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

L’Avref, ou Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux en Europe et à leurs familles, est une association qui, selon l'article 2 de ses statuts, « a pour objectif de prévenir, d’informer, d’aider et de réconforter toute personne ou son entourage, victime, directe ou collatérale, de dérives émanant de mouvements ou communautés diverses, à caractère philosophique ou religieux, notamment catholiques[2] ».

En pratique, l'Avref s'est plus particulièrement spécialisée dans la lutte contre les dérives sectaires et les abus sexuels au sein de l'Église catholique.

Le journal catholique La Croix cite l'Avref parmi les trois principales associations qui peuvent être contactées par les victimes de dérives sectaires au sein de l'Église catholique[3]. Les deux autres associations étant l'Unadfi et le CCMM.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1998 des parents de religieux catholiques se sont retrouvés et ont partagé la même inquiétude sur le sort de leurs enfants, spécialement dans la Communauté Saint-Jean, craignant des dérives sectaires, d'emprise mentale et d'abus sexuels. Ils se sont constitués en une « Association vie religieuse et familles », dont l'acronyme est Avref[4],[5], avec pour objet de :

  • établir les liens d'entraide entre les familles ;
  • conseiller et soutenir les familles qui s'adressent à elles ;
  • informer les autorités ecclésiales des problèmes qui pourraient exister dans les relations entre des communautés et des familles ;
  • chercher à améliorer ces relations, chaque fois que cela est nécessaire, par un travail de réflexion mené avec les autorités, les responsables de communautés et toute personne susceptible de contribuer à cette amélioration.

L'Avref s'est ensuite ouverte à d'autres parents de religieux et religieuses sortis de communautés catholiques diverses, et elle s’est rajeunie.

De 1998 à 2013, l'Avref reçoit près de deux mille appels. Lorsque les témoignages lui semblent concordants et probants, l’association informe la Miviludes et les autorités ecclésiales[6].

En 2013, l'Avref fait évoluer son intitulé et devient « Aide aux Victimes de dérives dans les mouvements Religieux en Europe et à leurs Familles ». En même temps, elle élargit ses objectifs statutaires : « en termes d'alerte des autorités administratives, étatiques et ecclésiales et, le cas échéant, les médias, au sujet d'abus de faiblesse et/ou d'atteintes à la dignité de la personne humaine ou à ses droits fondamentaux » et « en termes de relations et, le cas échéant, de coordination active avec les associations et mouvements poursuivant des objectifs similaires, en France et à l'international ».

Dirigeants de l'Avref[modifier | modifier le code]

L'Avref a été créée en 1998 et dirigée dans un premier temps par Daniel et Françoise Poujade, dont la fille était victime à l'époque d'abus au sein de la communauté Saint-Jean[7].

D' à , Laurence Poujade, fille du couple fondateur, a été enregistrée en préfecture comme présidente de l'Avref[8].

Depuis , l'Avref est dirigée par Aymeri Suarez-Pazos, un ancien membre de l'Opus Dei[1],[9]. Aymeri Suarez-Pazos était jusqu'alors vice-président de l'Avref. Il a fait partie des trois fondateurs de « l'Appel de Lourdes »[10],[11] en contre les dérives sectaires dans l'Église catholique[12],[13].

Activités de l'Avref[modifier | modifier le code]

Recueil de témoignages : l'Avref a recueilli, depuis sa création, de très nombreux témoignages auprès de personnes se disant victimes des agissements de certaines communautés religieuses catholiques, ces personnes étant soit des membres de ces communautés, soit des parents de membres. Plusieurs témoignages de victimes sont en ligne sur le site Internet de l'Avref.

Publication de dossiers et de "livres noirs" : l'Avref a publié plusieurs études détaillées sur certaines communautés religieuses catholiques, notamment la communauté Saint-Jean, la famille monastique de Bethléem, les Travailleuses missionnaires, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.

Alerte des autorités religieuses catholiques : l'Avref se veut être un lanceur d'alerte auprès des autorités ecclésiastiques tout comme des autorités administratives.

