Abbaye Saint-Just de Suse

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Abbaye Saint-Just de Suse
La Cathédrale de Saint-Just et la Porte de Savoie
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L’abbaye Saint-Just (en italien Abbazia di San Giusto) est une ancienne abbaye fondée en 1027, située sur le territoire communal de Suse dans le Piémont. Aujourd'hui, l'abbaye correspond au siège de l'évêché et à la cathédrale.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'abbaye est fondée en 1027[Note 1], d'après Hugues de Flavigny et sa chronique de Verdun[2], par Oldéric-Manfred, seigneur de la marche de Turin et marquis de Suse, et sa femme Berthe[3]. La charte de fondation permet de connaître la généalogie de la famille du marquis notamment ses frères Alric (mentionné également sous les formes Aldéric ou Abdéric ou encore Alrico) évêque d'Asti en 1017, Oddon, Alton, Hugues et Guy[4].

Oldéric-Manfred fait ériger cette abbaye à la suite de l'acquisition des reliques de saint Just(e) de Novalaise[2]. L'historien Léon Menabrea, reprenant l'analyse du moine chroniqueur Raoul Glaber (XIe siècle), indique que ces reliques étaient l'œuvre d'un faussaire[2]. Bien que les autorités ecclésiastiques semblent au courant de la supercherie, ils placent les reliques à Saint-Jean-de-Maurienne[2]. La vallée de Suse, toute comme la vallée d'Oulx (Val d'Ors) dite aussi haute vallée de Suse, est placée sous la juridiction spirituelle de l'évêque de Maurienne, dès sa création au VIe siècle[5]. Le pouvoir temporel appartient au comte de Turin[6]. Oldéric-Manfred aurait récupéré celles-ci dans la ville épiscopale, peut être de force, pour les ramener dans la ville de Suse[2]. Il fait ériger une église pour accueillir la châsse[2].

Le marquis lègue au monastère « le tiers de la ville [de Suse], du territoire et de la vallée de Suse »[3]. L'abbaye lors de sa création est placée directement sous l'autorité papale[6]. La même solution, dans laquelle les divers évêques se chamaillent à propos des limites de leurs diocèses, est adoptée par la Prévôté de Saint Laurent d'Oulx[6].

L'abbaye est devenue le siège de l'évêché, tandis que l'abbatiale a été transformée en cathédrale de Suse[3].

Description et architecture[modifier | modifier le code]

Abbés[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le chanoine Gros donne 1029 pour date de fondation, reprenant ainsi Samuel Guichenon (1607-1664) dans son Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 276 (Livres III).
  2. a b c d e et f Léon Menabrea, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale, , 596 p. (lire en ligne), p. 133-134.
  3. a b et c Gros 1945, p. 57.
  4. Léon Menabrea, Des origines féodales dans les Alpes occidentales, Imprimerie royale, , 596 p. (lire en ligne), p. 123.
  5. Gros 1945, p. 55.
  6. a b et c Gros 1945, p. 56.
  7. Bruno Galland, « Les papes d’Avignon et la Maison de Savoie (1309-1409) », Publications de l'École française de Rome, vol. 247,‎ , p. 149 (lire en ligne [PDF], consulté en ).
  8. Sophie Vallery-Radot, Les Français au concile de Constance (1414-1418). Entre résolution du schisme et construction d’une identité nationale, vol. 2, Bruxelles, Brepols, coll. « Ecclesia militans, vol. 5 », , vol. 1 : 629 pages + vol. 2 : 354 pages (ISBN 978-2-503-56464-7), vol.2, pp. 95-96 ([PDF] Volume 2 : Notices biographiques).
  9. Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 60.
  10. Gregor Zenhäusern Traduction : Danièle Vuilleumier, « Jean de La Forest » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]