Adriana Olguín

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Adriana Olguín
Illustration.
Adriana Olguín en 2013.
Fonctions
Ministre chilienne de la Justice
Président Gabriel González Videla
Prédécesseur Humberto Parada (es)
Successeur Orlando Latorre González
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Valparaíso (Chili)
Date de décès (à 104 ans)
Lieu de décès Viña del Mar (Chili)
Nationalité chilienne
Parti politique Indépendante
Conjoint Alberto Baltra (es)
Diplômée de Université du Chili
Profession Avocate

Adriana Olguín, à l’état civil Luz Adriana Margarita Olguín Büche, née le à Valparaíso (Chili) et morte le [1] à Viña del Mar (Chili), est une avocate et femme politique chilienne. Nommée ministre de la Justice en 1952, sous la présidence de Gabriel González Videla, elle devient la première femme ministre du Chili.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille d'Arsenio Olguín et d'Adela Büche. Après avoir étudié dans sa ville natale[Laquelle ?] au lycée n°2 de Niñas[2], elle rejoint la faculté de droit et des sciences sociales de l'université du Chili. Elle soutient une thèse de premier cycle en 1936, intitulée Las lagunas de la ley y el arbitrio judicial. Deux ans plus tard, elle devient avocate[3]. Pendant ses études, elle rencontre Alberto Baltra (es), futur homme politique qu'elle épouse et avec qui elle a un fils, Luis Alberto[4].

Elle travaille ensuite comme avocate aux douanes de Valparaiso et comme professeure de droit constitutionnel et administratif, chose rare pour une femme de l'époque. Elle est également politiquement engagée, membre d'organisations féministes regroupées dans la Fédération chilienne des institutions féminines (es) et fondatrice de l'Association nationale des femmes au foyer[3]. Comme son mari, elle est sympathisante du Parti radical, mais n'en est pas membre[5].

En 1952, elle est nommée ministre de la Justice dans le gouvernement du président Gabriel González Videla. Son rôle est cependant plus technique que politique[5]. Elle n'occupe cette fonction que brièvement (Videla quitte le pouvoir en novembre de la même année et elle fait de même) mais reste considérée comme la première femme ministre au Chili et l'une des premières d'Amérique latine[4],[6],[Note 1]. Le successeur de Videla, Carlos Ibáñez del Campo, nomme en María Teresa del Canto ministre de l'Éducation, poste qu'elle occupe jusque 1953. Cependant, ces nominations masquent le fait que les femmes ne commencent à véritablement jouer un rôle important au sein du gouvernement chilien qu'à partir des années 1990[7].

Entre 1946 et 1953, elle travaille au Bureau des femmes. En 1955, elle rejoint le conseil de l'ordre des avocats et, pendant les années 1960, elle est conseillère juridique du contrôleur général de la République. Entre 1981 et 1989, elle est membre du Conseil d'État convoqué par la dictature militaire d'Augusto Pinochet[3].

Le , elle devient membre de l'Académie chilienne des sciences sociales, politiques et morales (es), dont elle est la vice-présidente de 1995 à 1997 puis de 1998 à 2000[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Clara González devient ministre au Panama en 1945, Alejandra Giovarini devient ministre en Argentine également en 1952, María Gómez Garbonell et Julia Eugenia Consuegra Rudriguez à Cuba aussi en 1952.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Fallece la primera mujer ministro de Estado en Chile y Latinoamérica », sur El Mercurio, (consulté le )
  2. (es) « Porteñas precursoras », El Mercurio de Valparaíso, 8 mars 2003.
  3. a b et c (es) Lidia Baltra Montaner, Señora presidenta--: mujeres que gobiernan países, Editorial Mare Nostrum, , 8– (ISBN 978-956-8089-12-2, lire en ligne), « Adriana Olguín de Baltra, Ministra de Judicia (1952) »
  4. a et b (es) « VOTO MUJER, a 60 años de la conquista », sur El Mercurio, (version du sur Internet Archive)
  5. a et b (es) « Adriana Olguín: la primera en el poder », Canal 13, 1999.
  6. (es) « Política y sociedad », sur Terra, (consulté le )
  7. (en) Gretchen Bauer, Director Center for Research on Women and Politics Manon Tremblay et Manon Tremblay, Women in Executive Power: A Global Overview, Taylor & Francis, , 112– (ISBN 978-1-136-81915-5, lire en ligne)
  8. (es)« Nómina de Miembros », institutodechile, 2011.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]