Organisation de journées annuelles d'études : depuis sa création l'Avref organise régulièrement des journées annuelles d'études et d'échanges sur les problèmes du sectarisme dans le monde religieux[14]. Elle déclare faire un constat sombre de la situation d'anciens adeptes de communautés catholiques pour diverses raisons :

  • santé abîmée ;
  • troubles psychiques, tentations suicidaires, emprises tenaces ;
  • absence de moyens de subsistance.

L'Avref entretient des liens avec d'autres associations et institutions s'occupant de dérives sectaires[15] et apparaît s’être fait une spécialité des abus touchant plus spécialement le monde catholique[16], mais aussi sa périphérie avec la publication en 2016 d’un « livre noir » évoquant des questions de pédophilie au sein de la Fraternité St-Pie X[17].

Publications[modifier | modifier le code]

L'Avref a publié des dossiers et livres noirs présentant des témoignages relatifs à des communautés désignées :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b C.H., « Aymeri Suarez-Pazos, nouveau président de l’Avref », La Croix,‎ (lire en ligne).
  2. « Qui sommes-nous ? », sur avref.fr, Avref.
  3. Céline Hoyeau, « Comprendre les dérives sectaires », La Croix,‎ (lire en ligne).
  4. « L'Église se dote d'un service pour lutter contre les "dérives sectaires" », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Enquête sur des dérives sectaires au sein de l'Église catholique », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. L'Avref sur le site de l'Unadfi, source : Le Pèlerin, janvier-février 2013.
  7. Dominique Fonlupt, « À Paris le 22 octobre 2022 : « Relever la victime » », La Vie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Laurence Poujade, présidente de l'association Sentinelle », sur youtube.com, .
  9. « Aymeri Suarez-Pazos, nouveau président de l'Avref (complément) », La Croix,‎ (lire en ligne).
  10. « Combattre les dérives sectaires dans l’Église », sur unadfi.org, Unadfi, .
  11. Jean-Pierre Denis, « Yves Hamant : "Je ne crois pas que les choses aient beaucoup changé" », La Vie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Céline Hoyeau, « Les victimes des dérives sectaires dans l’Église se disent “enfin entendues“ », La Croix,‎ (lire en ligne).
  13. « L’Église de France reconnaît des dérives sectaires en son sein », sur unadfi.org, Unadfi, .
  14. Céline Hoyeau, « Guérir de dérives sectaires », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  15. « Demander de l’aide », sur unadfi.org, Unadfi.
  16. « Le difficile combat contre les dérives sectaires dans l'Église », sur religions.blogs.ouest-france.fr (consulté le ).
  17. a et b « Pédophilie dans l'Église : le livre noir des traditionalistes », sur mediapart.fr, Mediapart, .
  18. « Bethléem - témoignages recueillis », sur avref.fr, .
  19. « Le livre noir de la fraternité Saint-Jean », sur avref.fr, .
  20. « La parole se libère, à visage découvert, sur des abus dans la vie religieuse », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. AVREF, Le Livre Noir de la Communauté Saint-Jean -- A l'ombre de l'aigle, , 89 p.
  22. AVREF, Le Livre noir de la Communauté Saint-Jean, (lire en ligne)
  23. « Le livre noir de fraternité sacerdotale Saint-Pie-X », sur avref.fr, .
  24. Nicolas Senèze, « La fraternité Saint-Pie-X mise en cause pour sa gestion des abus sexuels », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. AVREF, Un cheval de Troie. Le Livre Noir de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, (lire en ligne)
  26. « Eau vive et espérances taries », sur avref.fr, .
  27. « Travailleuses missionnaires “tout le monde en parle“ », sur golias-news.fr, Golias, .
  28. « Eau vive et espérances taries, supplément, octobre 2014 », sur avref.fr, .
  29. « L'association des travailleuses missionnaires mise en examen pour travail illégal », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. Claire Lesegretain, « À Épinal, les Travailleuses missionnaires mises en examen », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. Delphine Tanguy, « Marseille : enquête au restaurant de Notre-Dame-la-Garde », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]