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Acétate d'uranyle

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Acétate d'uranyle
Image illustrative de l’article Acétate d'uranyle
Cristaux d'acétate d'uranyle.


Ions constituant l'acétate d'uranyle anhydre.
Identification
No CAS 541-09-3 (anhydre)
6159-44-0 (dihydrate)
No ECHA 100.007.971
No CE 208-767-5 (anhydre)
PubChem 10915 (anhydre)
SMILES
InChI
Apparence cristaux jaunes friables
Propriétés chimiques
Formule C4H8O6U  [Isomères]
(anhydre)
Masse molaire[1] 390,131 6 ± 0,005 6 g/mol
C 12,31 %, H 2,07 %, O 24,61 %, U 61,01 %,
Propriétés physiques
fusion 110 °C (déshydratation)[2]
275 °C (décomposition en UO3)
Masse volumique 2,893 g·cm-3 (dihydrate)[2]
Précautions
Matériau radioactif
Composé radioactif
SGH[2],[3]
Dihydrate :
SGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H300, H330, H373, H411, P260, P264, P273, P284, P301 et P310
Transport[2]
   2910   

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L’acétate d'uranyle est un composé chimique de formule UO2(CH3COO)2 sous forme anhydre, mais qu'on trouve le plus souvent comme dihydrate UO2(CH3COO)2·2H2O. Il se présente sous la forme d'un solide cristallin jaune légèrement radioactif dégageant une faible odeur acétique. Ce composé émanant de l'industrie nucléaire, sa circulation et sa détention sont réglementées.

On le prépare commercialement à partir d'uranium appauvri — d'où une activité spécifique résiduelle de l'ordre de 14 à 19 kBq/g[4] — en vue principalement d'être utilisé en solution aqueuse alcoolisée à 1 ou 2 % pour métalliser des échantillons biologiques afin de leur donner une coloration négative — ils apparaissent plus clairs que les structures qui les entourent — en microscopie électronique en transmission (MET). Cette méthode est particulièrement simple dans la mesure où les échantillons sont prêts pour la micrographie en quelques minutes seulement. Dans certains cas, l'acétate d'uranyle peut altérer les échantillons biologiques, et dans ce cas une MET basse tension est plus performante en raison de sa meilleure résolution sur les atomes à faible numéro atomique.

Il permet la fabrication du réactif de Blanchetière (acétate d'uranyle et de zinc) qui réagit sur les ions sodium Na+ en donnant des cristaux jaune-vert fluorescents. Il permet donc de caractériser ce métal lors des analyses en chimie minérale – seul le lithium peut entraîner des confusions mais les cristaux sont différents.

Dans cet usage, la radioactivité résiduelle est trop faible pour constituer un risque sanitaire tant que l'acétate d'uranyle demeure en dehors de l'organisme ; ce composé est en revanche très nocif par ingestion et par inhalation, ainsi que par contact cutané, présentant de surcroît un risque par effet cumulatif.

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a b c d et e Entrée « Uranyl acetate » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 25 mars 2011 (JavaScript nécessaire)
  3. SIGMA-ALDRICH
  4. (en) Ladd Research – MATERIAL SAFETY DATA SHEET « Uranyl Acetate » : 0,37 à 0,51 µCi/g ≈ 14 à 19 kBq/g.